Chapitre 7

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Je n'ai pas de talons et pourtant je manque de peu de tomber comme si j'en avais, sûrement à cause de l'alcool. Je tangue tellement que je dois me tenir à Maxime pour rester debout. Nous marchons en silence les cinq cents mètres qui nous séparent du bar au motel. Je me mets à rire lorsque nous montons dans l'ascenseur. Les musiques de tout à l'heure me reviennent en tête et une envie irrépressible de danser me vient. Je m'accroche au cou de Maxime et bouge comme je l'ai fait quelques minutes auparavant. Ce dernier m'observe et me sourit.


– T'es bourrée Alex, faut vite que tu ailles te coucher.


Il me pousse hors de l'ascenseur dès que les portes s'ouvrent.


– C'est la combien ta chambre ?

– 642, dis-je après avoir cherché la clé dans ma poche.


Nous avançons dans le couloir jusqu'à trouver ma chambre.


– Tu partages ta chambre avec Rick c'est ça, donc tu n'aura pas besoin de mon aide ?

– Hmm hmm. Et puis de toute façon, je n'ai pas besoin de l'aide de mon frère ni d'aucun homme. Vous êtes tous des salauds, sauf peut-être toi, ajouté-je en le pointant du doigt.


J'insère difficilement la clé dans la porte et entre. J'entends de petits bruits suspects, mais je n'y fais pas particulièrement attention, jusqu'à ce que j'allume la lumière et découvre Rick et une blondasse en action dans notre lit double. Ils ne s'arrêtent même pas, même s'ils ont conscience de ma présence et de celle de Maxime non loin de moi.


– Ne vous dérangez surtout pas pour moi les gars, soupiré-je. Tu vois, tous des salauds, dis-je à Maxime en secouant la tête.


Ses joues sont un peu rosées, sûrement par la gêne, c'est mignon de le voir comme ça. Je l'emmène hors de la chambre.


– Bon, où est ta chambre ? demandé-je.

– 646.


Je me dirige devant la porte de sa chambre, tends la main pour la clé qu'il me donne quasi instantanément. Cette fois-ci, j'insère la clé plus facilement et ouvre la porte. Je n'avance pas plus et hurle :


– Eh oh, y a-t-il des gens qui baisent ici aussi ? J'ai rien contre le porno, mais...


Maxime me plaque sa main contre la bouche pour que j'arrête de parler, puis me fait entrer dans la chambre.


Je m'étale sur le lit double et rigole toute seule pendant que Maxime dépose nos affaires sur un bureau. Il sort des vêtements de sa valise que nous avions déposée un peu plus tôt dans la soirée.


– Déshabille toi et mets ça, ordonne t-il en me tendant un de ces t-shirts. Je reviens.


Maxime disparait dans la salle de bain pendant que je me change. Après avoir fini ma tâche, je décide de partir à la recherche de mon téléphone. Lorsque je déverrouille mon portable, trois messages et trois appels manqués. Les trois appels venant tous de ma mère, je regarde les messages. Un de Déborah :

L'homme sur ma routeWhere stories live. Discover now