Chapitre 35

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~ 3 semaines plus tard ~

Hugo

[17 :58] Hello la populace ! Je voulais juste vous dire que l'horaire a changé et que finalement la soirée commencera une heure plus tôt, c'est-à-dire à 19h00. N'oubliez pas que c'est une surprise ;)

Je remarque le texto d'Eric juste après être sorti de la douche. Je regarde à présent ma montre et me rends compte que j'ai passé plus d'une demie-heure sous la douche, ce qui veut dire qu'il est déjà 18h30 ! Je me sèche rapidement et enfile un jean noir avec une chemise blanche et une veste noire par-dessus. De retour dans la salle de bain, je me sèche les cheveux et passe ma main dedans. Depuis quelques temps, je les laisse pousser sur le dessus, ce qui me fait assez bizarre d'ailleurs. Tout comme ma barbe que je ne rase pas depuis quelques jours et qui me donne un air un peu plus vieux. J'essaie de me faire beau, mais c'est peine perdue, je ne ressemble à rien. Je suis trop maigre et mes traits son trop marqués. Un peu de parfum et je suis prêt.

Je sors de ma chambre, sans oublier de prendre mon cadeau sur mon lit, et sors de chez moi pour rejoindre mes amis.

***

– Joyeux anniversaire !

A peine Déborah a ouvert la porte, que tout le monde lui saute dessus pour lui faire un câlin. Rien qu'à voir sa tête, je peux en déduire que notre surprise a très très bien fonctionné.

– Mon dieu, vous m'avez fait peur ! s'écrit notre amie.

Après avoir embrassé toutes les personnes présentes à la soirée, Déborah se dirige vers Eric et l'embrasse en remerciement. Je baisse la tête et essaie de me retenir. Je ne devrais pas être jaloux. J'ai toujours envié les relations comme celle de Déb et Eric, et les voir comme ça me rend triste. Ils sont heureux, laisse les tranquille.

A vrai dire, je suis le seul responsable de ma solitude. Depuis trois ans, je me refuse une quelconque relation. Je n'en serais pas digne, alors à quoi bon ? Savoir ce que j'ai fait à Alexann, que je considère comme ma meilleure amie, me tue à petit feu. Elle dit m'avoir pardonné, mais j'ai remarqué la distance qu'elle met entre nous. Qui pourrait l'en blâmer ? Je lui ai fait du mal, je l'ai brisée. C'est un miracle qu'elle veuille encore bien me parler !

Je détourne le regard du couple et me mets à observer Alexann qui discute avec son frère. Les deux rigolent, avec Maxime non loin d'eux. Je me demande comment elle fait pour être aussi forte. Peut-être qu'elle fait comme moi : sourire pour mieux cacher sa peine.

Une migraine atroce me force à m'asseoir un petit moment. Lorsque Déborah se rapproche de moi, je me lève et la prends dans mes bras.

– Encore joyeux anniversaire, la vielle.

– Eh, commence pas toi ! rigole-t-elle en me donnant une petite tape sur l'épaule. Je n'ai que 20 ans.

– Sachant que j'ai un an et demi de moins, tu es considérée comme une vielle.

– J'ai toujours tendance à oublier que vous êtes encore des bébés, dit-elle.

C'est à mon tour de lui donner une tape, ce qui nous fait rire.

– Je suis heureuse de te voir sourire. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu tes dents, j'étais même jusqu'à penser que tu les avais perdues.

J'esquisse un autre petit sourire. Je sais que ces derniers temps je n'ai pas été très présent pour mon entourage, que ce soit ma famille ou mes amis. J'étais tellement focalisé sur mes problèmes que je ne faisais plus attention aux autres. Hugo, tu es le pire ami qu'on puisse avoir. Il faut dire que j'ai broyé du noir pendant au moins deux semaines. Je n'arrivais plus à dormir, et quand je me forçais à manger, je finissais toujours par tout revomir. Résultats : d'horribles cernes ne me quittent plus, et j'ai perdu cinq kilos. Je dois avouer que j'ai déjà pensé à mettre fin à mes jours deux jours après la révélation, mais je ne suis pas allé jusqu'au bout.



L'homme sur ma routeWhere stories live. Discover now