Chapitre 2.

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Je baisse la tête, il me scrute sans aucune gêne. Je ferme quelque secondes les yeux. Ce n'est rien Elé !

«Aie, bonne chance.» me dit ma voisine.

Je fronce les sourcils. Comparer à toute à l'heure, elle ne me défend pas. À son tour elle baisse les yeux.

«Euh merci.» bafouillé-je.

J'ai  toujours la tête baissée. La chaise se trouvant en face de moi se fait  tirer, il ne faut pas être voyante pour savoir qui la tire. Curieuse, je  lève doucement la tête pour le contempler de plus près. Il m'intrique,  vraiment. Et le fait de l'avoir sûrement déjà vu quelque part n'arrange  rien.

«T'a quoi à me regarder comme ça ?!» me dit violemment la prostituée.

Je rabaisse mes yeux en vitesse, ce n'était même pas elle que je regardais...

«Je...rien..» bafouillai-je.

Je  me maudis intérieurement. J'aimerais lui répliquer quelque chose mais  je n'ai pas assez de courage, et puis je n'ai pas envie de me faire des  ennemies aussi vite...

«Elle n'a pas de langue la nouvelle ?!»Rigole le gars.

Je  fronce les sourcils. Pour qui il se prend ? D'accord j'ai l'air d'une  nouille, mais je ne suis pas muette non plus. La preuve, j'ai essayé de  répliquer à son espèce de petite amie ou de jouet. Je ne sais pas.

«Si, mais pas pour te parler.» marmonné-je entre mes dents.

«T'as dit quoi là ?» s'énerve-t-il.

Je  ne réponds pas mais je grimace. Dans quelle galère je viens encore de  me fourrer ?! En plus c'est la première heure... À contre cœur, je  chuchote un ''désolée''. J'ai peur que cette année soit pareille que  l'année dernière...

«Pouffiasse.» dit-il en me donnant un coup de pied dans ma jambe.

Mes  yeux se mettent en forme de rond, puis sortent limite de ma tête. Je  n'ai pas le temps de me retenir, je laisse échapper un petit cri. Je  sens déjà mes larmes s'échapper de mes yeux. Sa jambe a cogné contre un  hématome que mon père m'a fait en me faisant tomber des escalier il y a  deux jours. Je n'avais presque plus mal...

«Tu es fragile, tapette.» rigole le gars.

J'essuie mes yeux, je ne le regarde même pas. J'ai trop honte. Putain, c'est le premier jour...

«Justin !»Hurle le professeur.

Je sursaute.

«Calmez-vous.Arrêtez de parler.» s'impatiente le professeur.

Oh  mais oui, c'est évidant, je parle avec cet espèce de bouffon et je me  mets à pleurer pour aucune raison ! Soit ce professeur est aveugle, soit  il s'en fiche que ses élèves se fassent agresser par d'autre !

«Vous n'avez rien à me dire.» dit fermement le blond en face de moi.

Le  prof ne répond pas. Il se re-concentre à la place sur ce qu'il va nous  dire, puis il finit par nous expliquer des choses pas intéressantes  concernant le lycée ou notre année scolaire. Je ne prends même pas la  peine d'écouter.

La  sonnerie retentit, je sors et je me précipite dans les toilettes. Je  m'enferme dedans, je fouille dans mon sac et prends un médicament pour  la douleur. J'espère qu'il va faire effet rapidement... Je sors et fais  comme si de rien était.

Sans  le vouloir, je bouscule quelqu'un. Je m'excuse, sachant que certaines  personnes s'énervent pour rien et bien évidemment parce que je suis  polie.

Sauve Moi D'euxWhere stories live. Discover now