parfois

dix-huit

j'ai sans cesse envie de me faire du mal pour au moins avoir une raison de me plaindre, parce qu'au fond ma vie est,comment dire, je ne pourrai pas vous décréter que ma vie est parfaite mais je suis ''comblée''.
j'ai des amies en or, peut de garçon mais vaux mieux peu que des gens ''mauvais'', j'ai une famille à peu près merveilleuse même si il y a des disputes, je ne pense pas être celle à plaindre.

je sais pas comment vous dire mais je crois que j'ai peur d'être heureuse, pour la simple et bonne raison que je me sens coupable parce que des gens ne le sont pas et moi ça me met mal à l'aise d'être bien alors que d'autre sont mal au fond d'eux.

alors vous me direz que c'est bête, que parfois il faut être égoïste et penser à soi, au moins une fois parce que c'est pas la vie de ces gens mais c'est la mienne, mais malgré ça je peux pas, ça me fait un blocage, du coup je me refuse le bonheur.

et je sais que vous vous dites que c'est extrêmement égoïste et égocentrique de créer un livre qui ne parle uniquement de ma vie, mais je sais pas comment vous expliquez que ça me fait '' du bien'' de pouvoir au moins une fois poser ''sur papier'' ce que je pense.
j'aurai pu inventer une histoire stupide avec une fille qui aurait été comme moi et rajouter un peu de romance histoire de plaire plus au gens mais, que voulez que je vous dise, je ne suis pas comme ça, j'aime pas l'amour ou du moins c'est l'amour qui m'aime pas, peu être un peu des deux, je sais pas j'ai un problème avec le bonheur et l'amour.

et j'ai peur, surtout de tout ça, de l'inconnu, demandez moi de partir au bout du monde avec un sac à dos, je le fais sans problème, sans même regarder derrière moi, mais demander de m'ouvrir à une personne, de lui dire mes sentiments, d'aimer tout simplement et la je pars, je fuis.
j'ai peur qu'on m'aime pas autant que j'aime les gens, c'est assez bizarre je sais.
j'arrive qu'à m'ouvrir aux gens que je sais détruire, ça paraît extrêmement cruel et méchant mais c'est ça, j'ai besoin d'avoir un filet de sauvetage sous le fil de funambule de ma vie.
vous me direz que c'est une belle métaphore, mais c'est comme ça que je le vois, si je chute de mon fil, c'est simplement la mort, la fin.

je suis celle qui dit toujours qu'etre heureux c'est primordial, je donne tout le temps des leçons de vie que je suis incapable de tenir parce que ce qui s'applique aux autres ne s'applique pas forcément pour nous.

mais malgré mon texte désorganisé et un peu cafardant, je veux juste vous dire d'être heureux, parce que vous le méritez et que c'est la clé d'une vie réussite.

*

je rentre aujourd'hui d'un voyage scolaire en espagne avec ma classe et une autre autre et j'ai tellement envie de rester dans ce bus, dans ce pays, avec ma classe et mes amis, je veux pas rentrer parce que c'est revenir au train train quotidien.

j'ai envie de dire au chauffeur de faire demi tour,de nous emmener au bout du monde, ensemble, dans ce vieu bus.

ana