Chapitre 7 partie 2

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Je regardai Lori, nos regards inquiets se verrouillant, mais nous restâmes silencieuses ; parce qu’il y avait un bruit. Comme une chaine qui serait tirée ou une grosse porte qui serait ouverte. Un mélange des deux, peut-être bien. Et puis, quelque part dans le bout du couloir, un cri fou.

La partie la plus étrange avec ce cri, n’était pas le ton derrière celui-ci. J’y étais habituée, beaucoup de patients font des cris étranges avec des voix tendues et indécises.

La partie qui m’inquiétait le plus était la proximité du cri. Il paraissait près, bien trop près et s’estompa comme si quelqu’un avait couru devant l’infirmerie.

Ce qui était impossible, parce que les patients étaient enfermés dans leurs cellules. La pensée que quelqu’un s’échappe était ridicule, les portes automatiques les gardaient bien enfermées.

Et c’est à ce moment que je réalisai. Les portes étaient automatiques. Le courant avait cessé. Et sans courant, les portes ne restaient pas barrées. Alors les patients pouvaient s’échapper de leurs cellules; et je n’avais aucun doute que c’était exactement ce qu’ils faisaient.

Je me retournai lentement vers Lori, ne voulant pas l’entendre me dire ce que je craignais qui allait arriver. Dans la lumière rouge des lumières d’urgence, je pouvais à peine discerner ses gestes. Ils étaient inquiets et apeurés.

"Rose? Questionna-t-elle.

"Oui? " murmurai-je, ayant peur de parler trop fort.

"Je crois que nous avons un problème. "

POINT DE VUE D’HARRY

Je m’assis sur le bout de mon lit, mes coudes sur mes genoux et mes mains tenant ma tête, comme si ça pourrait l’empêcher de tourner.

Je ne pouvais pas croire ce qu’on venait de me dire, mon cerveau bourdonnait avec cette nouvelle information. Il y avait trois femmes mortes et dépecées dans le sous-sol de l’institution. Mes "victimes" avaient été dépecées et celles-ci aussi. Elles devaient avoir été tuées récemment, du moins assez récemment pour qu’on voit que la peau a été séparée de la chair.

Je ne savais pas ce que ça signifiait, mais ça signifiait définitivement quelque chose. Je devais trouver quoi. Je devais voir les corps par moi-même.

Mais comme j’allais réussir à faire cela? Les corps étaient supposément dans le fond du sous-sol. Probablement à un endroit où ils n’auraient jamais dû être découverts. Ce qui signifie des recherches, il me faudra du temps non supervisé pour les trouver, ce que j’ai très peu.

C’est l’enfer, je ne peux même pas aller aux toilettes sans qu'un garde qui m’y amène, s’assurant que je n’essaierai pas de m’enfuir. Chaque fois que je marchais dans les corridors, il y en avait un, un garde. Le seul temps seul que j’avais était présentement, quand j’étais enfermé dans ma cellule; c’était seulement moi et mon bien-aimé matelas. Si seulement je pouvais trouver un moyen de passer ses satanées barres de métal…

Soudainement les lumières vacillèrent, interrompant mon plan alors que je regardais vers le haut. Les ampoules allaient et venaient entre ternes et étincelantes et ensuite se fermèrent complètement. Au début, je croyais que c’était seulement ma cellule, mais je notai la noirceur dans la salle et la soudaine augmentation du volume des bruits étranges que les patients ont l’habitude de faire.

C’était une panne de courant; et ça me frappa de plein fouet.

Je m’élançai vers la large porte de ma cellule qui me garde prisonnier, me sentant presque étourdi lorsque je l’ouvrai. Je ne pouvais pas croire que ça avait fonctionné et quel timing parfait.

PsychoticWhere stories live. Discover now