WOOD (EN RÉÉCRITURE)

XXVI

- Ma tête...

- T'es réveillée, il n'était pas trop tôt ça te réussit vraiment pas de jouer au héros, un peu d'eau, porter un corps et tu t'évanouis à peine arriver sur la berge.

- Arès ?

- Qui d'autre ? Maintenant amène toi, j'aimerais ne pas avoir à rester à poil.

- Je t'ai sauvé la vie tu pourrais au moins être reconnaissant !

- Je t'ai déjà sauvé la vie aussi conclusion on est quitte chaton maintenant lève ton joli fessier et amènes-toi on n'a pas fini.

- Bordel la gentillesse te ferai mal ?!

- Gentil ? Quel mot étrange, maintenant si tu veux rester à faire bronzette bien te fasse moi je rentre chez moi.

Voilà ce que l'on récolte à aider les gens comme Arès, de l'indifférence. Je me sens tellement ... Bête. Je me suis inquiétée qu'il puisse lui arriver quelque chose de grave j'ai même pleuré et pour lui c'est comme s'il s'agissait de la chose la plus normale qui soit, maintenant que j'y repense ... Petit ça a toujours été comme ça, j'ai toujours exprimé mes sentiments, j'ai toujours été transparente avec lui.

Je ne sais pas si c'est une bonne chose que ce loup-garou puisse lire en moi aussi facilement, après tout maintenant que j'ai retrouvé ma mémoire qu'est-ce qu'il peut attendre de moi, quelque chose bloque encore au niveau de ma mémoire et je ne sais pas ce que c'est...

C'est assez frustrant en fin de compte. Je pensais que c'était fini mais je me rends à l'évidence que au contraire tout ne fait que commencer.

Je finis de mettre ma botte rageusement alors que cet imbécile s'est changé en un loup noir énorme et qu'il est assis en face de moi à clairement me faire comprendre qu'il m'attend, que je l'agace et que je l'amuse aussi, en même temps la situation doit bien le faire marrer je suis là à m'énerver sur ma botte par sa faute !

- Bon maintenant on y va.

- Portes-moi...

- Pourquoi faire ? T'as des jambes chaton.

- Tu m'énerves !

- Mais oui évidemment, tout le monde vous énerve à vous les femmes.

- Bon t'avance ?!

- Tu vas calmer tes nerfs Tara, je ne suis pas ton chien je peux très bien de déboîté l'épaule.

- Bah fais-le !

- Ne me tente pas.

- C'est quoi le programme maintenant ?

- Marcher.

- Et après ?

- Après tu te tais.

- Arès je suis sérieuse.

- Oh mais moi aussi chaton, aller avance on a de la route à faire.

De mauvaise foi je marche derrière lui, puis je me demande ce qu'est devenu Senja... Est-ce qu'il a enterré Hunter ? Je ne le portais pas dans mon cœur mais c'est un être vivant il mérite au moins ça, c'est une belle façon de finir sa vie. Avec les années on se décompose et on revient à la terre où l'on est né; un cycle perpétuel. Une boucle qui se répète entre autre.

- Où est ta cape ?

- Je ne sais pas...

- Tsss... Idiote, tu t'es exposé bêtement en la perdant elle te protégeait...

- Qu'est-ce que ça peut te faire s'il m'arrive un truc, marmonnais-je.

Le loup s'arrêta et se retourna vers moi, j'ai beau le suivre et lui parler depuis un très long moment il est toujours aussi impressionnant. Sa voix qui est similaire à celle d'un titan, et je sais aussi que juste en ouvrant la bouche il ne ferai qu'une bouché de mon petit corps sans avoir à mâcher, il m'avalerai directement... Et malgré ça je joue avec le feu en le provoquant.