Chapitre 11

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~ Alarick en média ~

– Ta blondasse n'est pas restée avec toi ?

Mon frère prend un air gêné et se frotte la nuque. Ca me fera toujours rire de le voir rougir quand il est embarrassé.

– Hum... Christy est partie hier soir en fait. Je suis désolé d'ailleurs pour ce que tu as dû voir hier.

– J'avoue que voir mon frère faire... toutes sortes de choses écœurantes – et très peu chaste en plus ! – aurait dû me choquer, mais j'étais tellement soûle que ça ne m'a pas du tout atteint, rigolé-je. Tu n'es pas vraiment un modèle exemplaire à suivre, frérot.

Il secoue la tête en souriant. Mais d'un coup, il perd son sourire et me regarde sérieusement.

– Où est-ce que tu as dormi hier ?

Je hausse les épaules.

– Avec Maxime.

Mon frère écarquille les yeux, puis descend son regard sur mon t-shirt, ou plutôt sur le t-shirt de Maxime.

– Putain, je vais le tuer ! commence t-il en se tournant vers l'intéressé.

Je le retiens par le bras, et le maintient par les épaules pour qu'il me regarde et qu'il m'écoute avant d'aller casser la gueule à Maxime.

– Il ne s'est rien passé Rick. Tu baisais avec cette fille donc la seule solution était d'aller dormir avec lui.

Je regarde Maxime et celui-ci fronce les sourcils en nous observant. Il me demande en mimant si tout va bien et je lui répond qu'il n'a pas à s'inquiéter en souriant.

– Et le t-shirt ? continue mon frère, de plus en plus énervé.

– Mes affaires étaient dans notre chambre, et aucun de nous deux avait envie de te revoir faire des galipettes avec ...

– Christy.

Il expire bruyamment et dégage mes mains de ses épaules.

– Je te jure que s'il t'a touché je le tue.

– Et moi je te jure que si tu le frappes une seule fois je ne te le pardonnerais pas comme je t'ai pardonné il y a cinq minutes.

Il lève les bras en signe d'incompréhension.

– Il y a deux jours tu ne voulais pas de lui et maintenant tu prends sa défense ?

– On a beaucoup discuté hier et ça nous a rapprochés. Je l'apprécie beaucoup !

– Discuté, mon cul, bougonne t-il.

Je lève les yeux au ciel et retourne à table. Lorsque Rick retourne lui aussi à sa place, je l'entends murmurer un « putain », ce qui me fait rire. Mon frère est très protecteur, je le sais depuis longtemps, mais je sais aussi qu'il me croit et qu'il ne touchera pas Maxime.

– Tout va bien ? me demande ce dernier.

– Au poil !

Nous nous sourions et entamons le petit déjeuner.



Après un petit-déj bien copieux, chacun est retourné à sa chambre pour se préparer. Nous retournons dans la voiture. Rick s'installe et claque des mains.

– Plus que trois heures et nous sommes à la maison les gars !

Je repense à hier et au fait que nous devrions déjà être à la maison, et aussi à la dispute qui a suivit. Je ferme les yeux et me dis de ne pas ressasser le passé. J'ai pardonné mon frère, n'en parlons plus. De toute façon, il n'y a rien à dire.

Je souris de toutes mes dents quand mon regard rencontre celui de Maxime dans le rétroviseur. Quand je tourne la tête vers le conducteur, je vois que Rick m'observe bizarrement, les sourcils froncés. Je lui souris et, après un soupire, mon frère démarre la voiture.

Paris, cette belle capitale qui symbolise la France. Comment dire que je me sens enfin chez moi ? Je connais presque toutes les rues par cœur, et voir la Tour Eiffel me laisse maintenant indifférente, puisque je la vois quasiment tous les jours.

Comment dire que notre famille a de l'argent ? Comme je l'ai déjà dit, ma mère est américaine. Seulement, elle n'est pas une américaine banale, mais un mannequin très reconnue là-bas. Mais bien sûr, c'était avant. Ici, en France, ma mère n'est connue de personne et elle préfère sa vie comme ça. A chaque fois que nous lui demandons, ma mère nous explique qu'elle en avait marre de sa vie et qu'elle a juste décidé sur un coup de tête de partir dans un autre pays, et c'est en France qu'elle a décidé de vivre. Alors, quand elle a épousé mon père, ils ont décidé d'emménager dans un très bel et grand appartement dans le centre Paris, pas très loin de la Damme de Fer. Je crois qu'elle s'y plait bien, et que même si parfois son pays d'origine lui manque, elle ne regrette pas son choix.

Je me tourne vers Maxime.

– Est-ce que tu sais quel train tu dois prendre pour rentrer chez toi ?

– Le prochain train Paris – Clermont-Ferrand est à 15h45, déclare t-il après avoir regardé son téléphone.

Je regarde le mien et constate qu'il n'est que 12h24.

– Tu n'as qu'à venir à la maison en attendant, lui proposé-je, tout sourire.

Je vois Rick se contracter un instant, mais l'instant d'après il reprend son air impassible.

– Non non, je ne veux pas m'interposer ! Je vadrouillerais dans les rues et puis je me poserais dans un parc, t'inquiète pas.

Je regarde ma sœur pour voir si ça la dérange que je l'invite chez nous, mais elle me répond qu'il n'y a aucun soucis. Par contre, je ne demande pas à Rick s'il accepte, je sais qu'il serait capable de me dire non.

– C'est décidé, tu viens à la maison. Et puis comme ça tu rencontreras notre mère en même temps !

– Génial, dit-il faussement réjoui, ce qui me fait éclater de rire.

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Je le conçois, ce chapitre est un peu court, mais je me rattraperais sur le prochain. Promis ! 

J'espère que l'histoire vous plait toujours ! Votez et commentez, j'en ai vraiment besoin !

Pleins de bisous,

{Pauline}

L'homme sur ma routeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant