9-1-1 : Recueil d'OS Buddie

Aucun doute dans mon esprit

Auteur : Spinningincircles

Résumé : "Je veux t'épouser."

Buck ne perd pas un instant, ne détourne même pas le regard de la télévision, quand il répond, "D'accord, mais je pense que tu dois d'abord me trouver une bague."

Ce n'est pas comme si aujourd'hui sortait de l'ordinaire. Ils font ça une fois par semaine, au moins, parfois deux ou trois fois s'ils peuvent le gérer. Mais alors qu'Eddie regarde Buck prendre un Chris endormi pour l'emmener dans sa chambre, quelque chose semble différent. Sa poitrine se serre, ses paumes sont moites, et tout ce à quoi il peut penser, c'est regarder Buck faire ça, avec Chris, avec eux, pour toujours. Avoir Buck comme une partie permanente de la famille et ne jamais le laisser partir.

Ce qui est une chose insensée à penser. Ils ne sortent même pas ensemble.

Mais c'est tout ce qu'Eddie peut imaginer, même quand Buck revient et s'affale sur le canapé, saisissant la télécommande pour choisir un autre film, moins adapté aux enfants. Il ne sait même pas sur quel film il se décide parce qu'il ne peut pas arrêter de fixer Buck, qui semble si doux et si heureux, ses boucles détendues, portant un vieux t-shirt des Cowboys et un pantalon de survêtement emprunté.

Il s'aperçoit alors que lui, Eddie Diaz, l'homme le moins émotionnellement disponible au monde, y est pour quelque chose. Cette douceur chez Buck, cette relaxation, ce contentement, est un côté qu'Eddie ne voit qu'entre les murs de cette maison. Il n'est pas sûr comment, quand ou pourquoi, mais il a fait quelque chose pour que Buck se sente ainsi. Que ce soit une décision consciente ou non, Eddie lui a fait un foyer. Il a fait de Buck son foyer en retour, parce qu'il ne s'est jamais senti plus vivant ou plus à l'aise dans sa peau que les heures (jours, semaines, mois, années) qu'il passe avec l'homme à côté de lui. C'est effrayant et c'est merveilleux et cela rend Eddie un peu étourdi.

Ainsi, il attribue entièrement ces pensées folles qui tourbillonnent sous sa peau comme de la lave à son stupide cerveau traître quand il décide de dire :

"Je veux t'épouser."

Buck ne perd pas une seconde, ne détourne même pas le regard de la télé, quand il répond : « D'accord, mais je pense que tu dois me chercher une bague d'abord. »

Et, c'est... choquant. Et, honnêtement ? Un peu irritant. Eddie vient de dire la chose la plus grande, peut-être la plus stupide qu'il ait jamais dite dans sa vie, et Buck ne peut même pas le regarder ?

C'est cette irritation qui alimente son courage pour se tenir derrière sa déclaration très stupide.

"Je suis sérieux, Buck."

"Moi aussi. J'aime le titane et l'argent, pas d'or, pas de petites pierres."

Eddie sent sa mâchoire tomber. « Je — quoi ? Ça ne te fait pas peur ? Nous... nous n'avons pas encore eu de rendez-vous. Nous ne nous sommes même pas embrassés ! »

Buck le regarde enfin, ses yeux doux et clairs, et il hausse les épaules. « Nous sortons ensemble depuis deux ans, et je suis amoureux de toi depuis tout aussi longtemps. J'attendais juste que tu te mettes à la page. »

Et, n'est-ce pas un coup au cœur.

Eddie doit avoir beaucoup de choses sur le visage parce que Buck secoue la tête et rit avant de se tourner vers lui sur le canapé, amenant ses deux mains à ses joues, traçant doucement sous ses yeux et sur les coins de sa bouche.

Eddie arrive enfin à faire fonctionner sa bouche à nouveau. "Donc, c'est... bien. Tu veux ça. M'épouser. Épouser le fou qui a fait sa demande en mariage sans t'emmener dîner d'abord."

Buck rit de nouveau, pressant leurs fronts l'un contre l'autre. "On peut le faire demain si tu veux. Je le ferais maintenant si on pouvait, mais il est un peu tard. Et, je n'ai toujours pas de bague. Et, j'aimerais aussi t'embrasser avant tout ça."

Et, c'est tout ce dont Eddie a besoin pour que la lave éclate. Il plaque Buck au sol et ils s'embrassent et rient, et murmurent dès "Je t'aime" jusqu'à ce que cela semble marqué sur chaque centimètre de leur peau. Tout est dans le désordre et n'a aucun sens, mais cela n'a pas d'importance. Eddie est assez sûr que s'il possédait une machine à remonter le temps, il reviendrait et ferait exactement la même chose.

Il achètera une bague demain. Enfer, il achèterait les anneaux de Saturne si c'est ce que Buck veut. Pour l'instant, il va se réjouir dans les feux d'artifice et les confettis de savoir que Buck sera là, avec eux, pour toujours. Peut-être que son cerveau n'est pas si traître après tout.

~ Fin ~

Nbrs de mots : 758