Partie 33: Moi Malia MARSSILLAC

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Le cortège qui suit ma voiture est impressionnant par le nombre et par le bruit. En réalité, la fête a déjà commencé pour certains membres de ma famille.

Mon frère Kwadjo me conduit; il est l'aîné de mes parents, mon grand frère, mon confident, et naturellement c'est à lui qu'incombe cette tâche. Papa, Bou et Anita sont avec moi et Maman, avec Ben et nos enfants.

Depuis leur rencontre à l'hôpital, lors du fâcheux incident avec le fou dont je ne citerai pas le nom, mon frère Cyané s'est lié d'amitié avec Lucas et Thomas qui sont ses témoins.

Du côté de la famille Marssillac, il y a eu du renfort. Sa Tante Anna, n'est pas venue seule avec sa mère. Elle a aussi embarqué son mari, ses enfants et ses petits enfants. Imaginez un peu le bonheur de Thomas !

La surprise est encore plus belle et plus grande. En effet, Tante Anna, n'a pas osé venir avec eux la veille pour la surprise, par pudeur. Elle pensait que ce serait plus intime, et moins invasif pour Thomas, qui découvrait en un claquement de doigts qu'il avait une famille.

Après, vingt minutes de trajet, entre les klaxons et les « vive les mariés », nous arrivons enfin à l'hôtel de ville. J'aperçois mon homme, qui n'est jamais en retard, à travers la vitre teintée de notre véhicule.

Anita m'aide à sortir de la voiture et je vois le visage de Thomas s'illuminer dès que nos regards se rencontrent. Il vient à ma rencontre et m'attrape les mains avec délicatesse :

- Tu es magnifique Malia... Sérieux !

- Merci mon coeur ! Tu es magnifique aussi !

- Tu es prête ?

- Oh oui, plus que jamais !

- On y va alors ?

- C'est parti !

- Pour la vie poupée ?

- Pour la vie !

*

L'officier d'état civil et l'adjoint au maire font, rentrer les convives dans la salle des mariages.
Une musique romantique sans parole retentit dans les hauts-parleurs et Thomas s'engage dans l'allée conduit par sa tante. Le pauvre est tout rouge, il a grand mal à gérer son émotion. il était très ému.

Puis vient mon tour. J'entre dans la salle des mariage au bras de mon père. Le refrain
de « All of me » de John Legend résonne dans l'espace pendant que j'avance vers mon futur époux.

Autant vous dire que l'émotion de la musique, combiné à l'émotion de cet instant spécial, fait couler des larmes. Je suis heureuse mais stresser et je suis pressée que l'édile nous fasse déclarer nos consentements. Finalement, après avoir lu quelques articles sur les droits et devoirs des époux, l'adjoint au maire arrive à l'essentiel :

- Monsieur Thomas, Roger MARSSILLAC, voulez-vous prendre pour épouse Madame Malia, Akissi ZADIO ici présente ?

- Oui ! Lance-t-il avec énergie et bonne humeur.

En même temps qu'il dit oui, une clameur de joie accompagnée de youyous se diffuse dans la pièce.

- Et vous Madame Malia, Akissi ZADIO, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Thomas, Roger MARSSILLAC ici présent ?

- Oui. Oui je le veux !

Une nouvelle vague de youyous retentit. J'adore ces cris traditionnels qui rendent les mariages si joyeux.

- Alors je vous déclare mari et femme ! Monsieur Marssillac ; Vous pouvez embrasser la mariée !

Première chose qui me vient à l'esprit : Est-ce que Marssillac va oser m'embrasser devant mes oncles et mon père... Pourvu qu'il n'attrape pas ma bouche comme un bonbon, sans quoi j'en mourrai de honte !

MALIA: Le Prix du Bonheur      Where stories live. Discover now