Un stage haute tension

Chapitre 6 - Camille

Je tourne en rond comme un lion en cage dans ce bureau. Je deviens fou ! Elle me rend fou ! Évidemment que je reste, comme elle peut une seconde s'imaginer que je veuille partir ! 24h qu'elle m'obsède, qu'elle s'insinue sous ma peau, dans mes veines, dans ma queue. Que je pense à elle non-stop, à sa bouche pulpeuse, à ses seins pleins et fermes, à sa peau chaude et tellement réactive à mes caresses, à ses jambes autour de ma taille, à ses mains dans mes cheveux. Je suis encore sonné de lui avoir donné un orgasme rien qu'en l'embrassant, c'était tellement dingue, on était si ... connectés ! Putain mais qu'est-ce qu'elle me fait !

Je respire un grand coup et me masse les tempes. Le combat continue dans ma tête. Reprends-toi mec, c'est qu'une meuf parmi tant d'autres, et dieu sait que t'en as baisé des dizaines avant elle. Tu crois que ça va faire quoi si tu la sautes ? Ton stage sera foutu et ta couverture aussi ! T'as tout à perdre ! Pense avec ta tête et pas avec ta bite ! Un soupir m'échappe. Ma bite... Avec ses lèvres dessus, sa langue sur mon gland, ça m'obsède. Je la veux, toute entière, à moi. Rien qu'à moi. Elle sur moi et moi en elle. Je peux pas imaginer que ce se passe autrement. Je peux pas l'imaginer avec un autre mec, je vais devenir fou sinon. Mais qu'est-ce qu'il me prend ? Je la connais même pas ! Si ça se trouve elle est mariée. Non non non si elle était casée, elle ne m'aurait jamais embrassé comme ça, impossible, il était si avide ce baiser, si désespéré, si vivant !

Faut que je sache ce qu'elle veut, mais je me sens comme un petit garçon devant elle, intimidé pour la première fois de ma vie par une femme.

Je sens tout à coup qu'elle est là et me retourne aussitôt. Elle se tient à l'entrée de son bureau. Je vois bien qu'elle recule le moment de rentrer, je redoute ce qu'elle va me dire. En une phrase elle pourrait tout briser, comme elle a failli le faire tout à l'heure déjà. Son « je suis désolée » revient me percuter de plein fouet. Je vois bien qu'elle me veut autant que je la veux, son corps parle pour elle, et mon corps à moi la réclame. Je tente de masquer mon érection en m'asseyant. Elle cligne des yeux comme si elle se réveillait brusquement et vient s'asseoir en face de moi.

- Bien Camille, et si on parlait un peu de ce stage, enfin !

Ok, je vois. Elle a décidé d'opter pour la stratégie « faisons comme si de rien n'était ». Pourquoi pas. Je suis un joueur dans l'âme et cette fille me lance un défi.

Peu importe les conséquences que ça engendrera, je l'aurai. Et avec son consentement.