Chapitre 5

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« I'll stick with you no matter the cost. »




COLÈRE.

Surprise.

Nausée.

Trois mots qui qualifient ce que je ressens actuellement.

Je ne m'attendais certainement pas à ça.

Que suis-je censée dire après ça ? Qu'espère-t-il que je réponde ? S'attend-il à ce que je réponde ?

« Tu peux me laisser seule ? » Je demande après une éternité, quand en vérité seulement quelques secondes se sont écoulées.

« Comme vous le voulez, Mademoiselle Mary. » Elle ne contredis pas ma requête, sans faire de bruit.

Je ne veux pas l'exclure mais j'ai besoin d'être seule. Je lis la lettre encore et encore jusqu'à ce que mes yeux n'aient plus la force de discerner les mots. Je suis vide de force quand je décide d'aller me coucher. Discrètement, je fais mon chemin vers ma chambre. Je retire le vêtement couvrant ma peau et n'ai à peine le temps d'enfiler ma chemise de nuit et de m'allonger sur le lit que je suis déjà immergée dans des rêves qui semblent si réels.



***


5:20


Le soleil vient tout juste de se lever, colorant le ciel de couleurs orangées et rosées. C'est mon moment préféré dans la journée. Tout est calme. Les seuls sons audibles sont ma respiration, le chant matinal des oiseaux et Perle galopant dans le champ devant moi, dont le bord est délimité par un rideau de trois arbres au feuillage vert. Les rayons du soleil font leur chemin à travers chacune des branches d'hêtres, frappant ma peau pâle.

Fermant les yeux, je prends de longues respirations d'oxygène. Je sens mes poumons lentement se remplir d'air frais. Un sourire émerge sur mes lèvres qui sont rosies à cause de la température fraiche alors que j'observe ma jument qui continue de dégourdir ses membres en galopant dans l'herbe. Nous sommes seuls. Le reste du monde est comme endormi.

Bien que je n'ai dormi que trois courtes heures, je me sens ravivée. L'effet que la nature a sur mon corps est juste incroyable. Ma tête est vide parce que je ne pense à rien. Je suis spectatrice de l'aube ; je me sens privilégiée d'assister à son ascension. Nous devrions passer plus de temps à penser à des choses que nous considérons comme acquis. Nous devrions apprécier les petites choses comme le lever du soleil et son coucher, l'air non pollué que nous respirons tous les jours... Parce que dès l'instant où nous les avons plus, nous réalisons que nous devrions être reconnaissant pour que ce qu'on a et qu'on a plus.

C'est pourquoi, même si penser à lui se réveillant me met en colère contre moi, mes pensées se tournent toujours vers Harry à cet instant. Peut-il voir le lever du soleil ? Est-ce que l'air qu'il respire est bon pour sa santé ? Est-ce que les repas qu'on lui sert suffisent pour remplir son estomac pendant quelques heures ? Est-ce que le matelas qu'on lui accorde est convenable pour dormir ou se reposer comme il l'a dit lui-même ?

« Que faites-vous debout à une heure pareille, Mademoiselle Knights ? » Une voix masculine parle doucement dans mon dos. C'est inutile de regarder qui est là, je sais par l'accent qu'il s'agit de Jack, le garçon d'écurie. Par courtoisie, toutefois, je tourne la tête vers lui et lui offre un petit sourire.

Hello // VF  [H.S] (En pause)Where stories live. Discover now