L'homme sur ma route

Chapitre 8

Parce que j'ai eu beaucoup d'inspi ce soir et que je suis assez pressée de partager ce passage, je le publie dès maintenant ! 

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– Qu'est-ce que tu fais Alexann ? soupire t-il, les yeux fermés.

– T'es trop sexy, j'y peux rien.

J'arbore un sourire à moitié enfantin, à moitié affamé. Je presse mon corps contre le sien, mais il reste stoïque. Je bouge deux fois plus mes hanches et me frotte contre lui, mais il en reste totalement indifférent. Je m'allonge à ses côtés en soupirant.

– Pourquoi tu réagis pas ? Je suis pas assez jolie pour toi ?

– C'est pas ça, t'es magnifique, mais je ne peux pas Alex, déclare t-il en me regardant.

– Mais... Pourquoi ?

Je suis au bord des larmes. Voilà que maintenant on me trouve moche, c'est vraiment une journée de merde !

– Eh, pourquoi tu pleures ? demande t-il en me caressant la joue doucement.

Il s'installe sur son coude et me regarde pleurer comme une petite fille.

– Parce que tu veux pas coucher avec moi, réponds-je en faisant une moue.

Il rigole et essuie mes larmes.

– C'est pas l'envie qui me manque, je t'assure, mais je ne peux pas.

– Pourquoi ?

– Parce que t'es la sœur de Rick et surtout parce que tu es bourrée, sourit-il.

– On s'en fou de Rick ! Est-ce qu'il s'est préoccupé de moi avant de sauter sur cette blondasse ?

– Non, mais si je souhaite garder mes bijoux de famille là où ils sont, je préfère attendre.

Comme une idiote – parce que c'est exactement ce que je suis actuellement– j'éclate de rire, ce qui a tendance à faire sourire Maxime aussi.

Ce dernier se lève du lit.

– Tu vas où ? questionné-je rapidement.

– Préparer mon lit.

Je le regarde balancer quelques coussins et une couverture par terre.

– Mais tu ne vas pas dormir par terre quand même ! Viens dormir avec moi.

– Je ne préfère pas, j'ai trop peur que tu me sautes dessus pendant que je dors, me dit-il en me faisant un clin d'œil.

Il me connait trop bien. J'acquiesce avec un petit sourire en coin.

Perplexe, Maxime regarde son « lit ». Composé d'une petite couverture et d'un oreiller, le couchage de mon ami doit être très peu confortable, et je pense que lui aussi l'a remarqué. Je me lève et attrape son poignet.

– Allez, viens, c'est ridicule. Je te promets que je ne te violerais pas, sourie-je. T'es pas mon genre de toute façon.

Pas mon genre ? Quel pieux mensonge, Maxime est le genre de tout le monde !

Maxime me regarde avec son petit sourire en coin que je commence à bien connaitre. Il s'allonge à côté de moi et s'installe confortablement.

Un silence s'installe entre nous, mais ce n'est pas le genre de silence pesant et inconfortable. Non, le notre est tranquille, apaisant. Cinq minutes plus tard, alors que je pensais Maxime endormi, celui-ci me tire de mes pensées.

– Raconte-moi ce qu'il s'est passé il y a trois ans.

Je me fige un peu et réfléchie. Est-ce que je fais semblant de dormir ou est-ce que je lui raconte tout ? De toute façon, je ne le reverrais sûrement jamais, et puis je suis bourrée alors je ne me souviendrais pas lui avoir raconté.

– Il n'y a rien à raconter. J'étais à l'anniversaire d'une copine, il y avait beaucoup de monde et il faisait presque noir. Je revenais des toilettes et quelqu'un m'a plaqué contre un mur et à commencé à me toucher.

Les mots ont du mal à sortir, mais j'arrive à garder mes larmes pour moi et à continuer.

– Il était prêt à aller plus loin, mais Cécile est arrivée avant et l'a assommé avec une bouteille. On est parties tout de suite après.

Je ne veux pas le regarder et voir la pitié dans ses yeux, ça serait trop insupportable, alors je reste allongée sur le dos à fixer le mur. Cette fois-ci, un silence tendu s'installe. C'est justement ça que je voulais éviter tout à l'heure.

– Est-ce que tu sais qui c'est ? demande t-il difficilement.

– Non, il faisait trop sombre, et puis j'étais dos à lui.

Je l'entends grommeler, puis soupirer.

A mon tour de poser des questions. Il serait temps que ce cher inconnu soit moins mystérieux.

– Pourquoi est-ce que tu t'es énervé comme ça la dernière fois ? demandé-je.

Maxime

Tous mes muscles se tendent d'un coup.

– Je me suis excusé à propos de ça il me semble, expliqué-je.

– Je sais, et je t'ai pardonné, mais maintenant j'aimerais en savoir la raison.

Je soupire. Cette fille devient trop bavarde quand elle est saoule. Mais d'un côté, je ne la reverrais sûrement jamais, et puis elle est bourrée alors elle ne se souviendra pas de ce que je lui dirai. Peut-être que ça me fera du bien d'en parler. Mon psy m'a toujours conseillé d'en parler pour me ''soulager de ce poids qui me ronge et m'empêche d'avancer ''. Abruti de psy.

– Tu m'as fais penser à ma mère, et je me suis énervé contre moi-même de t'avoir comparé à elle. Comme tu étais la seule personne sur qui je pouvais déverser ma colère, je.... Je suis tellement désolé Alexann.

– D'un côté, j'ai envie de rigoler parce que tu me compares à ta mère et que je ne sais pas comment le prendre, mais d'un autre côté je ne veux pas rigoler parce que je sens que ce n'est pas un compliment.

– En effet, c'est loin d'être un compliment, craché-je.

Elle me regarde de biais. Qu'est-ce qu'elle est belle ! Comment ai-je pu la comparer à elle ? Je m'énerve à nouveau contre moi-même. Je pense qu'Alexann s'est rendu compte de la tension qui me submerge puisqu'elle décide de se rapprocher de moi et de poser sa main sur mon torse. Mes muscles se contractent à son toucher, mais je ne la repousse pas. Au contraire, ça m'aide à me détendre.

– Raconte-moi, demande t-elle doucement, à la limite du murmure.

Je respire un bon coup et me lance.

– C'était il y a cinq ans. A cette époque là, j'avais seize ans, ma sœur vingt-six.

Une boule se forme dans ma gorge et m'empêche de parler. Alexann me laisse le temps qu'il faut pour respirer calmement et pouvoir reparler.

– Et j'avais un petit frère.

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Voilà votre chapitre les filles ! J'espère qu'il vous plait et que tu n'es pas trop déçue Pauline par cette suite. Il était temps que les deux personnages discutent et qu'on en sache un peu plus sur leur passé (surtout de Maxime) non ?

Bon allez, je retourne écrire, c'est le bon moment.

Dites moi ce que vous en pensez, et abonnez vous à moi si vous le souhaitez.

Pleins de bisous !

{Pauline}