Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

Tome 2 ~ Chapitre 3 _ Leon

Violetta gesticule à côté de moi. Je m'éveille lentement ayant un mal fou à ouvrir les yeux. Je les frotte d'une main en soupirant, et jette enfin un regard vers mon épouse, blotti à mes côtés. Les traits de son visage sont crispés, elle s'agite, et me donne un coup de pied dans le tibia ce qui m'arrache une légère grimace. Je m'assois sur le lit, et au moment où je comptais essayer de la calmer, elle se réveille en sursaut, inspirant bruyamment, et portant une main à son coeur. Je m'avance et pose doucement une main sur son dos, inquiet.

- Tout va bien ?la questionné je.

Elle opine sans un mot, tentant de calmer sa respiration, alors saccadée.

- Mauvais rêve ?

Nouveau hochement de tête. Elle se rallonge dans le lit et ferme les yeux comme pour se remettre de ses émotions. Je déteste la voir aussi tendue. Depuis l'accident, elle en fait quotidiennement... Je m'affale à mon tour sur le matelas et vais la prendre délicatement dans mes bras. Nous restons ainsi pendant de longue minutes sans échanger un seul mot, tout les deux perdus dans nos pensés.
Une semaine s'est écoulé depuis notre lune de miel. Et nous n'avons pas fait grand-chose finalement... Je ressert légèrement mon étreinte autour d'elle et ferme les yeux, prêt à me rendormir. Son souffle caresse de manière régulière mon torse dénudé. Elle me paraît tellement fragile pelotonnée ainsi dans mes bras. L'avoir aussi proche de moi me rassure. Depuis cette accident, je ressens encore plus le besoin de la protéger, comme elle a voulu me protéger moi. Je ne peux toujours pas croire qu'elle s'est jeté sans hésitation sous une voiture pour que je puisse, moi, être épargné ...

- Il est quel heure?murmure t-elle soudainement.
- J'en sais rien... Pourquoi ?

Elle s'extirpe de mes bras, m'arrachant un grognement. J'étais tellement bien là... Qu'est ce qu'elle peut être casse pied par moment...Dans un effort surhumain à mon goût, je m'assois. Tini est déjà debout, la tête dans son placard. Comment fait elle pour se motiver aussi rapidement ? C'est à peine si j'arriverai à tenir debout... Elle galère à attraper un de ses pantalons, rangé un peu plus haut dans l'armoir. Je pourrais venir l'aider, mais je n'en ai pas envie. La regarder tenter de se débrouiller seule est bien plus amusant. Si elle a besoin de moi, elle ravalera sa fierté et me demandera. Et comme elle en a, autant le dire, pas mal, je sais qu'elle ne le fera pas. Au lieu de ça, je laisse donc mon regard s'attarder sur son corps. Ses cheveux, qu'elle a tenu à garder court, sont ramassé en un petit chignon. Certaines mèches rebelles en sortent et repose sobrement sur son cou.
Elle finit par attraper ce qu'elle veut puis cherche un t-shirt.
Sa robe de nuit blanche, et pourtant ample, souligne et met en valeur ses courbes délicates, s'arrêtant à hauteur mi-cuisse, et révélant ses fines jambes. Je suis soudain poussé à me lever, et m'approche d'elle alors qu'elle semble avoir jeté son dévolu sur un haut noir. Je passe tendrement mes mains autour de ses hanches et approche son dos de mon torse. Elle sursaute et étourdie, lâche ses habits. Doucement, j'enfouis ma tête au creux de son cou. Son odeur m'enivre aussitôt. Cette senteur ambrée, n'appartenant qu'à elle, dominé par un mélange de vanille, d'épices exotiques ou de fleurs. Mon coeur se gonfle d'un sentiment des plus agréable. Je l'embrasse juste sous le lobe de l'oreille, sachant très bien qu'elle adore ça. Et ça ne manque pas : ses lèvres s'entrouvrent légèrement, et elle ferme les yeux de plaisir alors que je m'amuse à frôler cette endroit de mes lèvres à plusieurs reprises. Sa respiration est déjà plus saccadée. Je la retourne prestement, pressant aussitôt mon corps contre le sien et pose mes lèvres sur les siennes. Elle répond à mon baiser. Je profite de cette instant pour remonter discrètement sa robe. À peine ma main a t-elle toucher sa peau nue, qu'elle frissonne et lâche un gémissement entre mes lèvres. Je souris de la voir céder aussi facilement à mes avances. Ses mains s'aventurent sur mon cou et dans mes cheveux, les tirant délicatement. Notre échange devient un peu plus vif, mon désir s'accroît et alors que nous arrivons à hauteur du lit et que j'allais lui enlever sa robe, elle s'écarte de moi, le souffle tout de même court, me laissant dans une sorte d'incompréhension. Je vois passer un éclat de malice dans son regard. Un sourire narquois aux lèvres, elle retourne au placard. Je fais les yeux rond.