Chapitre 5

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Alarick (en média !)

La musique est assourdissante et la pièce est sombre. La veille, à cette même heure, nous pensions rentrer à la maison bien tranquillement, et pourtant, nous nous retrouvons dans ce bar/boite de nuit miteux et un peu douteux.

Mais merde, la situation a totalement dégénérée à partir de ses textos ! Je ne voulais pas lui balancer son passé à la figure comme je l'ai fait. T'es qu'un connard Rick.

Je soupire après avoir avalé une gorgée de whisky et détaille à nouveau le bar où nous nous trouvons. La pièce est trop encombrée pour sa superficie, et mes oreilles saignent à cause du bruit ­­– que l'on ne peut même pas qualifier comme de la musique. Le bar est placé au fond, et l'homme qui se tient derrière est au moins aussi sordide que le lieu. Plusieurs personnes sont quand même installées un peu partout sur des chaises ou même au sol. Je distingue à droite un groupe d'alcooliques qui commencent à gigoter un peu trop, et non loin d'eux, un groupe de nanas et de mecs qui semblent avoir eux aussi un peu trop bu. Je tourne cette fois-ci ma tête à gauche et observe Cécile et Eléna dans les bras l'une de l'autre. Cette vision me rend jaloux. Je suis jaloux de les voir heureuses alors que je me sens tellement seul. Comment voudrais-tu te trouver une femme avec ton caractère de salopard ? Crétin. Je remarque un peu plus loin deux silhouettes : Alexann et Maxime. Je culpabilise encore un peu plus rien qu'en la voyant. Je devrais aller m'excuser maintenant pour que l'on arrête de se faire la gueule inutilement. Et pourtant, je me dis que c'est elle qui m'a trahi. Elle m'a caché pendant trois ans ce qu'un homme lui a fait vivre ! Ca serait plutôt à elle de s'excuser ! Mais quand vas-tu te taire, espèce d'abruti égoïste ? Je les épie encore un peu, et je les trouve un peu trop proches. Déjà tout à l'heure, je les ai surpris mains dans la main, et maintenant, Maxime a sa main posée sur le dos de ma sœur. Quel connard celui là !

Je me lève, énervé comme jamais et vais les rejoindre à leur table.


– Tu n'as pas honte de profiter de la faiblesse de ma sœur ? hurlé-je à Maxime en le prenant par le col de son t-shirt. Espèce de fils de ...

– Alarick !


Alexann arrive à s'interposer, même si la distance qui me sépare de Maxime est infime, et me fixe avec des yeux brûlants de colère.


– T'as pas honte de te pointer de la sorte et d'insulter Maxime ?

– Mais ce connard veut profiter de toi ! Tu ne le vois donc pas ?

– Entre vous deux, je dirais plutôt que c'est toi le connard, Alarick. Maxime essayait juste de me consoler après que tu m'aies fait du mal.


Je regarde l'intéressé avec des yeux sceptiques. Je ne suis pas sûr qu'il veuille juste consoler ma sœur sans arrières pensées.


– Vas t-en Alarick, je ne veux plus te voir ce soir.

– N'oublie pas que nous avons les mêmes chambres.


J'entends ma sœur marmonner des choses incompréhensibles au moment où je m'éloigne d'eux. Je retourne à ma place au bar et demande un nouveau verre de whisky sans pour autant quitter des yeux Alexann et Maxime.

Une blonde s'installe à ma droite et me sourit. Je la regarde rapidement, puis mes yeux retournent là où ils étaient cinq secondes plus tôt.


– C'est ta copine ? me demande la blonde.

– Ma sœur.

– Tu sembles remonté. T'aimes pas son copain ?

– Ce n'est pas son copain ! m'énervé-je.

– Oh, ok, pas besoin de s'énerver, dit-elle avant de se lever de son tabouret.


Je la regarde réellement cette fois-ci et la retiens par le poignet. Elle est plutôt mignonne avec ses yeux gris, ses joues roses et ses lèvres légèrement maquillées.


– Je suis désolé, je ne voulais pas m'énerver. Tu t'appelles comment ?

– Christy, et toi ?

– Rick, enchanté, dis-je sans réelle conviction. Alors comme ça, t'es française aussi ?


La jeune femme hoche la tête.


– J'habite à Lyon, mais je suis venu voir un ami qui n'habite pas très loin d'ici.

– Et ton ami n'est pas avec toi ?

– Oh, il doit être par là-bas avec une fille j'imagine, répond t-elle en désignant vaguement un endroit du bar.


Cette fois-ci, c'est à mon tour de hocher la tête. Je ne suis pas trop d'humeur à parler, mais j'ai terriblement besoin de distraction. Et j'imagine qu'un peu de compagnie ne me fera pas de mal.


– Je t'offre un verre ?


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Deuxième passage avec un point de vue n'appartenant pas à Alexann, j'essaie de changer un peu ! J'espère que ce chapitre vous a plu et que ça vous donne envie de lire la suite. 

Pleins de bisous à tous ! 


Ps: C'est bientôt les vacances ! Et qui dit vacances dit temps libre, et temps libre dit écriture ;)


{Pauline}


L'homme sur ma routeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt