XI

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Il y a un temps pour tout dans la vie, celui pour s'amuser, pleurer, rire, être responsable, assumer, aimer, haïr... Mais il y a aussi un temps pour desceller le vrai du faux. Allonger sur le dos dans ce lit avec un loup-garou à mes côté fait parti de ces temps, comme celui des explications à venir.

- Tara, je vais t'expliquer ce qui va ce passer dans les jours à venir.

- On a un programme en plus de ça ?

- Aujourd'hui nous allons nous rendre chez un sorcier pour qu'il puisse "débloquer" ta mémoire.

- Donc quelqu'un va rentrer dans ma tête ?

- Dis ça t'amuse de retraduire ce que je dis dans d'autres mots ? Moi ça m'agace fortement.

- C'est bon ne t'énerve pas... Et le but c'est de...

- De pouvoir te donner une ouverture assez grande pour que tu puisse régler ton problème.

- Moi avant de le régler j'aurais aimer comprendre le pourquoi de mon problème. J'ai toujours été comme ça ? Ou on me l'a fait subir ? Pourquoi depuis que je suis ici avec toi je n'ai plus de vertige  ? ... Pourquoi il ne bat pas normalement... Pourquoi je n'arrive pas à avoir peur.. Il y a trop de pourquoi Arès..

- Et si tu fais ce que je te dis tu n'aura plus à te préoccuper de ces questions qui nous ralentissent, une fois que tu auras retrouver une partie de ta mémoire ce qui se fera en trois jours, nous irons de nouveau à la surface de la forêt là où tout à commencer, pour tout terminer... Une bonne fois pour toute.

- On y va quand ?

- Vas te préparer moi je dois encore vérifier quelque petites choses sans importance je reviendrai te chercher ensuite.

- Donc tu me laisse encore ? Arès je ne connais rien ici je...

- Jamais peur ? Tu as promis.

- Et je n'ai pas de sous-vêtements correcte.

- Ca peut s'arranger.

Il se leva hors du lit avant de tirer de l'intérieur de sa veste deux pièces crème et de les balancer sur le lit. Curieuse de savoir ce que c'est je me redresse et prends chacune des deux pièces dans mes mains et les regarde pendre au bout de mes doigts alors que la gêne commence à s'imprégner en moi.

- J'aime bien ton tour de poitrine, aller dépêche toi.

Il quitta la chambre normalement, après tout il n'y a rien de plus normal qu'il y ai dans la poche de sa veste des sous-vêtements féminins à ma taille et qu'il m'avait confier dans la plus grande intimité qu'il aimait ma poitrine sans me quitter des yeux une seule seconde. Sur le moment je n'étais pas fonctionnel mais quand j'y repense je ne l'ai jamais aperçu reluquer mon poitrail et c'est là, à ce moment précis que je me dis que je devrais penser à lui demander comment ça se fait qu'il connaisse mes mensurations, pour le moment je vais me préparer. Plus vite j'aurais finis, plus vite on partira chez le manitou il débloquera ma mémoire, réglera mon problème et je pourrais rentrer chez moi et poursuivre ma vie comme je la souhaite tout est bien qui fini bien.

♦♦♦

J'enfile mon chaperon et rabat le capuchon sur ma tête au même moment que la porte s'ouvre. Arès à la lèvre fendue mais je m'abstiens de tout commentaire, je sort de la chambre et il la referme derrière moi. Un petit courant d'air était passé entre la porte et son embrasure faisant se diffuser le parfum de Arès, une odeur de propre et de musque qu'il n'avait pas ce matin en quittant la chambre et je me demande ou diable il s'est évader pour revenir neuf et abîmé à la fois.

Sortant de l'auberge je fus quelque peu surprise que contrairement à l'hyper activité de la foule la veille les rues soient tranquilles, parfois presque inertes et pour éviter de perdre Arès comme hier je faisais bien attention à rester près de lui sans pour autant le toucher. Je regarde le paysage autour de moi avec l'intention d'en retenir le plus possible, le décor était assez étouffant à cause de la lumière tamisé que crée le "soleil", je ne suis même pas sûre que s'en soit un après tout nous sommes dans une ville qui se trouve dans un maraîchage qui lui même est sous une forêt sombre et lugubre à cela ajouter le fait que les rayons se répercutent sur la toiture rouge sang des constructions chinoises et le bâti gris ainsi que la fumé qui s'échappe de ce qui semblerai être une chaufferie crée une ambiance lourde... Dans l'espoir de pouvoir m'éviter de penser à ce sentiment que me procure l'environnement apparent tout en pouvant y trouver un avantage je prends l'initiative de parler avec lui pour mieux comprendre la nature de notre relation, et me décide à couper court au silence qui c'était immiscé entre nous. 

- Arès ?

- Mmh ?

- On se connaît depuis quand ?

- Je dirais près de vingt-deux ans.

- Mais j'étais petite si ça se trouve je n'étais même pas née et toi..

- Moi j'avais quatre ans.

- Comment on s'est connu ?

- Tu le saura bientôt.

- Arès, hier tu as dit que les âmes-sœurs c'était "nul", ça veut dire qu'il y a plus puissant que ça.

- En quelque sorte.

- Et on est quoi toi et moi ?

Un silence suivit ma question, nous n'avions pas arrêter de marcher et j'osais depuis un bien long moment regarder son visage ou plutôt son profil.

Arès est un homme particulier, au début je pensais qu'il faisait parti de ceux qui étaient complètement malades dans leurs têtes avec un trouble psychologique qui les poussent à aimer faire du mal comme lors de notre première rencontre où il tenait absolument à me manger... Au final j'étais passé en travers d'une fenêtre pour me retrouver sur le trottoir endormie et à mon réveil il y avait un message écrit avec  du sang sur ma main. Puis il m'a paru qu'il était plus de ceux qui ne craignaient rien et qui se croyaient supérieur aux autres, se trouvant un certain mérite à provoquer comme lors du bal, et c'est quand je suis retournée dans la forêt la seconde fois que je l'ai pensé comme un homme à deux visages, gentil mais dur, un de ceux qui extériorise le contraire qu'ils ont intérieurement.... Mais Arès n'est pas juste un homme que l'on range dans une catégorie.

Il a cette façon de regarder devant lui en savant ce qui ce passe derrière lui, en ayant connaissance que le ciel peut lui tombé sur la tête et que le sol est comme un lac geler qui peut se rompre sous nous. Arès ne rentre pas dans une catégorie d'homme simplement parce-que aucune ne lui correspond, il est hors de tout, il se contente de suivre le modèle qu'il veut sur le moment, il juge de ses actes et ne laisse personne remettre en question ce qu'il fait ou ce qu'il est car il n'a demandé à personne ce qu'il devait faire ni sa manière d'être. Il ne copie pas les autres, car il se suffit à lui même. Sa façon de se tenir droit lui donne une image élégante alors que ses vêtements laisse croire qu'il n'est qu'un "mauvais garçon", son expression facial le durcit alors que son regard sourit et semble se moquer ouvertement de vous, ses yeux vous renvoient votre propre image; quoi qu'il se passe vous êtes amusant et totalement ridicule juste parce-que vous recopier ce que vous avez vu. Arès peut se permettre de ne pas vous répondre si il juge cette conversation inutile mais il peut aussi éviter d'en parler avec vous car vous savez au fond de vous la réponse.

Oui Arès ne fait pas partie d'une catégorie d'homme, il est un être qui vit sa façon d'être.

- Toi et moi ? On est arrivé.

End -15 Chapitres, Don't forget to leave a comment ;)

WOOD (EN RÉÉCRITURE)Where stories live. Discover now