Chapitre 7 - Charlie

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J'ai pris la bonne décision. Je ne vais pas être la chaudasse qui se tape son stagiaire, même si c'est une bombe sexuelle sur pattes. Ca fait tellement cliché !

Oh merde, il bande et j'arrive pas à descotcher de la bosse que j'aperçois dans son pantalon. Qu'est-ce que j'ai chaud d'un coup ! Sans réfléchir j'enlève ma veste. Mauvaise idée. J'avais oublié le débardeur qui retient avec peine mes seins un peu trop généreux à mon goût. Ses yeux vont sortir de leurs orbites si je remets pas ma veste. Et hop, voila, enfilée! Putain de 3ème option indisponible, ça aurait été tellement pratique. J'essaye de déglutir discrètement mais je me sens toute liquide. Je jette encore un petit coup d'œil sur son entrejambe. Mais qu'est ce que j'ai, je suis folle ou quoi ? Ca va m'avancer à quoi de vérifier si mes seins lui ont fait de l'effet ?

Heureusement il vient de s'asseoir alors j'en fais de même. Mais en face cette fois

- Bien Camille, et si on parlait un peu de ce stage, enfin ! Est-ce que vous avez des questions ?

Sa voix boudeuse me répond

- Non

- Ok, moi j'en ai si ça ne vous ennuie pas. Pouvez-vous me parler un peu de vous ? Vous n'avez pas suivi le process classique d'un recrutement pour un stage, du coup je vous avoue que je ne sais rien de vous.

Je ne sais pas si c'est une idée mais il a l'air soulagé, étrange...

Après quelques secondes il me répond sur le même ton qu'à la première question.

- Que voulez-vous savoir ?

Bon il ne me facilite pas la tâche, c'est une vraie galère pour lui arracher 2 mots. Mais je décide de faire comme si ça ne m'agaçait pas et vais chercher mon cahier sur mon bureau.

- Commençons pas la base dans ce cas. Quel est votre nom de famille Camille?

- Sullivan.

- Ah, vous ne portez par le même nom que Richard ?

- Non, Richard est le frère de ma mère.

- Ok, quel âge avez vous Camille ?

- 26

- Bien (putain quelle plaie, ça va durer 1 000 ans à ce rythme), Où avez-vous fait vos études ?

- A New York

Ça me saoule là, ça commence à bien faire cette attitude de gosse boudeur. Je décide de changer d'angle de tir.

- J'ai l'impression que vous n'aimez pas parler de vous. Alors je ne vais pas vous forcer. Avez-vous des questions à me poser ?

- Je devrais ?

Comment ça « je devrais » ? Mais quel mufle ! quel connard ! c'est quoi cette réponse de merde !

Avant que je puisse lui balancer une réplique bien cinglante, je vois un message s'afficher sur mon téléphone. C'est Zoé qui me demande de monter avec Camille dans le bureau de Richard.

- Apparemment votre oncle veut nous voir.

Mon ton est plus sec que je ne l'aurais voulu mais tant pis. Il m'a gonflée. Je me lève sans vérifier s'il me suit et en quelques enjambées j'atteins l'ascenseur. Qui n'en finit pas d'arriver. Quand il s'ouvre enfin, il est blindé. Je tente de trouver une petite place sans me préoccuper de Camille. Il n'aura qu'à prendre l'escalier ou attendre le prochain, je suis trop énervée après lui pour m'en soucier de toute façon.

A l'étage suivant, prise dans le flot des entrées et des sorties, je me retrouve poussée vers le fond de la cabine, devant Camille qui n'avait finalement pas disparu. J'arrive à rester stoïque jusqu'à ce qu'un coursier fasse irruption au dernier moment et entasse encore un peu plus tout le monde. Camille est maintenant collé dans mon dos. Je sens son souffle tiède sur ma nuque et un courant électrique me traverse aussitôt. C'est tellement soudain, tellement puissant que mes jambes me lâchent. Camille s'en aperçoit car je sens aussitôt ses deux bras musclés attraper ma taille pour me retenir. Je suis à la fois mortifiée et surexcitée à l'idée que quelqu'un puisse nous voir.

Ce contact me rend folle. Sans réfléchir, je me recule un peu plus pour me lover contre lui en laissant retomber l'arrière de ma tête contre son épaule. Il saisit mon intention et resserre ses bras autour de ma taille pour me rapprocher encore plus de lui. Fatalement sa queue ne résiste pas à ce rapprochement et se met à pousser contre mes fesses. Instinctivement je cambre les reins pour la positionner parfaitement. J'entends Camille grogner avant de chuchoter contre mon oreille

- Ne me pousse pas à bout Charlie, ou je te jure que je te prends là, devant tout le monde !

Je ne sais pas si c'est le fait qu'il me tutoie sans préambule, le ton autoritaire qu'il emploie, ou la promesse qu'il me fait, mais une violente dose d'adrénaline se met à couler dans mes veines tout à coup. Comme une droguée en manque, je laisse mon corps me guider à la recherche de sa dose. Je me colle toujours plus à Camille et me frotte carrément.

- Charlie !!! Stop !!!

Son ton furieux m'arrête une seconde mais j'ai tellement envie de lui à cet instant précis, j'ai tellement envie d'évacuer toute cette tension qui me ronge depuis 2 jours que je n'arrive même plus à me contrôler. Je profite de la porte qui s'ouvre à ce moment pour me retourner face à lui, planter mes yeux dans les siens et lui chuchoter d'un ton sans appel

- Baise-moi. Maintenant ! S'il te plaît...

Un stage haute tensionWhere stories live. Discover now