Dans les rues animées de Los Angeles, où chaque appel d'urgence peut changer le cours d'une vie, une connexion unique brille entre deux hommes : Buck et Eddie. À première vue, leur relation semble être celle de simples coéquipiers, mais au cœur de l...
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« Entends-tu la musique ? J'entends de la musique », murmure le prince Eddie. Il est allongé sur le sol sous une table somptueusement dressée pour le banquet royal, alternant entre manger du gâteau et savourer le glaçage de ses doigts. Caché du monde par la nappe opulente qui tombe jusqu'au sol, tout semble paisible. La lumière qui traverse le tissu est douce et juste suffisante pour illuminer le visage de Sir Buck allongé à côté de lui.
Il ignore pourquoi ils se cachent et comment il a obtenu cette petite assiette remplie de gâteau au chocolat. Il se remémore la foule élégante, ses parents lui enjoignant de se comporter avec dignité. S'ils le voyaient à cet instant, ils seraient sûrement consternés.
Buck secoue la tête en signe de négation. « Ce doit être ton cœur. »
« Mon cœur peut faire une telle mélodie ? » demande Eddie, ses yeux curieux fixés sur Buck, qui répond par un hochement affirmatif. "Oh."
Le gâteau est vraiment bon, pense Eddie. L'un d'eux devrait songer à remercier les cuisiniers plus tard. Ou peut-être est-ce un cadeau d'un des invités ? « Faisons-nous une fête ? » demande-t-il soudain, se rappelant les présents reçus. « Ce n'est pas mon anniversaire. »
« Je ne pense pas, autrement, il y aurait plus d'invités. Mais à cet instant, nous sommes seuls. » répond Buck en jetant des regards furtifs autour d'eux et en agitant sa main. « Vois-tu ? »
Eddie suit le mouvement de la main de Buck avec ses yeux. Buck a raison ; il a souvent raison, c'est une des nombreuses choses qu'Eddie aime chez son meilleur ami. Tant de choses qu'Eddie aime en lui qu'il n'a jamais osé avouer, à personne. Pas même à Buck.
« J'aimerais connaître les noms des étoiles. » Buck pointe le dessous de la table, captivé par les planches de bois avec la même fascination que celle qu'il a pour le ciel nocturne lors de leurs promenades vespérales. « Elles sont si jolies ce soir, Eddie. » Ses doigts sont aussi couverts de glaçage, mais il est trop absorbé par la chasse aux étoiles au-dessus de lui pour le remarquer.
"Tu es plus joli", dit Eddie.
« Comment pourrais-je l'être ? Je ne suis pas une étoile. » répond Buck avec une moue boudeuse.
Le prince souhaite pouvoir dissiper toute tristesse du visage de son ami. Peut-être devrait-il lui révéler toutes ces choses qu'il aime chez lui. Peut-être que cela ferait Buck se sentir mieux.
« Je t'aime plus que j'aime les étoiles », dit-il. Il se tourne sur le côté et Buck l'imite, et maintenant, ils sont assez proches pour qu'Eddie voie les yeux de Buck, brillants dans la lumière douce.
« Je t'aime plus que j'aime le gâteau au chocolat », répond Buck, effleurant les lèvres d'Eddie avec un doigt, les maculant de glaçage qu'Eddie lèche instinctivement.
Il prend ce qui reste du gâteau sur l'assiette qu'il tient encore d'une manière ou d'une autre et lève la main, visant la bouche de Buck mais atterrissant par inadvertance sur son nez, et Buck tend le cou, cherchant le gâteau et léchant les doigts d'Eddie au passage.
« Tes doigts ont le goût du paradis et du sucre filé. »
"Vraiment ?" Eddie porte ses doigts à sa propre bouche et lèche. « Non, ils n'ont pas ce goût », dit-il, peu convaincu. « Peut-être que ce sont tes lèvres qui ont ce goût ? »
Buck goûte ses propres lèvres, et l'expression sur son visage est de la déception.
"Laisse-moi essayer." propose Eddie, avant de se pencher en avant et de presser un long baiser sur la bouche de Buck. « Oui, c'est toi, Buck. Tu as le goût de fraises et de magie. »
Buck embrasse Eddie en retour, sa main reposant sur son cou pour le rapprocher. Il soupire en se retournant sur le dos. « Ce n'est pas ton anniversaire. »
"Je sais."
« Mais tu peux quand même faire un vœu, regarde, Eddie. », dit Buck, pointant une traînée dans le bois au-dessus de sa tête. "Une étoile filante !"
Eddie regarde et voit une étoile filante, juste entre Cassiopée et une autre constellation qui pourrait être la Petite Sirène, il n'en est pas sûr. Ses leçons d'astronomie datent de longtemps. Il ferme les yeux, se concentrant sur son vœu.
Il souhaite que ce moment dure éternellement. Que Buck soit toujours à ses côtés, et peut-être pour partager davantage de baisers, qu'ils aient le goût de la magie et du gâteau au chocolat ou non.
Il sait que ce n'est pas son anniversaire, il s'en souvient maintenant. Le banquet, la foule de visiteurs de terres lointaines, les princesses et les duchesses que ses parents espéraient qu'il choisirait pour épouse ; les présents destinés à influencer ses choix, les délices pour impressionner la royauté présente.
Notre royaume en a besoin, avait dit son père, le Roi.
Votre fils en a besoin, ajouta sa mère, la Reine.
Je n'ai pas besoin d'une épouse, je peux régner seul, avait dit Eddie.
Mais cela n'a pas d'importance. Eddie peut être heureux tant que Sir Buck reste à ses côtés ; le petit Prince Christopher peut être heureux en apprenant à monter à cheval avec Buck et en écoutant les récits d'aventures de son chevalier préféré.
"Pourquoi es-tu si triste ?" La voix de Buck tire Eddie de ses sombres pensées.
Eddie regarde le visage de Buck pendant un moment avant de répondre. "J'ai fini le gâteau." Quel est l'intérêt de lui avouer la vérité ?
« Je vais t'en chercher davantage, alors. Tu ne devrais jamais être triste, » dit Buck, en essayant de se redresser et échouant. « Mais peut-être pourrions-nous faire une sieste d'abord ? »
Eddie acquiesce. Une sieste semble bien, et il ne veut pas que Buck quitte leur cachette pour l'instant de toute façon. Alors, il l'attire près de lui et repose sa tête sur sa poitrine, écoutant les battements de son cœur.
Mettant tous ses espoirs dans un vœu fait sur une étoile que seuls leurs cœurs peuvent voir...
