Chapitre 60: En bonne compagnie ?

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Dimanche, 13h45, chambre de Kita.

Je sautais dans mon jogging (Quoi on est dimanche oui ou non ? Voila.) attrapais un sweat-shirt plus ou moins au hasard, un débardeur, des baskets, une doudoune (et un bonnet parce que j'ai eu froid aux oreilles ce matin)et j'étais bonne pour sprinter jusqu'à chez Debbie et Jim.

Vous ne me croirez jamais mais j'étais encore en retard.

Je descendis de chez moi en quatrième vitesse, traversais la route et me mis à dévaler la rue à la vitesse maximum que je pouvais atteindre. Auparavant, je m'étais déjà faite virée de pas mal de petit boulot parce que mes patrons ne supportaient pas mon retard. Mon emploi actuel était absolument parfait et je faisais le nécessaire pour le conserver.

Je pris un raccourci que seul les gens en retard comme moi prennent, car c'est une petite ruelle sombre que les gens n'appréciaient pas trop alors qu'en réalité elle était assez agréable à prendre surtout de jour quand le ciel et le soleil éclairent la ville et font briller la neige.

Je n'avais pas vraiment le temps de m'extasier sur le paysage, parce que, si vous vous rappelez bien, je suis très très en retard.

Alors je traversais ce passage en essayant de surfer comme je pouvais sur le givre au sol pour éviter de glisser.

Finalement, en arrivant au bord de la route, je n'étais plus qu'à dix minutes de marche soit cinq bonnes minutes si je ne m'arrêtais pas de courir.

Je n'avais plus qu'à descendre une longue avenue et j'étais arrivée au bel et prestigieux immeuble de Jim et Debbie, qui faisait d'ailleurs l'angle de cette avenue.

Je montais les premières marches, essuyais mes pieds sur le paillasson, et m'avançais vers le magnifique ascenseur doré de cette résidence.
Il y'avait une grille d'argent pour séparer la spacieuse cage d'ascenseur du hall.

Moi mon ascenseur pu la mort quand on entre à l'intérieur et c'est pourquoi je suis obligée de faire de l'apnée quand j'entre dedans, il est en panne trois semaines et demie par mois et vous avez plutôt pas intérêt à être clostro parce que sinon vous feriez mieux de vous taper les escaliers.

L'ascenseur de l'immeuble de Jim et Debbie c'est tout l'inverse, ça sent trop bon à l'intérieur, il y'a de la musique et un large miroir.

Arrivée au bon étage, qui d'ailleurs appartenait entièrement à Jim et Debbie, je passais la clé magnétique dans la fente qui lui était réservée et la porte se déverrouilla pour que je puisse entrer.

J'avais quelques minutes de retard alors je devais avoir louper Debbie de peu, mais il y'avait sa femme de ménage avec qui j'aimais bien échanger quelques mots quand je la croisais ce qui était plutôt rare.

-Bonjour Mademoiselle Kita, comment allez vous ?

Je lui souris et lui répondis que ça pouvait aller.

-Madame m'a dit de vous passer la bonjour et de vous informer que Fofó vous attendait dans sa chambre. Je l'ai apprêtée comme Monsieur m'a dit de le faire.

Je la remerciais d'un signe de tête et montais rapidement chercher mon chien préféré.

Ce qui m'a fait embaucher, c'est le fait que je prends Fofó pour mon toutou à moi, d'après ce que m'avait racontée Debbie une fois, les autres dogsitters traitaient Fofó comme un petit prince, ils le vouvoyaient, ne jouaient jamais avec lui de peur qu'il se blesse et ils ne lui faisaient pas de câlin parce que c'était trop "familier".

Je serrais Fofó contre moi et le pris sous mon bras avant de redescendre en bas. J'attrapais la laisse accrochée au porte manteau et je sortais en saluant amicalement la femme de ménage.

-Fofó, mon pote, aujourd'hui pas de marathon je te préviens ! Dis je dans la cage d'ascenseur.

En sortant de l'immeuble, je remarquais que deux personnes m'attendaient, assis sur la barrière qui séparait le trottoir du bord de la route.

Oh c'est pas vrai...
Allez les enfants, on dit au revoir au dimanche tranquille ... 👋🏼

James et Nathan.

Sûrement les gens avec qui les problèmes arrivent le plus vite.

-Qu'est ce que vous faites là ?! M'exclamais je en m'approchant d'eux, déjà furax.

-Ah bah bonjour à toi aussi. Plaisanta Nathan en haussant un sourcil.

-On avait envie de t'accompagner dans ta petite balade avec ton caniche.
Dit James sur un ton plutôt doux.

FOFÓ N'EST PAS UN CANICHE, ÇA SE VOIT QUAND MÊME !

Bref, pfouu reste calme Kita ...

-Bah moi pas trop vous voyez ! Répliquais je en tournant les talons et en partant avec mon cani ... bouledogue français.

J'entendis quelqu'un se mettre à faire deux trois foulées pour me rattraper.
James me retint par le poignet.

-Attends Kita, je sais que tu m'en veux toujours, hum ... Je suis vraiment désolé, cette sortie c'est pour moi le seul moyen de te prouver que je suis pas quelqu'un de mauvais au fond .. Laisse moi une chance s'il te plait ...

Je le fixais dans les yeux, et pour vous dire la vérité, c'est la première fois que je vis autant de sincérité et de regret...
Ça me toucha en plein coeur et je n'ai pas pu résister.

-Une seule. Répondis je fermement, avant de poursuivre ma route.

Vous feriez confiance à James vous ? 🤔

The UnknownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant