Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

~Chapitre 2~

L'appartement dans lequel j'habite avec Leon depuis une semaine maintenant donne vue sur l'immensité de Los Angeles... On y trouve immeubles, grandes villas, routes et allées bétonnées décorées par des arbres sur les bas côté pour certaines avenues... Une ville toujours active, bruyante, tellement que je n'ai pas osé sortir de la semaine à part pour aller au supermarché et encore, j'étais accompagné de Leon. Pour une raison que j'ignore, cette ville m'impressionne. Pourtant, ce n'est pas la première fois que j'y viens... Je passe mes journées à tourner en rond dans le sulfureux appartement. Les pièces sont grandes, le salon lumineux grâce aux énormes baies-vitrés présentes et l'ameublement est fait dans un style sobre mais plutôt chic. Chaque jour, je m'occupe comme je peux...
Leon n'est pratiquement jamais là, très occupé entre ses interviews, les enregistrements de son album et le clip qu'il devait finir de tourner mais qui a pris encore un peu plus de retard... Il a démenti sa relation avec Mélanie sans pour autant annoncer qu'il était avec moi, sous ma demande. Je suis contente d'un côté d'avoir arrêté ma carrière pour quelque temps. Je m'ennuie peut être un peu plus mais j'avais besoin de repos.
Le soleil vient de se coucher, la ville scintille désormais, éclairée par les lampadaires, panneaux lumineux, lumières des immeubles et maisons, et phares des voitures... En ayant marre de rester planter à regarder L.A à travers les grandes vitres, je traverse le séjour et me dirige dans la chambre de Leon,où je prend sa guitare et vais m'installer sur son lit. Je place mes mains et commence à jouer les premières notes de "confia en mi". Je ne suis pas très doué pour jouer de la guitare, je suis plus à l'aise au piano mais il n'y en a pas... Alors, je fais avec. Je commence à chanter. Arrivée au refrain, je sens deux mains m'agriper les épaules et me tirer vers l'arrière. Je pousse un cri de surprise en atterrissant sur le lit. La tête de Leon apparaît au dessus de la mienne et vient m'embrasser rapidement. Je secoue la tête d'exaspération.
- C'est nouveau ?me questionne t-il.
Je me relève et vais ranger la guitare pour ensuite venir m'asseoir à côté de lui.
- Ça vient d'Italie.lui sourié je.
- Très réussi. Bon, j'ai pris en rentrant de la pizza pour manger, tu viens ?
- Oui.
Depuis une semaine, les plats qu'on mange ne sont pas très élaboré... La cuisine d'Olga me manque tout à coup. Mais la cuisine et moi, ça fait deux... Je n'ai jamais été doué malheureusement... En fait non, c'est juste que je ne veut pas me donner les moyens de cuisiner... La flemme sûrement... Il est bien neuf heures passées presque dix heures quand nous passons à table. Leon semble fatigué. En mangeant, il m'explique qu'il s'est engueuler avec son producteur qui leur a fait reprendre à cinq reprises l'enregistrement d'une chanson qu'il trouvait trop fade à son goût au détriment de tout le monde.
- Qu'à tu fais toi ? Tu t'es décidé à sortir ?me questionne t-il .
- Non... J'ai peur de me perdre.
- Les portables existent Violetta... Tu m'appelles. Et puis les gens ne verrons pas d'inconvénients à t'aider si jamais tu te perds... Ça fait une semaine que tu ne sors pas...
- Et que je ne te vois pas...pensé je tout haut, m'en voulant tout de suite après.
Il soupire tout en se levant pour débarrasser.
- Je n'ai pas le choix...
- Je sais... Désolé, c'est stupide... Je pensais juste qu'en étant ici, on pourrait se voir plus souvent tu vois... Sortir ensemble... Et ce n'est pas vraiment le cas finalement.
- Je comprends que tu sois déçu... Et crois moi... J'aimerais aussi pouvoir être avec toi plus souvent. J'essaierai de me libérer plus tôt demain, d'accord ?
- Promis ?
- Promis.dit il en venant déposer un baiser sur mon front. Je crois que je vais aller dormir... Je suis fatigué...
Je hoche la tête en prenant mon portable alors qu'il s'en va, et me lève, me disposant moi aussi à aller dans ma chambre. Je quitte à mon tour la pièce pour aller prendre ma robe de nuit que j'enfile après m'être douché puis brosser les dents. Je me dirige vers la chambre de mon copain pour lui dire bonne nuit. Au moment où j'entre sans frapper, Leon est en train d'enlever son haut, dos a moi, se retrouvant simplement vêtu d'un caleçon. Je me racle légèrement la gorge pour signaler ma présence. Il se retourne et mon coeur rate un battement. Je détourne mon regard de son torse, en rougissant. Il s'approche de moi et m'oblige à le regarder.
- Tu sais que tu es mignonne quand tu rougis ?me taquine t-il.
Je m'écarte mal à l'aise et prise de légères bouffés de chaleur.
- Je... Je voulais juste te dire bonne nuit.begayé je.
Il s'écarte, me permettant enfin de reprendre une respiration normale, va s'asseoir sur son lit et règle son alarme sur son portable.
- Bonne nuit alors...lance t-il à présent concentrer sur son téléphone.
Je reste sceptique à ce "Bonne nuit" ... Rien que ça...? Et mon bisou alors ?
J'allais parler mais me ravise et retourne dans ma chambre. Je m'allonge dans mon lit et rapidement, je trouve le sommeil.

Je suis réveillé par un bruit assourdissant. Je m'assois sur mon lit en me frottant les yeux. Il fait toujours nuit dehors. Tout est redevenu calme.
- Leon ?!crié je.
Aucune réponse alors que la lumière d'une lampe torche vacille dans le couloir.
- Leon ? C'est toi ?
Je me lève alors, intriguée que celui ci ne me réponde pas. Mais lorsque j'arrive dans le couloir, la lumière s'éteint et je sens comme un coup de vent à quelques centimètres de moi. Je vais au bout du couloir pour allumer la lumière. Tout est étrangement calme. Je me dirige vers la chambre de mon copain pour lui demander s'il n'avait rien entendu mais lorsque j'entre, celle ci est vide. Quelques choses attire mon attention sur le lit. Une tâche rougeâtre s'est étalé sur le drap. Je m'approche. À côté du lit, des débris de verres son éparpillés au sol, certains morceaux eux aussi sont teintés de rouge... Aussitôt, je panique.
- Leon ?!
Je sort de la chambre en courant. Mon rythme cardiaque s'accélère quand je le retrouve dans la salle de bain, étalé au sol. Il est entaillé profondément par endroit, couvert de sang. Ses yeux fixe le plafond, vider de toute expression. Des larmes se mettent à couler le long de mes joues. Une douleur atroce me sert la poitrine alors que je me laisse tomber à genou à ses côtés.
- Leon !...soufflé-je.
Sa poitrine ne se soulève et ne s'abaisse plus... Je viens prendre sa main. Celle ci est froide... Tout comme le reste de son corps, qui semble être congelé, figé. Je me replis sur moi même, pleurant à chaude larmes.