20. Par une nuit de fin d'été

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Il avait peur. Et tout le monde comprenait pourquoi. Cela faisait plusieurs jours qu'il fuyait, dormant à peine et son dernier repas qu'un lointain souvenir. Il se souvenait de s'être posé sur un banc, mais pas d'avoir fermé les yeux. Mais quelque chose l'avait dérangé et il s'était réveillé. Il avait serré son livre trop grand dans ses bras et avait tenté de courir. Mais ses jambes n'avaient pas voulu. Il était top faible. Il regrettait presque son choix. Partir, retrouver quelqu'un qu'il ne connaissait pas, aller dans un pays où il ne vivait pas, dans le but... Sans but, sans rien. Juste un livre trop grand appuyé contre la poitrine.

            L'enfant, car le petit garçon ne devait pas avoir plus de huit ans, regardait craintivement les trois hommes devant lui. Il regrettait son don, qui lui semblait être une malédiction. Faire des classements, un pouvoir dangereux. Une famille qui se servait de lui. Soudain, il se mit à pleuvoir. Il détestait la pluie, encore plus lorsque les goutes ruisselaient sur ses joues.

            Le petit garçon frotta vigoureusement ses yeux avec son avant-bras. Il n'allait pas leur donner satisfaction. Il leva les yeux vers eux et resta un moment bloqué. Une nouvelle fois, il frotta le vêtement sale qui recouvrait son corps contre son visage, mais l'apparition ne disparaissait pas. Devant lui, un énorme lion s'interposait. Il devait faire plus d'un mètre et avait une crinière ressemblant à des flammes, non faites de flammes.

            L'espoir lui enserrait la gorge, pourtant, pour la première fois depuis longtemps, il pouvait respirer. Il avait trouvé son sauveur. Le seul qui trompait les classements, celui qui ne pouvait pas être classé. Celui qui avait des statistiques changeant, la raison de son départ, Tsunayochi di Vongola. Le petit garçon le vit alors s'approcher de lui et se mettre devant le lion. D'une voix douce, le futur decimo lui dit :

-Monte sur Natsu, il te protègera

            Le petit garçon acquiesça d'un signe de tête. Il avait peur, mais ne voulait pas décevoir la première personne qui l'aidait. Car c'était triste à dire, mais les gens l'évitaient. Ils détournaient le regard, ne préférant pas s'interposer quand leur vie pouvait être mise en jeu. C'était triste, mais le petit garçon le comprenait. Pourquoi risquer tout pour une seule personne ? Un inconnu de surcroit ? Alors il monta sur le lion, qui l'aida. Il s'accrocha à la crinière de flammes, qui ne le brula pas. Il frémit légèrement quand l'un de ses assaillants gronda d'une voix dure :

-Dégage gamin, toi et ton chat n'avez rien à faire ici. On te laisse une chance de partir et de retrouver ta maman, sinon elle viendra te voir à l'hôpital, ou à la morgue

            Contre toute attente, le jeune homme rigola doucement. Il posa son sac contre le banc et défit sa cravate. Il sortit une paire de gant qu'il accrocha à ses poignets. L'adolescent se plaça devant le lion qui recula légèrement. D'une voix aimable, mais tinté d'un conseil fortement appuyé, il leur murmura :

-Je n'apprécie pas les brutes, qui s'attaquent à des enfants esseulés. Si vous partez immédiatement, j'oublierais votre visage

-Tu crois que tu nous fais peur, s'exclama la deuxième brute, tu te prends pour qui, un Vongola ?

-C'est vrai que c'est étrange, se faire passer pour ce que l'on est, commenta Tsuna

-Qui es-tu ? Demanda la troisième personne

-Parfois, il ne vaut mieux pas savoir, fit le futur decimo

-Laisse tomber, c'est qu'un gamin, ricana la deuxième brute

            Sur ces mots, il chargea l'adolescent. D'un seul coup, ce dernier disparu et le larron se sentit défaillir, sentant ses genoux se fléchir sous la force du choc. Il tomba à terre. L'ignorant, le jeune homme se plaça de nouveau devant le lion et son paquetage. La seconde brute vient aider son ami à se relever. Les deux hommes regardèrent leur adversaire qui venait de monter dans leur estime. Que devait-il faire ? Fuir ou tenter de reprendre le gamin ? En voyant le regard orangé du combattant, ils faillirent faire demi-tour, mais l'honneur de leur famille était en jeu et ils l'attaquèrent.

            Le combat fut aussi bref qu'une brise d'été. Un souffle, une respiration et le souvenir disparaissait. Les deux hommes se retrouvèrent à terre, gémissant de douleur. Ils rampèrent, pour s'éloigner du monstre qui se tenait devant eux. Son apparence avait changé. Une flamme d'un orange pur brulait sur son front, tandis qu'une cape battait ses mollets. Son visage était dur. Il ouvrit la bouche, pour parler. Sa voix était grave, bien plus que la première fois, elle lui apportait une maturité et un charisme indéniable :

-Je vous laisse une seconde chance. Partez maintenant et ne revenez jamais. Dites à votre boss que le gamin c'est enfui. Vous ne pouvez pas le récupérer. Qu'il est sous la protection d'un très bon combattant

            Et les deux hommes au sol acquiescèrent. Ils ne voulaient plus jamais l'affronter, jamais. Le jeune homme n'avait pas dû utiliser plus de 10% de sa puissance et ils avaient failli mourir. Pourtant, la troisième personne s'avança légèrement et lui demanda :

-Qui es-tu ? Quel nom devons-nous donner à notre boss ?

-Je suis Tsunayochi di Vongola, le futur decimo Vongola. Le garçon est sous ma protection

            Sans autre forme de procès, le jeune homme tourna les talons, le lion à ses côtés et le petit garçon sur son dos. La cape volait, faisant briller les armoiries dorées. Les trois assaillants les regardèrent partirent et fixèrent encore longtemps la direction qu'ils avaient prises. Finalement, le plus intelligent des trois prit la direction opposé. L'une des deux brutes lui demanda :

-Que fais-tu ? Nous devons aller le chercher !

-C'est impossible, il est sous sa protection, nous en mourions. Le boss sera déçu, mais savoir où se trouve le fils Vongola devrait lui remonter le morale

            Il partit lui aussi. Les deux autres ne savaient pas quoi faire. Réfléchir n'était pas leur fort. Essayer d'accomplir la mission ou pas ? Ils décidèrent que non, le souvenir encore trop vivace du jeune homme les faisant frémir de peur. Parfois, il fallait savoir accepter sa défaite pour mieux rebondir.

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Coucou,

J'espère que vous allez bien !

Mon titre est vraiment étrange, mais je l'aime bien ! On dirait le titre d'un roman d'amour, même si ce n'est pas vraiment le cas !

Je trouve que Tsuna à trop la classe et c'est vraiment dommage que le manga ne le mette pas plus en avant !

Sinon, dans la vie il ne faut pas abandonner, sauf quand c'est trop dangereux. Pour arriver à ses fins, il n'y a pas qu'un seul chemin. Comme dirait un de mes professeurs de mathématiques, le meilleur nageur est celui qui se noie en dernier. Il faut savoir faire la part des choses !

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Bises

Le fils de Giotto [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant