WOOD (EN RÉÉCRITURE)

XXI

« -Tara. »

- Burjan ? Chuchotais-je n'étant pas sûre que Hunter et Margaret étaient bel et bien partit cette fois.

« -Je suis là petite, je ne te laisse pas. »

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé Burjan ? Pourquoi as-tu disparu... Je suis perdue et Arès... Ils lui ont...

« - Ne t'inquiète pas pour ce cabot, avec tout ce qu'il a vécu ce n'est pas ces deux abrutis qui le tuerons. »

- Et toi où es-tu Burjan ? Aide-moi qu'est-ce que je dois faire...

« - Calme toi ma petite, je suis tout autour de toi, lorsqu'un... Comment te dire que quand un sorcier est tué... »

- Tuer... Non pas toi Burjan... Je te promets qu'ils le paieront !

« - Ma petite, tout va bien d'accord ? Pour le moment tu dois te concentrer les vengeances ne servent à rien on finit toujours par rétablir l'ordre, écoute moi bien ma petite Tara je n'ai pas beaucoup de temps. »

- Dis-moi Burjan... Je t'écoute.

« - Quand je serais parti, tu vas monter à l'étage, tout au fond du couloir se trouve une fenêtre tu vas l'ouvrir, attention ma petite tu ne devras ouvrir qu'une seule et unique fenêtre, en l'occurrence celle qui est le plus éloignée de la porte d'entrée, puis tu retourneras en bas et tu iras t'enfermer dans la salle de bain, patiente jusqu'à leur retour en silence et discrètement tu ne dois être qu'une poussière dans ce vestibule en aucun cas tu ne dois être remarquer du moins jusqu'à-ce que tu sois sorti d'ici. Ma petite ils te chercheront dans toute la maison, ils ne cesseront de te traquer tant que tu ne seras pas en leur possession, Senja te donnera un feu vert et à ce moment tu sortiras de la chaumière et tu courras vers le soleil, toujours vers le soleil. »

- Senja ? Est-ce que tu parles de la vipère qui se trouve dans mon bras ?

« - Oui ma petite, écoute Tara, c'est la dernière fois que nous parlons toi et moi, mais je veux que tu retiennes plusieurs choses, la première est qu'une fois que tu ne m'entendras plus tu disposeras d'un lapse de temps suffisant pour te préparer à quitter cette chaumière, ensuite tu dois savoir que ta route rencontrera des obstacles mais retiens qu'aucun n'est insurmontable, aussi tu ne dois avoir confiance qu'en Senja il te conduira à Arès et te protègera. »

- Senja...

« - Adieu ma petite, tu peux y arrivé si tu gardes ton cœur comme unique boussole. »

- Non Burjan... Ne me laisse pas, pas maintenant...

« - Toi ne le laisse pas. »

Suivant les ultimes paroles de Burjan un silence s'abat sur la pièce, quand plus rien autour de moi ne fait écho, je réponds plus à moi-même qu'à mon ami :

- Jamais.

Jamais je ne laisserai Arès.

Je regardais mon avant-bras avec détermination, il ne me reste désormais qu'à me préparer avec ma vipère à m'échapper et à retrouver Arès. Honnêtement pour la première fois de ma vie je sais ce que c'est que d'avoir de la hargne... En réalité, je n'ai jamais été une de ces filles sensationnelles de livres qui ont du courage, qui savent où elles vont, qu'est-ce qui les attendent à la fin, ma fin à moi elle est indécise si ça se trouve elle n'est même pas encore écrite et qui sait si ce n'est pas mieux comme ça ? Cela serait une façon de me dire que rien de ce qui va suivre ne sera définitif. C'est tellement injuste. La vie est une injustice. Quand enfin je retrouve ma mémoire et ce trésor qu'à fait fleurir Arès à l'intérieur de moi on me le retire et j'ai l'impression d'être un nourrisson avec lequel on s'amuse à cacher son doudou.