9-1-1 : Recueil d'OS Buddie

À toi, je peux admettre que je suis juste trop sensible

Auteur : 13zepptraxx

Résumé : « De quoi as-tu peur ? » demande Eddie, et il le sait déjà, car il connaît Buck mieux que quiconque dans ce monde. Il possède les clés de chaque verrou que Buck a placé sur son cœur, il est la seule chose qui peut briser l'armure de Buck, le seul qui connaisse l'entrée secrète des murs qu'il a construits autour de lui pour se cacher dans ses pires moments. Il sait que lorsque Buck a peur, elle prend la forme d'insécurité, de doute de soi, d'épuisement et de désespoir. Dissimulant sa douleur, faisant semblant d'aller bien. Buck a peur quand il agit comme s'il allait le mieux qu'il n'ait jamais été, comme si rien de mal ne lui était jamais arrivé.

La cuisine sent les cookies aux pépites de chocolat et le café ; le soleil se fraie un chemin à travers les rideaux fermés des fenêtres et de la porte coulissante donnant sur le jardin. Buck se frotte les yeux avec ses mains couvertes par ses manches, un bâillement s'échappant de ses lèvres tandis qu'il repose sa tête contre les placards. « Tu aurais dû faire ça hier soir », marmonne-t-il, et Eddie le regarde sévèrement depuis l'autre côté de l'îlot en retirant soigneusement les cookies de la plaque pour les mettre dans un grand conteneur.

« Et j'étais censé faire ça comment ? » répond Eddie.

Buck hausse les épaules. "Je ne sais pas. Tu es débrouillard."

Un silence s'installe quelques instants, puis, « Bois ton café », souffle Eddie, et Buck affiche un sourire satisfait en obéissant. Il se tourne sur le comptoir et utilise un verre d'eau à moitié plein de la veille pour arroser les plantes qui se trouvent dans la fenêtre-jardin au-dessus de l'évier. Buck a convaincu Eddie de faire installer la fenêtre-jardin l'année dernière après une longue présentation sur comment cela augmenterait la valeur de la propriété si Eddie décidait un jour de vendre la maison. Eddie a dit oui pour que Buck range la présentation ; et maintenant, ils ont des plantes dans la cuisine.

« Tu pourrais m'aider, tu sais. » Eddie regarde Buck arroser les plantes, l'homme marmonnant aux plantes comme si elles étaient conscientes et pouvaient répondre. « Elles t'ont répondu ? »

« La Royal Horticultural Society dit que parler aux plantes les fait pousser plus vite », rappelle Buck distraitement. « Et vous poussez magnifiquement, n'est-ce pas, ma ravissante petite lys de la paix ? »

Eddie retourne à ses cookies, un regard affectueux sur son visage malgré tout.

« Tu les as arrosées pendant que j'étais au travail ? » Buck demande soudainement, et le manque de réponse d'Eddie suffit à Buck pour savoir exactement ce que cela signifie. "Tu n'as pas arrosé mes putains de plantes ?"

"Écoute, regarde", commence Eddie à se défendre. « Je voulais vraiment le faire, d'accord ? Et, je pensais qu'elles étaient mes plantes. »

Buck ricane, « À peine. Je suis le seul qui s'en occupe. »

"J'étais occupé !" Eddie lève les mains en défense. « Tu n'étais parti que deux jours, de toute façon. Et, elles ne sont pas mortes, je me suis assuré qu'elles ne soient pas mortes. »