quatorze

95 19 8
                                    

lorsque que j'étais enfant, je rêvais encore et toujours du prince charmant qui un jour viendrait me chercher sur son cheval blanc.

comme si toute ma vie dépendait de ce moment, comme si je ne vivais que pour ce court instant ou il arriverait la bouche remplie de mots tendres et de belles promesses, les bras chargés de bouquets de roses et les yeux remplis d'amour.

et me voilà, seize en plus tard, à observer les hommes de mon temps passer devant mes yeux.
à les regarder cracher leur dégoût du monde sur le goudron et à parler des femmes comme des dernières conneries du siècle .

je les entend rabaisser les autres pour aller plus haut,
y'en a un qui crie 'hé pédé' à un gars qui marche de l'autre côté de la rue.
l'autre, sûrement son ami,siffle une femme qui passe avec une jupe en velour.

j'ai beau balayer du regard la grande place de ma petite ville,
je ne vois aucun homme,seulement des êtres vides d'intérêt.

et je me dis que si les hommes de notre génération ne sont pas capables se tenir un minimum en société,
alors une vague de bridget jones envahira le monde.
et les femmes trouveront l'homme de leur rêve au fond d'un paquet de clopes ou d'une bouteille de champagne.

*

excusez moi pour cette fin minable.

ana(belle)

parfoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant