parfois

dix-sept

j'me vois déjà finir ma vie comme bridget jones,
à fumer deux paquets par jour en chantant 'all by myself'.
à boire du vin et manger des glaces devant ces vieux films de romance qui passent entre midi et deux tous les jours de semaine.

j'serais la bridget des temps modernes,
celle qui achète des roulés parce que les vrai clopes ça coûte moins cher,
avec des glaces au nutella,
et des macdo tout autour d'elle.

j'telephonerai à mes amis pour les inviter à faire la tournée des bars et on boira de la vodka ensemble jusqu'à en avoir mal à la tête, jusqu'à avoir la gueule de bois.

ils m'emmèneront à paris pour me réconforter d'un chagrin d'amour que j'aurai pas encore eu.

on écoutera du adèle en pleurant des hommes qu'y nous ont jamais aimé et on rira sur des histoires de piscine ensemble.

j'aurai une carrière minable parce que j'aurai pas travailler à l'école.

on parlera du passé comme si c'était demain et on rira du futur comme si il était derrière nous.

on parlera de politique ensemble en crachant sur le président des états unis comme si c'était le notre.

et enfin après tout ça, je rentrerai dans mon deux pièces trop petit pour avoir une famille, et je fumerai mes dernières clopes sur mon sofa rose pale aussi vieux que la dame qui s'occupe du CDI dans mon lycée, en pensant à ce qu'aurait pu être ma vie si j'avais été plus intelligente, si j'avais été capable de faire des efforts et de m'ouvrir aux hommes.

j'aurai embrassé plus de bouteilles de vins que de lèvres masculines et je me marierai avec mon berger allemand qui me dévorera à moitié après ma mort avant qu'on retrouve mon cadavre froid trois semaines plus tard sur mon canapé.

*

mes projets d'avenir

ana(belle)