parfois

trois

je repense encore à ma vie avant que cet événement ne surgisse sans prévenir.
lorsque tout allait bien,
lorsque j'étais encore heureuse.

maintenant ça fait plus d'un an que t'es parti,
et pourtant, ton sourire me hante encore.
dans mes rêves les plus sombres, je te vois, avancer vers moi en titubant et en riant.

c'est dur de remplacer les absents,
et encore plus lorsque leur départ est si soudain.

je me souviens encore le jour où on m'a annoncée ton départ,
le visage des miens en larme,
et mon monde qui s'écroule.

on était si bien, avant.
j'ai tendance à penser que tout ça est de ma faute,
pour la simple et bonne raison que jamais,
je n'ai jamais su profiter du bonheur qui s'offrait à moi
lorsque tes yeux rencontraient les miens et que ton sourire apparaissait sur ton visage d'ange.

tu me manques chaque jour encore plus.
on dit que le temps guérit toutes les blessures,
mais pourtant, me voilà depuis presque deux ans au même point.

je n'arrive pas à passer à autre chose.
tu étais mon futur, la raison pour laquelle je vivais encore.

j'aurai tout donné pour toi,
pour ne pas voir ma famille dans un tel chagrin.

et même si maintenant on me proposait de tout lâcher pour que tu reviennes,
je n'hésiterai pas.
ça sera ma vie pour la tienne,
et je disparaîtrai,
comme si de rien n'était.

*

3. comme l'âge que tu aurais atteint si tu étais encore là.

ana(belle)