Le fils de Giotto [Terminée]

30. Doutes

       

            Suite à la discussion entre Tsunayoshi et Yamamoto, ce dernier parti se coucher. Le probable boss s'assit par terre et prit une bouteille d'eau qui trainait là. Elle était à température ambiante et avait un gout rance, mais cela ne le gênait pas vraiment. L'eau lui servait simplement à se rincer la bouche, pour enlever le goût du sang. Il finit tout de même par en boire plusieurs gorgées, mais prit celle que Reborn lui tendait. Continuant de boire, il attendit que le hitman lui explique la raison de sa présence, même si son intuition la lui avait révélée :

-Comment va-t-il ?

-Mal

-Je m'en doute, cependant va-t-il partir à la recherche des criminels ? Questionna Reborn

-Je ne pense pas... Réfléchit Tsuna, il sait qu'il ne fera pas le poids seul, du moins pour l'instant. C'est probable qu'il s'entraine beaucoup plus, jusqu'à arrêter le baseball... Mais il attendra pour avoir sa revanche, c'est certain

-Et toi alors ?

-Moi ? Ce n'était pas mon père

-Je le sais, mais tu n'as pas fait ton deuil. Tu as été parachuté dans ce monde, sans repères

-Ils me manquent, tous, énormément, fit doucement le fils de Giotto, parfois, quand je suis encore endormi, je... J'ai l'impression qui sont avec moi... Que la bataille était qu'un mauvais rêve et la suite, un horrible cauchemar. Et chaque matin, quand je me lève, j'ai l'impression de ne pas être à ma place, d'être une erreur

-Tu aurais pu nous en parler, à n'importe qui, gronda Reborn en comprenant les états d'âmes de son élève

-C'est vrai, mais qui aurait pu comprendre ? Ce que ça fait d'être projeté 400 ans dans le futur, sans possibilité de retour ! Et quoi que vous disiez entre vous, je ne suis pas comme vous, j'ai grandi dans les prémices de la mafia, quand les hommes essayaient de mettre de l'ordre dans le chaos. J'ai fait des choses, j'ai vu des choses que vous n'oseriez même pas imaginer. C'est mon fardeau

-Nous sommes ta famille désormais, tu dois pouvoir compter sur nous, repose-toi un peu, sinon au moment crucial tu ne seras plus capable d'assumer ton rôle, soutient Reborn

            Tsuna ne répondit pas et s'allongea sur le sol, les deux mains derrière la tête. Il savait que Reborn avait raison, que ses amis étaient digne de confiance. Il devait leur laisser une chance. S'aidant de la main du hitman, il se redressa et retourna dans sa chambre. La nuit était presque finie, aussi lorsque le réveil du jeune homme sonna, il se leva en grognant. Il avait oublié de l'éteindre à cause de tous les événements. En y repensant, il se doucha et s'habilla rapidement, il devait aller retrouver Takeshi et s'occuper des modalités pour l'enterrement.

            Comme il le pensait, il le trouva dans la salle d'entrainement, son katana en main. En le voyant entrer, Yamamoto eut un petit sourire qui n'atteint pas ses yeux, il essaya de se justifier :

-J'étais venu... je...

-Pas de soucis, je te comprends. Mais si tu veux évacuer ta rage, affronte-moi

-Mais... S'étonna Yamamoto

-Ecoute, à partir de maintenant, tu fais partie de la mafia et de la famille des Vongola. Donc tu peux compter sur nous en cas de besoin. Et là, tu dois évacuer ta rage, c'est plus facile en tapant sur quelqu'un, fit Tsuna

-Je risque de te blesser... Tenta Yamamoto

-J'étais déjà un mafieux avant ta naissance, rigola Tsuna, je sais utiliser les flammes et je me bats depuis longtemps, tu n'as aucune chance de me faire du mal !

            Yamamoto acquiesça et se mit en garde en face de Tsuna, celui-ci lui fit un signe de se lancer. Le combat débuta très rapidement et le probable decimo ne faisait que se défendre. Près de deux heures plus tard, Yamamoto s'arrêta, le souffle court, il semblait plus détendu. Cette fois-ci, il sourit plus chaleureusement à son ami. Ils allèrent se doucher et retrouvèrent tous les autres pour le petit-déjeuner. Etrangement, tout le monde était déjà là, même Hibari.

            Autour de la table, presque toutes les places étaient prises. Même Dino était présent avec quelques-uns de ses hommes. En s'asseyant à sa place, Tsuna eut l'impression d'être de retour à son époque natale. Quelques places étaient vides, certes, mais sa famille était là. Il se sentait bien. En allant à sa place, Yamamoto reçu de nombreux soutiens ou tape sur l'épaule.

            Suite au repas, une réunion eut lieu pour préparer l'enterrement et toutes les complications amenées par la mort du père de Yamamoto. Grace à l'influence des Vongola, Takeshi put rester au manoir. Comme l'avait prévu Tsuna, le jeune homme arrêta rapidement le baseball. En réalité, il ne reprit pas après l'enterrement de son père.

            Plusieurs mois s'écoulèrent, mais aucune personne ne convenait pour le poste de gardien de la foudre. Pourtant, de nombreux candidats étaient passés au manoir. Des entretiens étaient donc mises en place et Reborn s'amusait à y assister. Ce jour-là, une dizaine de prétendant avaient fait le chemin jusqu'au Japon, espérant obtenir une place de choix dans la famille du Vongola decimo. L'homme qui se tenait devant eux représentait tout ce que Tsuna arborait :

-Je suis un maître en la matière voyez-vous ? J'ai déjà vaincu foule de mes adversaires avec panache ! Leurs morts étaient aussi pitoyables que leur existence et c'est pourquoi...

-Ce sera bon, nous vous recontacterons par la suite, interrompit Tsuna

-Je n'en doute pas, fit l'homme avec condescendance avant de sortir de la pièce

-...

-J'admets qu'il ne convient pas, mais tu ne peux pas refuser chaque personne ! S'esclaffa Reborn

-Pourquoi pas ? Il me reste encore six mois pour trouver mon dernier gardien et aucun d'entre eux ne me convient, ce n'est pas le bon

-C'est ton intuition qui te le dis, ou simplement ta peur ?

-De quoi aurais-je peur ? J'ai récupéré presque tous mes pouvoirs et je suis presque à la tête des Vongola. Quant à Xanxus, il n'y a presque aucune chance de gagner, dénombra Tsuna

-Justement, tu es presque sûr de toi. Tu as peur de trouver ton dernier gardien et que l'équilibre se brise, expliqua Reborn

-C'est possible, mais mon intuition me souffle rien, mon gardien n'est pas parmi eux

-Alors, où est-il ? Questionna le hitman

-Le problème est là, je n'en sais rien. Elle ne me répond pas, comme si... Comme si c'était déjà mon gardien... Tenta maladroitement le probable decimo

-Cela signifie simplement que tu l'as déjà rencontré, répondit Eléonore en entrant dans la salle, tout le monde vous attend pour le déjeuner, venez. Au fait Tsuna, tu as reçu un appel du Nono