Partie 5 | Souleymane, mon bébé bonheur

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Déjà quatre mois que nous avons accueilli Souley dans nos vies

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Déjà quatre mois que nous avons accueilli Souley dans nos vies. Je me suis prise au jeu et je suis totalement investie dans ma relation avec lui. Promenade en poussette, nuits blanches, visite chez le pédiatre, bains, repas, câlins, etc... Ce petit être m'offre le rôle dont je rêve depuis toujours.

Bien sûr, je ne perds pas espoir d'avoir moi aussi mon propre bébé, seulement nous allons de tentative en tentative sans aucun résultat. Le médecin nous propose de faire une F.I.V mais l'idée d'avoir un bébé "éprouvette" rebute Khalil. Je ne veux pas le forcer, mais en même temps, je crève d'envie de donner la vie. Parfois, j'aimerai que Khalil se mette un peu à ma place... Il ne me reste plus qu'à espérer qu'un jour, un fœtus vienne élire domicile dans mon utérus !

La présence de Souley m'aide à patienter et je me surprends parfois à me comporter comme sa maman. Cependant, j'ai bien conscience que ce n'est pas le mien, Caroline pourrait un jour changer d'avis sur la garde partagée et nous l'enlever du jour au lendemain.

Entre elle et moi, les choses vont beaucoup mieux qu'entre elle et Khalil. Tous les deux passent le peu de temps qu'ils ont ensemble, à s'engueuler et parfois même s'insulter. C'est la guerre et je suis bien souvent obligée de faire l'arbitre. C'est inédit, d'arranger les choses entre mon mari et son ex-maîtresse ! Mais dans l'intérêt de l'enfant, je me mêle de leurs disputes pour les ramener à la raison. Le pire dans tout cela, c'est qu'il se disputent devant le bébé !

Un soir, Caroline qui était dans un état d'énervement maximum, a envoyé une gifle monumentale à Khalil. Impulsif comme il est, il l'a insulté. Cette dernière est repartie en colère avec son bébé sous le bras, j'ai bien cru qu'on ne les reverrait jamais. Excédée par leur attitude, je leur ai remonté les bretelles en leur demandant de d'agir en adultes responsables et civilisés pour le bien de leur fils.

Depuis cette incident, le lien est définitivement rompu entre eux. Ils ne s'adressent même plus la parole mais comme Caroline a besoin de sa semaine de "liberté", elle nous l'emmène quand même et c'est à moi qu'elle confie son bébé.

Je passe énormément de temps à l'éducation de Souleymane car Khalil travaille beaucoup. Alors les semaines où nous en avons la garde, je m'arrange pour travailler un peu moins, cela me permet de passer le plus de temps possible avec mon petit bonhomme.



*



Monsieur Marsillac, mon supérieur hiérarchique, me convoque dans son bureau, je ne sais pas ce qu'il me veut et je suis inquiète. En six ans de contrat dans cette société, je n'ai jamais été convoquée.

J'ai peur !

Peut-être qu'à force d'avancer mes dossiers et de travailler trop vite, j'ai fait des erreurs ? Parce que la comptabilité ça ne pardonne pas !

Ma collègue Anita me regarde paniquer, elle tente alors de me rassurer. À l'heure de la convocation, je prends mon courage à deux mains avant de frapper à la porte de son bureau :

MALIA: Le Prix du Bonheur      Место, где живут истории. Откройте их для себя