II

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Il y a quelque chose d'étrange, ce ciel est nocturne or il n'est que onze heure et cette chaleur est ... Apaisante, dans la douceur par laquelle elle m'enveloppe je retire ma veste que je range dans mon sac avant de m'élancer à travers ce champs. Ça va vous paraître dingue mais j'ai l'impression que chaque fleur à sa propre odeur, un peu comme nous les humains. On est de la même race mais pourtant nous avons tellement de différence dans l'apparence toutefois il y a cette chose qui nous rassemble dans la même case : Notre Humanité. Ce simple fait que nous n'agissons pas pour la plus part avec un instinct animal. Dans ma marche je caresse du bout des doigts les fleurs de sang et cette mélodie que j'écoutais me revient en mémoire... Une chanson d'amour... Ridicule. Mais cet air m'a toujours fait croire en moi, en mon avenir... Quand ma vie me semble sans intérêt et que je devrais faire comme les autres jeunes femmes, travailler dans le journalisme tomber amoureuse d'une célébrité, dans une entreprise coucher avec mon patron et m'imaginer je ne sais quel avenir, dans un magasin une boîte ou un restaurant et revoir ce client régulier on parlerait et le courant passerait. Pourtant ça ne me correspond pas je ne vois jamais la fin de ces romances... Je ne suis pas ça, j'ai une fin, comme ce champ de fleur. D'ailleurs je ne comprends plus grand chose à cette forêt, on dirait que plus j'avance plus elle devient lumineuse et belle. Elle inspire même à la douceur et la tendresse.

- Salut, petit cœur, salua une tête sorti d'un buisson.

Un homme aux cheveux blancs au visage bien dessiné et aux yeux vairons, un immense sourire plaqué au bout des lèvres.

- T'es qui toi ?

- Moi, pourquoi cette question petit pouce.

- Me prends pas pour une imbécile, en réalité je me moque de qui tu es.

- Ça ce n'est pas gentil, jolie fleur.

- J'n'ai jamais dit que je l'étais.

- En plus tu vas dans la mauvaise direction mon chou.

- Et comment tu peux savoir où je vais ?

Maintenant je reconsidérais cet homme, était-il un de ceux qui vous violait après vous avoir drogué ?

- Simple déduction, en tout cas si j'étais toi je rentrerai chez moi.

- Exacte ! Or tu n'es pas moi, et je n'ai pas finis ce que j'avais à faire ici.

- Et tu fais quoi ici ? Me demande-t-il.

- Ce que je dois faire.

- Je vois poulette.

- Arrête avec les surnoms !

- Pourquoi ?

- Tu es vraiment lourd, mais bon ce n'est pas comme si c'était de la plus haute importance..

- Ça fait longtemps que plus personne ne vient ici, mais dis-moi que fais-tu là ? Crois-tu en ces rumeurs à propos de la forêt ?

- Je ne sais pas, je suppose, pourquoi ?

Interrompant ma marche et lorgnant du coin de l'œil cet individu que je considère comme un peu trop curieux à mon goût il y a chez lui quelque chose cloche, et je saurais dire si il s'agit de ce trop-plein d'hypocrisie dans ses gestes ou ce son qui sonne faux dans son timbre de voix. Il attend quelque chose de moi, ce n'est pas du sexe il m'aurait déjà violé, de l'argent ? Non il n'a pas l'air intéressé par ça... Alors quoi ?

- Comme ça, juste pour savoir.... Quel est ton nom ?

Je ne suis pas stupide, j'étudie les évènements surnaturels et nous sommes dans une forêt qui regorge de ça, cette fibre paranormale qui crépite dans mon estomac et grésille dans ma gorge, vous me suivez ? Oui c'est exactement ce que je pensais ce gars n'est pas humain... Il est même loin de l'être. Trop. C'est un surplus.

- Je m'appelle Crystal Clark.

- Eh bien Crystal Clark je suis navré pour toi qui ne pourras plus voir l'extérieur de cette forêt.

Sans même me laisser le temps de réaliser ce qu'il m'arrive, il s'était déjà emparer de mon visage de ses mains démesurément râpeuse encadraient mon visage trop fragile pour ses mains pressées. Tout en moi désapprouvait ce que faisait ce surnaturel alors quand sa langue violette et aussi modulable que celles de girafes commença à lécher mes lèvres avidement jusqu'à s'enfoncer dans ma gorge et me donner envie de vomir j'avais saisis sa gorge au niveau des ganglions avec véhémence. Aillant une infime chance que ceci marche et éloigne ce surnaturel de ma délicate trachée, un incommensurable soulagement s'était emparé de moi quand bénit par les cieux ma prise sur sa jugulaire l'avait fait s'écarter.

- Laisse l'humaine Memphis, surgit une voix meublant le silence inquiétant qui s'était installé. Visiblement elle est beaucoup plus intelligente que le mangeur d'âme que tu es.

- Reste en dehors de ça Arès ! S'égosilla le surnaturel.

- Dis-moi Tara, tu as beaucoup grandis depuis la dernière fois...

Assis contre un arbre dos à nous se trouvait un homme, impossible de mettre un visage sur cette voix sensiblement virile et puissante, le dit Memphis débute une dispute animé avec le certain Arès qui lui ne fait que l'ignorer, et ils me laissent ainsi tout une opportunité de m'extraire à cette situation mais par-dessus tout de la mauvaise compagnie que sont ces énergumènes.

Je me mets à courir aussi vite que possible. Aussi vite que mes jambes me le permettent, il est trop tard pour rentrer et trop tôt pour s'arrêter ! Je ne vais pas mourir, je ne peux pas mourir, à un âge précoce. Mon cœur ne bat pas à cent à l'heure comme celui de toutes les personnes qui ont peur et pourtant j'ai envie d'avoir peur. Une peur qui me brûle la poitrine, une chose qui se resserre autour de moi et me freine à chaque accélération. Une peur qui malgré moi ne me sauvera pas la vie, pas ici, juste parce que chaque pas de ma course retombent lourdement derrière moi. Ma mère m'a toujours dit que je n'étais pas sa fille pour rien je m'en souviens comme si c'était hier. Elle m'avait regardé dans les yeux et m'avait dit : "Le monde dans lequel on vit nous humains, est un monde d'apparence, il existe des choses qui ne sont pas humaine. Quand tu en verras une, cours, cours mais ne va jamais plus vite que ton cœur. Tu n'es pas une simple pièce de ce monde Tara, alors la seule chose à faire c'est de te protéger. Cours et ne fais que courir."

Je cours maman mais pour combien de temps, comment puis-je courir à la vitesse de mon cœur quand celui-ci ne connaît que la rigueur et la lenteur.. Je ne suis pas une simple pièce de ce monde, qu'est-ce que je suis maman ?!

- Tara... Je te sens tu sais... J'adore les viandes tendres ma petite Tara...

-Arès..

- Oui mon chaton c'est moi.. Et crois-moi cette fois tu ne m'échapperas pas.

WOOD (EN RÉÉCRITURE)Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon