Malia est une jeune femme heureuse et bien dans sa peau. Tout lui sourit: amour, santé, travail et amitié.
Mais il suffira d'un jour pour que sa vie tout entière soit déstabilisée. Le destin ne l'épargne pas et les épreuves difficiles s'enchai...
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J'arrive au travail avec vingt bonnes minutes de retard et je remercie le ciel que mon responsable ne soit pas là. J'en ai assez de passer pour un cas social avec mes journées de repos déposées sur le tard, mes absences et mes retards... Je m'installe donc à mon poste toujours préoccupée par la situation de Bou.
- Quelque chose ne va pas avec le bébé ? me demande Anita interpellée par ma mine renfrognée.
- Non heureusement ! Souley va très bien, il est chez mes parents.
- Bou n'est pas là aujourd'hui ?
- Si je te raconte tu vas me dire que je mens, tellement c'est invraisemblable !
Je décris donc la situation à Anita qui n'en revient pas. Effectivement tout ça est difficile à croire car Farès est d'habitude doux comme un agneau, c'est un homme effacé. Qui pouvait croire qu'il est en réalité une brute épaisse capable de maltraiter sa propre femme ? Pas moi en tout cas !
Vu de l'extérieur, leur couple montre beaucoup de complicité et de tendresse. Je ne le reconnais pas dans ce qu'il a fait, il a agi comme une bête féroce en laissant sa femme dans un sale état. Je travaille tant bien que mal en essayant de ne pas être obnubilée par cet incident mais il n'y a rien à faire, je suis contrariée.
Bou est comme ma sœur de cœur et j'ai mal pour elle. Pendant ma pause déjeuné, j'appelle Hamza pour savoir si tout va bien.
- Tout va bien, me dit-il enthousiaste !
Je suis rassurée jusqu'à ce qu'il m'annonce en fin de conversation que Farès est passé la récupérer chez lui et qu'ils sont rentrés chez eux avec les enfants. Mon sang ne fait qu'un tour !
- Mais Hamza t'es débile ou quoi ? Je te confie ta sœur et toi... Toi tu la jettes dans la gueule du lion ? Tchip !
- Oui, Mais...
- Oh tais-toi ! J'espère que tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu crois vraiment que je t'aurais appelé si ce n'était pas grave ? As-tu vu son état ?
Mais quel imbécile celui-là alors ! Je lui demande juste de veiller sur sa sœur le temps que je revienne et lui, il la rend à son bourreau. Je préfère raccrocher avant de le couvrir d'insultes. En réalité, Hamza a cru bien faire en demandant à Bou de prendre sur elle, pour ne pas inquiéter leurs parents. Je pense que Farès a su, je ne sais pas bien comment, que sa femme était chez son frère. Et pour ne pas mettre la honte sur la famille et ne pas faire d'histoire, ils ont préféré acheter la paix.
Franchement, je ne sais comment il a pu penser que les choses s'arrangeraient dans l'état où se trouve Bou. Cette histoire me donne des mots de tête. J'appelle Khalil pour lui dire ce qu'il en est, il a l'air beaucoup moins étonné que moi. Il n'a jamais accroché avec Farès, il l'a toujours trouvé trop nerveux, malgré son calme apparent.
