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- Mère-grand, que tu as de grandes mains !
- C'est pour mieux te toucher mon enfant.
- Mère-grand, que tu as de grandes oreilles !
- C'est pour mieux t'entendre mon enfant.
- Mère-grand, que tu as de gros yeux !
- C'est pour mieux te contempler mon enfant.
- Mère-grand, que tes dents... Sont pointues....
- Ça bébé c'est pour mieux de mordre !

En l'espace d'une nanoseconde l'homme dans le lit avait bondit sur la jeune moi, à moins que je ne sois pas dans ma peau mais dans celle d’une autre personne

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En l'espace d'une nanoseconde l'homme dans le lit avait bondit sur la jeune moi, à moins que je ne sois pas dans ma peau mais dans celle d’une autre personne... Non. Ces mêmes yeux, d'un bleu nuit si profond qu’on aurait dit de deux miroirs dans les eaux profondes de l’océan. Il ne pouvait s’agir que de moi-même, cette peur familière, cette curiosité dérangeante, mes sentiments étaient comme aspirer dans ce cauchemar ; il me semblait être dans une réalité parallèle où ni la cape rouge et le panier de paille d’où s’échappait une petite fumée ne rendrait le décor moins réel. Cet homme, allongé dans le lit et dont je ne pouvais voir le visage, le rouge vif de la cape, le panier, l’échange absurde ; j’étais persuadée que c’était les conséquences de mon obsession pour le conte de Grimm. Et comme depuis toujours que je fais ce cauchemar je me réveillais en sursaut et en sueur, ça avait beau faire des années je ni étais toujours pas familière. En générale mon réveil brutal était toujours suivi d’un bourdonnement atroce dans mon oreille gauche – derrière laquelle ma tâche de naissance ombré était cachée, elle avait la forme d’un « d » minuscule.

Le bourdonnement m’étourdissait, il bouchait mon oreille et je me sentais perdue le temps pour mon corps de se remettre de ses émotions j’étais obligée de rester assise. Puis mon corps tremblait à bout de force alors que j’avais à peine ouvert les yeux, et entre le moment où j’émerge de mon cauchemar, celui où je tente de recouvrer mes esprit et celui où s’en suis les vomissements de toutes mes tripes je n’ai pas le temps de réfléchir. Mes réveils agités où tout ce passe vite, trop vite. Plus les années filent et plus ça m’est du temps avant que je ne puisse me déplacer et agir comme une personne normal le matin, c’est donc soucieux de mon état que mon petit frère de deux ans plus jeune que moi, Brandon, avait décidé d’emménager avec moi . Pourtant, son inquiétude ne lui empêchait pas de cogner la porte des WC comme une hystérique. Je commençais presque à regretter les bourdonnements quand il faisait ça et c’est la tête dans la cuvette, les genoux sur e carrelage froid, l’œsophage en feu que je deviens agressive.

Depuis que je suis enfant quand mon anniversaire approche je suis prise de vertiges et nausées matinale, j’ai essayé un grand nombre de médicament, et même des tests pour m’assurer que je ne sois pas enceinte. Bien que cette possibilité soit minime, dans le sens où je n’ai aucune expérience dans le domaine du sexe et du « 2en1 », le partage corporel ne m’intéressait pas, j’ai même pensé que je pouvais être gay ou handicapée de sentiment. Mais j’ai comme l’impression que ce blocage à l’intérieur de moi était lié à cette partie de moi que je ressentais vide ; jamais comblée, presque destiné à demeurer éternellement insatisfaite.

WOOD (EN RÉÉCRITURE)Where stories live. Discover now