L'homme sur ma route

Chapitre 34

~ Maxime en média ~ Bonne lecture :)

Lorsque j'ouvre la porte d'entrée, je me retrouve en face d'un Maxime au sourire gêné, se frottant la nuque.

– Je suis désolé de te déranger, je n'ai pas réfléchi avant de venir ici.

Je lui souris et le fais rentrer en lui mimant de se taire. Maxime monte tout de suite dans ma chambre, tandis que je vais dans la cuisine chercher deux verres d'eau. Dès que je remonte, je ferme la porte et tends le verre au jeune homme assis sur mon lit. Je ne sais pas trop quoi dire, alors je me pose en face de Maxime sur ma chaise de bureau, et attends qu'il engage la conversation. Après trois gorgées d'eau, il se lance enfin.

– J'ai réfléchi à tout ce que l'on s'est dit, et je pense qu'il est temps que l'on mette tout à plat.

– Comment ça ? je demande, encore un peu endormie.

– Eh bien, commence-t-il hésitant. Je t'aime Alexann et je ne veux être séparé de toi contre rien au monde. Je veux que tout s'arrange, mais je pense quand même que nous avons besoin de discuter avant.

Mon cœur se sert à l'entente de sa déclaration qui a l'air si évidente pour lui et je ne peux retenir mon sourire, alors que j'hoche la tête. Je sais bien que nous ne pouvons pas juste nous embrasser et faire comme si tout est normal. Malheureusement. Mais je sais qu'après ce soir, tout ira mieux.

– Tu veux que je t'explique pourquoi j'ai fait ça, c'est ça ? l'interrogé-je.

Il secoue la tête.

- Je t'avoue que ça m'importe peu. Tout ce que je veux, c'est de savoir si notre relation compte vraiment à tes yeux.

Je m'enfonce un peu dans mon siège. Croit-il vraiment que je me fous de nous ?

– Bien sûr que notre relation compte ! Comment peux-tu croire que je me fiche de toi ?

– Permets-moi d'en douter après ce que tu as fait, me reproche-t-il.

Je baisse la tête. Je me demande si je mérite Maxime et sa gentillesse, son amour, son attention.

– Excuse-moi Alexann, je ne voulais pas le dire aussi méchamment.

– Ne t'excuse pas. Tu as tellement raison, murmuré-je, les larmes commençant à me monter aux yeux. Je ne te mérite pas, Maxime.

– Ne dis pas de bêtises.

– Je ne raconte pas des bêtises, c'est vrai. Tu es revenu jusqu'à Paris pour moi, et tout ce que je trouve à faire c'est de menacer notre relation. J'avais l'impression d'avoir pris la bonne décision, et finalement je me suis retrouvée seule.

Les larmes coulent maintenant sur mes joues, et je n'ai pas envie de les essuyer. Ma tête, elle, est toujours baissée. Je ne me sens pas capable d'affronter son regard qui est sûrement rempli de reproches et de colère. Mais je sens Maxime se rapprocher et s'accroupir en face de moi, sa main caressant mon dos.

– Tu n'es pas seule, puisque je suis là.

– Mais pour combien de temps ?

Mes yeux rencontrent enfin les siens, et je n'y vois ni colère, ni reproches, seulement de la peine. Sa main droite touche légèrement ma joue mouillée.

– Ne dis pas ça, mon ange. Pense au présent, et vis la vie telle qu'elle vient. Tout ce qui est important, pour l'instant, c'est si tu veux continuer notre relation.