Chapitre 7

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« If I hear your voice, I'll be fine. »









Je crois que mon cœur à momentanément arrêté de battre pendant quelques secondes, puis a repris un rythme effréné contre ma poitrine, comme s'il allait exploser. Je crois que je n'ai jamais ressenti de telle sensation. J'ai vraiment cru avoir une crise cardiaque.

La lumière s'allume, et des personnes accourent vers moi, mais je ne sais pas qui. Je perçois des sons étouffés, leur voix semblant distante ; quelqu'un pose ses mains sur mes épaules pour soutenir mon corps – je crois que je tremble, et ça semble déclencher quelque chose dans mon esprit : je commence à crier de nouveau alors que je sens ma gorge brûler, mais je ne peux pas entendre ma propre voix, c'est étrange.

« Elle est en état de choc ! » Quelqu'un dit.

« Emmenez-la dans sa chambre ! » Une autre personne lui ordonne.

Mon environnement est flou, vague, agité. Je ne sais pas si j'ai cessé de crier, ou de trembler. Je sais juste que je suis en train de marcher et que je suis aussitôt allongée sur mon lit. Je reconnais Anna, qui est penchée au-dessus de moi, sa main touchant mon front, et ses lèvres sont en train de bouger, mais elle parle à quelqu'un d'autre.

« Vous avez besoin de vous reposer, Mademoiselle. Tout va bien se passer. » Elle chuchote à mon oreille avant de se retirer. Ses talons claquent contre le sol alors qu'elle s'éloigne, et bientôt, la porte se ferme derrière son dos.

Suis-je seule ? Est-ce que l'autre personne est partie ? Qu'importe. Je veux dormir. Quelle heure est-il au fait ? Une heure, peut-être. Je soupire et me tourne sur le côté, enroulée dans mon imposante couette. Ma tête repose sur mon doux oreiller, et rapidement, mes paupières se ferment d'elles-mêmes, m'emmenant dans un rêve agité.





***








Suis-moi, suis-moi, suis-moi, suis-moi.

La voix répète sans cesse. Je tourna ma tête dans toutes les directions pour en trouver la source, mais elle vient de nulle part. Elle résonne dans ma tête, je plaque mes mains contre oreilles, criant pour bloquer les mots. Encore, je les entends. Elles sont à présent dans ma tête.

« S'il vous plaît ! » Je m'écris, tombant à genoux, « je vous en prie, arrêtez ça ! »

Les sons sont amplifiés. Ma tête tourne, elle devient lourde, comme si elle allait tomber de mes épaules. Je sens comme une personne percer des trous dans mon crâne, fourrer ses mains et tirer sur mon cerveau pour le mettre en pièces.

Suis-moi, suis-moi, suis-moi, suis-moi.

Les voix crient, mélangées au bruit du vent soufflant sans fin. L'ourlet de ma robe voltige et bouge à la volonté du courant d'air, mes cheveux s'envolant également, certaines boucles se collant à mon visage.

Puis tout s'arrête. Le vent ne souffle plus, les voix se sont estompées et deviennent de simple murmures qui disparaissent bientôt. Ma tête ne souffre plus. Je me relève, chancelant légèrement avant de retrouver mon équilibre. Je regarde autour de moi, je suis piégée entre quatre murs faits de pierres grises. Pas de meubles, pas de tapis, pas de peintures. La fenêtre derrière moi est barricadée de planches de bois, permettant au soleil de s'introduire entre les petits espaces qu'il trouve entre chaque planche.

Je marche sur le sol boisé, et inspire fortement avant d'expirer tout aussi fort, espérant faire disparaître la peau qui circule dans mes veines. Peur. Je ne laisserai pas prendre le contrôle de mes gestes. Mon souffle est lent et régulier, pour l'instant. Il doit rester ainsi.

Hello // VF  [H.S] (En pause)Where stories live. Discover now