WOOD (EN RÉÉCRITURE)

XII

On est arrivé, voilà, on est arrivé à la ligne de départ qui pour moi sera derrière cette porte.
Nous étions descendu plus bas dans la ville il m'avait été simple de le deviner avec la baisse de chaleur et de luminosité au fur et à mesure de notre marche, le décor était passé d'étouffant à angoissant et la lumière presque jaune qui éclairait la ville en haut me manque face à cette éclairage terne. Tout était gris, de l'immense temple qui se trouve devant moi jusqu'au pont de pierre traverser il y a quelques instants, les façades ne reflétaient aucune lumière simplement car la densité de la forêt empêchait n'importe quels rayons de filtrer le feuillage épais de la faune environnante et les lanternes en papiers rouge pendantes aux colonnes du temple qui enfermaient la flamme de bougie apportait au lieu la seule touche de couleur chaude.

- Chaton ? Qu'est-ce que tu attends, monte ces marches et rejoins moi.

Sortie de ma torpeur par cette voix au timbre purement masculin, je regardais le temple une fois de plus avant de prendre une grande inspiration et de rejoindre Arès qui m'attendait au sommet de ces marches son regard toujours rieur poser sur moi et j'étais heureuse de savoir qu'il m'attendait en haut,  adoptant une posture nonchalante avec son dos légèrement courber et ses mains dans les poches il me donnait l'impression que cela faisait des années qu'il m'attendait et que pourtant je n'étais toujours pas arrivée à sa hauteur; qu'en réalité nous étions toujours aussi loin l'un de l'autre. Quand enfin j'arrivais à ses côtés je repris mon souffle et le gratifiais d'un sourire amuser également, depuis que j'étais arrivée ici je m'extasiais sur tout en ne pouvant m'empêcher d'analyser chacun des éléments, des décors et des personnages que je rencontrais.

Arès ne me répondis que d'un mouvement de tête qui m'invitait à le suivre et contrairement à ce que je m'imaginais nous ne sommes pas passer par l'énorme porte en fer qui s'offre à nous dès que nous arrivions en haut des escaliers, il se dirigea vers un mur et enclencha un levier qui fit s'ouvrir une porte dont je ne soupçonnais même pas l'existence, on empruntait un chemin qui ne me serait jamais apparut si j'avais été seule tellement il était discret, je préférais alors marcher sur ses traces alors que l'on était dans la traverser d'un tunnel illuminé par des cristaux verts pour m'éviter une surprise désagréable. Il s'arrêta devant une porte après une cinquantaine de pas que j'avais pris plaisir à compter, différente de celle de tantôt elle était plus simple et tailler dans du bois. Arès se retourna vers moi me faisant sursauter, surprise par la couleur de ses yeux similaire à celle des chats la nuit, il approcha son doigt de ses lèvres m'intimant de ne pas faire de bruit et sans plus de cérémonie il enclencha la poignée, ouvrant la porte sur un paysage totalement différent de celui laisser derrière nous. Il était simplement majestueux.

Nous avancions tout le long d'un couloir extérieur, et je me sentais pour la première fois de ma vie misérable, une petite misère, rien du tout... Quand on sait que des endroits aussi somptueux existent on ne peut que se sentir petit et insignifiant, il me suffisait de tourner la tête pour apprécier les teintes roses, azur et saumon qui se répandaient sur presque l'ensemble de la surface présente pour m'enivrer de tant de beauté et d'harmonie, avec le son de l'eau tombant en cascade s'écrasant sur les roches qui est simplement divin et à la fois le silence roi en ces lieux qui était pur et relaxant il n'y avait aucun son qui ne devait être là et l'absence des voix sonnait comme un havre de paix. Par chance nous nous étions de nouveau arrêté et je pouvais apprécier plus amplement ce décor surréaliste.