Partie 8 | L'impossible réalité

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Je ne réalise pas encore ce qu'il se passe

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Je ne réalise pas encore ce qu'il se passe. Ce soir-là, je rentre chez moi le cœur lourd. Je prépare quelques affaires pour Souley que je vais devoir confier à mes parents puisque je sais déjà que je vais devoir partager mon temps entre mon travail et l'hôpital.

Je suis désarmée et en colère !

Pourquoi faut-il qu'à chaque fois que le bonheur vient frapper à ma porte, le ciel me tombe sur la tête ?

Je passe des nuits catastrophiques entre peine, angoisse et désespoir. Au final, je n'ai même pas célébré le passage à la nouvelle année. Il m'est impossible d'être joyeuse !

Heureusement j'ai Souley ! Pour lui, je dois maintenir mon sourire et ma bonne humeur, le pauvre a déjà été abandonné par sa mère, et son père est en train de nous lâcher. Alors nous ne pouvons que compter l'un sur l'autre !

Bou aussi a disparu. Je lui ai laissé plusieurs messages pour qu'elle soit au courant de ce qui arrive à Khalil; sans succès ! J'ai donc appelé Farès pour pouvoir lui parler mais cet imbécile a raccroché, avant que j'ai le temps de lui expliquer quoi que ce soit.

J'abandonne l'idée de la contacter, si elle voulait me joindre, elle l'aurait fait. Je ne peux plus rien pour elle, surtout si sa moitié maîtrise maintenant ses communications.

Je me dis qu'elle a peut-être trouvé un nouvel équilibre dans sa relation avec son mari et que du coup, elle ne voulait plus de moi dans sa vie. Je suis triste bien sûr, mais que je puis-je y faire ? J'espère seulement qu'elle m'appellera un jour pour qu'on puisse enfin se parler.

*

Cela fait quinze jours que j'ai ce rythme infernal. Je dois m'occuper de Khalil, de Souley et assurer mes nouvelles fonctions au bureau. Je suis épuisée, mais je n'ai pas le choix de faire autrement. Nous avons encore des dettes à payer et il me faut absolument continuer à travailler.

Anita m'aide beaucoup, surtout psychologiquement. Elle insiste pour qu'on s'aère pendant nos pauses et surtout elle veillait à ce que je mange un peu. Devant l'état de Khalil, je suis sans force et je dois en plus supporter sa mère qui ne me lâche plus d'une seconde :
- Malia ! Tu es mauvaise comme ça ? Tu ne peux même pas appeler la mère de ton époux pour lui donner des nouvelles ?

- Mais Mme Sow, les nouvelles sont les mêmes. Il n'y a aucun changement, Khalil est toujours dans le coma.

Je passe ma vie à lui répéter les mêmes choses. On dirait qu'elle profite de mon désarroi pour m'attaquer et me mettre plus bas que terre. Du coup, je décide de ne plus décrocher ses appels, cette femme me file le cafard. J'ai parlé du harcèlement de ma belle-mère à ses filles et Diéné et Zeïnab lui ont ordonné de me laisser tranquille. J'ai eu quelques jours de répit mais très vite elle a recommencé !

Cette Amimata Sow est une vraie calamité !

Les médecins m'expliquent que Khalil a rapidement besoin d'une greffe de la moelle osseuse. Ils me questionnent au sujet d'un donneur potentiel au sein de notre famille. Les sœurs et le père de de mon mari font immédiatement le test. Avec mon frère Kwadjo, nous nous proposons de faire les tests de compatibilité aussi. Bizarrement, Alimata ne veut pas en entendre parle. Sa réaction est incompréhensible et inattendue :
- Ton mari souffre pour rien, au lieu d'être égoïste cesse de le laisser brancher aux machines qui le maintiennent artificiellement en vie. Tu vois bien que Dieu le rappelle non ? Je ne te comprends pas ?

MALIA: Le Prix du Bonheur      Where stories live. Discover now