Partie 34: Comme une vague de bonheur

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C'est l'euphorie! Le bonheur se lit sur chaque visage. Nous passons un moment très agréable malgré la chaleur caniculaire.

Heureusement, le vin d'honneur est prêt et nous accueillons, les invités dans l'arrière-salle de l'église. Les serveurs offrent quelques rafraîchissements et autres douceurs à grignoter.

Ce gourmand de Thomas a déjà sauté sur les gboflotos (beignets) de maman! J'essaie de l'empêcher de s'empiffrer sans succès :

- C'est pour les invités Marsillac. T'exagères !

- Mais chérie, faut bien que je mange...

- Ah Mon ami ! Elle commence déjà à te restreindre alors que ça ne fait même pas une journée que tu es marié. Tu vas devenir comme moi avec Zeïnab, lui souffle Diallo dans un éclat de rire.

- Diallo ! C'est la chaleur qui fait tourner ta tête ? Tchip, s'agace faussement son épouse.

Les convives nous félicitent et nous embrassent. Thomas semble un peu perdu, il y a plus de cent quatre vingts personnes, il n'a pas l'habitude de voir tant de foule autour de lui.

L'émotion réapparaît lorsque Tonton Mohamed et Ma Tiguidanké s'approchent de nous pour nous présenter leurs voeux de bonheur. Ce dernier est très ému et pour cause :

- Tu vois Malia, tu as tout réussi. Nous sommes fiers de toi. Nous sommes tous fiers de toi. Et j'espère que tu nous garderas dans ton coeur même si tu n'es plus une Sow.

- Jamais Tonton. Jamais je ne vous éloignerai. Mes enfants sont des SOW et ça, je ne l'oublie pas.

- Malia il faut que je te remercie, me dit Ma Tigui. Je n'ai jamais assisté à un mariage religieux comme le tien. Walay ! C'était trop beau! Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

- C'est vrai, le pasteur a dit des choses que l'imam aurait pu dire. C'était beau en tout cas. Merci de nous avoir associé à ton bonheur, termineTonton Mohamed.

Ce dernier, me serre dans ses bras. Je suis aussi étonnée que satisfaite. C'est tout ce que j'espérais. Que mon passé accepte mon présent et que tout le monde soit apaisé.

Après le vin d'honneur, nous dirigeons vers le château de Morsang. Le dîner se déroule à cet endroit et comme nous sommes un peu en avance sur notre programme, nous en profitons pour faire une nouvelle séance photos, dans les jardins fleuris du château.

Photos des mariés, avec les enfants, avec les enfants et les parents, sans les enfants, avec les filles d'honneur, les filles d'honneur seules, les témoins.... Pouh ! Je n'en peux plus! On ne s'en rend pas compte, mais c'est un travail à part entière que de se faire photographier ! Marssillac, lui, s'éclate, moi, j'ai mal aux pieds.

- Encore une ou deux ensemble et on arrête, promis, me propose-t-il amusé.

- Non Thomas ! Je veux m'assoir j'ai trop mal aux pieds.

Sa grand-mère vient vers nous et clame :

- Laisse ta femme s'assoir Thomas, elle est fatiguée cette petite. Tu as assez de photos comme ça, non? Viens Malia ! Viens t'assoir près de moi ma jolie.

- Tu as déjà mis ma grand-mère dans ta poche ? Elle est trop forte ma femme !

- Allez laisse-nous chéri, tu veux ?

Thomas s'éloigne et nous laisse discuter :

- Je veux te remercier pour ce que tu as fait Malia. Tu as offert un beau cadeau à ton mari, mais à nous aussi. Je veux juste que tu saches que je t'en suis très reconnaissante. Et si tu permets, j'aimerais te tenir dans mes bras.

MALIA: Le Prix du Bonheur      Where stories live. Discover now