XXII

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Très consciencieusement j'ouvre la porte de la salle de bain n'appelons pas à nous démasquer il est bien trop tôt, le chaton que je suis sors la tête pour vérifier que la voie est libre et quand j'en suis sûre je sors de cette salle d'eau en courant. Sans même regarder où je pose les pieds j'avance, cette porte d'entrée qui est maintenant à seulement quelques centimètres de moi je la veux comme le saint graal.

Enfin je suis à l'extérieur de cet habitacle qui m'a retenue captive bien assez longtemps selon moi. Mes jambes tremblent d'excitation et mon thorax se soulève encore et encore se remplissant de l'air pur que j'inhale. Ce fut ma première erreur. Lorsque l'on vous dit de courir sans vous retournez faite le, vous ne serez pas traiter de lâche car vous pouviez vous sauvez, j'ai laissé mon bonheur de liberté prendre la dessus sur mon évasion trop longtemps. Ce fut m'a deuxième erreur.

Un hurlement déchirant retentit juste au-dessus de moi, j'avais cru pouvoir savourer un brin d'air ne serait-ce qu'un fin soufflet d'air mais rien de cela ne m'a été autorisé. Surtout depuis que de la fenêtre de l'étage se trouvait Margareth à bout de souffle, des veines tout autour de son visage menaçant d'exploser sous une quelconque octave trop aigue, ses yeux avaient pris une teinte noirâtre reflétant sa malfaisance. Quelque choses la rongeait de l'intérieur et s'en était répugnant.


           La première fois que je l'avais vu elle ressemblait à un de ces dessins dans les livres de contes, vous vous souvenez de cette personne d'âge mûr avec de petite lunette ronde à la monture rouge tombant sur le bout de son nez boudiné au rides qui étaient adorablement mises en valeur par le chignon grisé soigné au-dessus de sa tête s'accordant merveilleusement bien à la petite tenue de grand-mère que nous trouvions tous laide mais que nous ne pouvons-nous empêcher de trouver rassurante, et bien que cela me coute de l'admettre le sourire faux qu'elle affichait était rayonnant et en aurait surement berner plus d'un. C'est pourquoi quand je lève le regard vers l'embrasure de la fenêtre je n'ai aucun regret sur l'issue de ce qui va arriver, une deux nous deux ne pourras plus prononcer un seul à la fin et je le promets ça ne sera pas moi.


D'un mouvement agile je parviens à reculer sur un angle mort avant qu'elle ne se décide à passer aux choses sérieuses en sautant pour s'écraser au sol lourdement créant tout autour d'elle un épais nuage de poussière, dieu merci j'avais pu me préparer à esquiver une énorme boule de rage et sauver [pour le moment] mon cher arrière train et bien qu'un peu sonner par cette attaque mon corps n'avait fait que rouler légèrement plus loin se heurtant à un tronc sans avoir été blesser.

- Vous les humains ne pouvez pas faire ce que l'on vous demande ?!

- Que ... Je sache tu ne m'as rien demandé.

- Ça ne devait pas ce passé comme ça et tu le sais Tara !

- Non ! Je ne sais rien ! Hurlais-je en me relevant à l'aide du tronc.

- Tu avais juste à attendre que ce putain de soleil se couche morveuse !

- Ah oui ?! Et pourquoi la vielle cruche ?!

- Assez ! Tu vas crever !

- Viens me la prendre si tu en es capable, crachais-je.

Margareth chargea droit sur moi à la fin de ma phrase, ma corpulence plus fine et souple me permis une nouvelle fois de dévier mon corps, cette fois j'avais pu attaquer en lui faisant perdre l'équilibre fragile sur lequel reposait ses deux jambes gonflés pleines de cellulites. Profitant de mon avantage je me précipitais aussi loin d'elle que possible, vers le soleil. Burjan m'a dit de courir vers le soleil et je compte bien le faire, du moins jusqu'à ce que mon cauchemar me rattrape par la racine de mes cheveux me tirant en arrière dans un geste brutale me donnant l'impression d'être une mauvaise herbe à arracher. Est-ce que je suis ? Une mauvaise herbe à arracher.

WOOD (EN RÉÉCRITURE)Where stories live. Discover now