NIAN [Tome 1] : Dans ma peau

Chap 11 - Confidences

Chap. 11 – Confidences

PDV Nina

J'étais dans ses bras, assise sur le lit. Je pouvais résumer très précisément tout ce qui s'était passé dans ma tête ces dix dernières minutes. Mais une chose était sûre, ancienne gymnaste que j'étais, j'avais loupé ma sortie de poutre. Toutes les émotions contradictoires, que j'avais ressenties depuis que je l'avais rencontré, s'étaient extériorisé ensemble. Un vrai bazar qui s'en allait, pour laisser la pièce vide, comme la page blanche angoissante de l'écrivain. Je ne ressentais, ni ne pensais plus. J'étais vidée au sens littéral du terme.
Je ne voulais pas me retrouver seule, mais je n'avais plus la force de rester assise non plus. Je voulais être allongée, pour permettre à mon corps de se reposer.
Je levais ma tête à nouveau vers lui et lui demandais.

- Ian, Il faut que je m'allonge mais tu veux bien rester encore un peu.
- Bien sur ma puce.

Je m'allongeais et lui aussi.
Tournés l'un en face de l'autre, nous nous regardions sans mot dire. Il brisa le silence.

- Ça va mieux ma puce ?

Je sentis les larmes monter à nouveau, et j'étais de nouveau submergée. Il me prit alors dans ses bras. J'avais la tête enfouie dans ses épaules pendant qu'il me caressait les cheveux. Tant bien que mal j'essayais de reprendre le dessus.
Je n'avais pas envie de parler mais m'y sentis obligée :

- Merci, Ian de supporter cela.
- Tu rigoles, je suis un cowboy à principe.

Il m'arracha un sourire des lèvres avant de continuer.

- Je ne laisse pas une jolie jeune femme en détresse.
- Merci, ça me fait du bien. Et je suis aussi vraiment désolée.

Il était plein d'attention envers moi, il passait toujours la main sur mes cheveux.

- Que veux-tu ma gentillesse me perdra.

Je souriais de nouveau et m'installais encore plus confortablement sur lui, posant mon bras sur son ventre.

- Euh, je crois que j'ai un peu trop lâché prise et que le whisky m'y a largement aidé.
- Bien, je m'en souviendrai pour la prochaine fois ... Mais saches, que tu ne dois pas te sentir mal de ce qu'il vient de se passer.
- Plus facile à dire pour toi, qu'à appliquer pour moi. Si je pouvais me cacher dans un trou de souris, je le ferais.
- Waouh, tu crois que ça ne m'est jamais arrivé de perdre le contrôle, j'ai fait bien pire.
- Vraiment, car pleurer dans tes bras, un peu plus de 24h après t'avoir rencontré, juste parce que j'ai trop bu. Tu trouves cela classe ?
- Non, Nina mais je pense qu'il y a bien pire que de laisser sortir ses émotions quand c'est nécessaire ... Que le moment soit approprié, ou pas et, qu'on l'ait décidé ou pas.
- Peut-être, il n'empêche que je me sens mal, et que tu dois me prendre pour une petite écervelée.
- Je te prendrais pour « une écervelée », comme tu dis, si nous n'avions pas cette conversation et que tu ne te poses pas ces questions.
- Quoi ?
- Le simple fait que tu t'interroges sur ce qui vient de se passer, montre pour moi qu'au contraire, tu ne te morfonds pas sur ton sort, ce que ferait d'autres moins intelligents.
- Merci de voir le côté positif.
- Mais de rien c'est gratuit. Et nous savons maintenant tous les deux, que le whisky n'est pas ton meilleur ami.
- Ça c'est clair. Je crois que mon esprit s'est un peu échauffé et j'en suis désolée.
- Tu veux dire nous ! Nos esprits ! Car le mien l'était aussi. Je ne crois pas m'être comporté avec toi comme un chaperon ce soir.
- C'est vrai, lui répondis-je. Tu m'as peut-être un peu cherché.
- Oui, et tu me l'as rendu au quintuple, me dit-il en riant.

Je riais aussi et me redressais sur mes avant-bras pour le regarder et lui rétorquais.

- Ça t'apprendra à user de tes charmes sur moi.
- Crois-moi, j'ai saisi. Et tant que possible, je ne recommencerai pas. Ce qui nous amène à une des raisons, pour laquelle nous nous retrouvons dans cette situation ce soir.
- Laquelle ? lui demandais-je
- Eh bien ... c'est délicat ... Comment dire ? On ne se connait que depuis moins de 2 jours. Je t'ai déjà serré dans mes bas, câliné, embrassé et j'ai certainement pensé à faire plus, également.