Chapitre 13

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« I feel like everything around me has collaspsed »




Je ne peux retenir le cri de surprise qui s'échappe de mes lèvres, attirant l'attention de chacun sur moi. Mes joues se colorent d'une couleur rougeâtre, mon corps se réchauffant d'embarras. Je tousse et avale une gorgée d'eau, avant d'expliquer la raison de ce bruit étrange et soudain.

« Je- une araignée, une araignée descendait derrière Gabriel et elle m'a effrayé. Je déteste les araignées, elles sont moches et répugnantes ; leur corps velu et leurs huit bras me donne des frissons. »

« Une araignée ? » Demande Madeleine, suspicieuse. Nos regards se rencontrent et je souris, hochant de la tête.

« Une araignée, » je répète, « une dégoutante araignée, si je puis ajouter. »

« Une araignée ? Et tu ne m'averties pas plus tôt ? Je déteste les araignées ! » S'exclame Gabriel, son visage se raidissant. Ma tête se fixe directement dans sa direction, redressant un sourcil. Ah intéressant, il a peur des araignées.

« Eh bien, excuse-moi chéri, je ne savais pas, » je commente aisément, prenant le temps de prononcer chacun des mots pour lui montrer mon engouement de découvrir ce fait à son sujet. Je souris et il lève les yeux au ciel. « Ne lève pas les yeux au ciel, Gabe, ou ils vont sortir de ton crâne. »

« Gabe ? » Ma mère et Gabriel questionnent simultanément, surpris. Il rougit légèrement, faisant courir de gêne une main dans sa nuque.

Je hausse les épaules, « Eh bien oui, nous allons nous marier dans deux semaines. Des surnoms mignons seront utilisés, n'est-ce pas mon sucre d'orge ? » Je demande, appuyant mon regard sur mon « fiancé ».

Il ne répond pas, me fixant comme si je devenais folle. Je lui lance un clin d'œil avant de terminer mon verre d'eau. Je me lève ensuite, repoussant ma chaise sur le côté. « Eh bien, ce repas fut agréable. Je dois aller commencer les préparations pour bal. Chéri, tu viens avec moi ? »

« Non, c'est un travail pour les femmes. » Il rétorque froidement, s'affalant dans sa chaise.

« Gabriel ! » Carlos le gronde, le fixant, « Va et aide ta future femme. Maintenant. »

Ses mots sont froids et rudes. Un côté de Monsieur De Los Rios que je n'avais encore jamais vu. Je me demande s'il est si tordu que son fils et si pendant tout ce temps, il jouait un rôle pour nous enjôler. Si c'est le cas, il est vraiment talentueux. Et vicieux. Je frissonne de dégoût à l'idée qu'il soit violent.

« Très bien, » marmonne Gabriel comme un enfant réprimandé. Il se lève à contrecœur et juste avant de me retourner pour partir, j'observe ma mère. Son index manucuré tapote contre la table, les traits de son visage reflétant suspicion et mécontentement.

Eh bien, qu'ai-je fait à présent ? Je pensais que ce bal était une idée brillante ? Pourquoi pense-t-elle que je suis en train de mentir (que Gabriel ment serait plus approprié étant donné qu'il s'agit de son idée de géni) ? Oh, je m'en fiche. J'ai arrêté de vouloir lui faire plaisir il y a longtemps.

Je lève les yeux vers le ciel sachant que ça l'énerverait, avant de tourner mon dos vers elle et de m'éloigner de la table. J'entends les pas de Gabriel derrière moi, m'indiquant qu'il me suit. Comme un chien, ma conscience remarque fièrement, un grand sourire aux lèvres. Nous marchons silencieusement à travers la maison, je chante une mélodie entendue quelque part – je ne sais où, mais qu'importe, Gabriel maugréant des blasphèmes de temps à autres, jusqu'à ce que nous arrivions à hauteur de ma chambre. Devant la porte, je me tourne vers lui.

Hello // VF  [H.S] (En pause)Where stories live. Discover now