Chapitre 20

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La vente aux enchères avait débuté depuis bientôt trente minutes et la tension autour de la table était palpable.
L'homme à ses côtés serrait la mâchoire continuellement
Elle désirait le détendre mais ignorait comment. Kurt échangea quelques mots avec lui mais quand le fameux John entra dans la conversation, Roderik Graïyos changea de facette pour en montrer une autre et encore une autre.
Grace se pencha vers lui.
— Où sont vos tableaux ?
Il se pencha à son tour sans se soucier des deux couples.
— Où sont tes tableaux. Rectifia l'homme pour lui indiquer qu'elle s'était encore trompée.
— Où sont tes tableaux ? Rectifia-t-elle à son tour.
— Ils passent après cet ouvrage.
Grace tourna la tête vers l'estrade et le commissaire-priseur. Il venait de conclure la vente de l'ouvrage à plus de cent mille dollars, une somme d'argent dérisoire.
— Tu ne veux pas goûter au champagne ? Demanda-t-il en écrasant sa main sur sa cuisse.
Grace réprima un hoquet et vrilla son regard dans le sien.
— Si bien sûr, je vais le goûter.
Elle but une gorgée sous son regard intense et reposa sa coupe en cristal.
Le commissaire-priseur était en train d'annoncer la prochaine vente et pourtant, leurs yeux ne se quittaient pas jusqu'à ce que la foule applaudisse avec admiration. Grace parvint difficilement à le quitter des yeux pour qu'il savoure cet instant. Elle se mit à applaudir elle aussi mais ses mouvements s'arrêtèrent lentement quand elle vit sur l'écran géant ses photos...
Elle cligna des yeux puis se retourna vers lui.
Les commissures de ses lèvres prirent un pli en la dévisageant fier de sa surprise.
Il pivota son corps pour se remettre droit sur sa chaise et n'eut qu'un faible mouvement de tête envers la foule, un sourire crispé s'afficha sur sa bouche. Grace sentait l'effluve de son odeur traverser sa peau.
Elle se redressa à son tour pour faire disparaître cette sensation étrange qui venait de lui faire perdre la tête.
Grégoire n'avait pas menti, le prix venait d'atteindre quatre millions de dollars en moins de deux minutes, puis huit millions puis douze millions...même Kurt avait levé sa pancarte à plusieurs reprises. Elle était tout simplement effarée.
— Trente-cinq millions de dollars ! Adjugé ! Vendu ! S'écria le commissaire-priseur en concluant la vente par un coup de marteau qui la fit sursauter.
Des hommes exprimèrent lui déception, même l'un d'entre eux s'était levé pour cracher sa mauvaise humeur d'avoir était perdant.
— Et bien monsieur Graïyos vous voilà encore plus riche qu'auparavant. S'exclama Caroline Foster en lui faisant les yeux doux.
— Je ne toucherai pas cet argent je vais le reverser à une association pour les plus démunis.
Son cœur se mit à fondre.
Trente-cinq millions de dollars reversés à une association pour aider les plus démunis ?
Il n'en fallut pas plus pour Grace, elle s'était mise à le regarder les yeux pétillants, alors qu'il fixait Caroline Foster d'un œil noir.
— C'est tout à ton honneur Roderik. Dit Kurt en lui souriant.
— Oh oui alors. Murmura Grace complètement hypnotisée par le milliardaire.
L'intéressé tourna sa tête vers elle, il lui offrit un magnifique sourire, la bouche fermée.
— Oui, levons nos verres à la générosité de Monsieur Graïyos ! Lança John en manquant de renverser le verre de Kristen.
Kurt prit une expression dure et tira la chaise de sa femme.
— John, vous devriez ralentir sur l'alcool. Conseilla Roderik d'une voix presque menaçante.
Grace réprima un frisson de panique quand l'homme sous l'emprise de l'alcool pointa son index dans sa direction.
— Vous n'avez pas d'ordre à me donner monsieur Graïyos. Dit avec beaucoup de mal à articuler.
— Vraiment ? Lança Roderik en haussant un sourcil provocateur, quel âge avez-vous déjà Milers vingt-sept ans c'est ça ?
John bascula son corps contre le dossier de la chaise, et se mit à rire. Caroline s'était mise à rougir de honte.
— Vous avez peut-être le pouvoir de faire plier les gens mais vous ne m'aurez pas. Dit-il en chantonnant.
Grace resta silencieuse, mais n'en demeurait pas moins inquiète.
— Oh mais il me semble que c'est déjà fait John, n'ai-je pas racheté les parts de votre entreprise ? Ne m'avez-vous pas supplié ? Pour j'épargne votre fond d'investissement ?
Il perdit son sourire amusé.
Kurt se racla la gorge, un lourd silence avec presque rempli la salle, heureusement, la plupart des invités avaient continué leurs bavardages. Mais quelque uns s'étaient retourné vers eux.
— John ça suffit arrête tu en as assez fait pour ce soir ! Gronda Carole en levant le menton pour feindre d'être à la hauteur de la situation.
Il pivota son corps vers elle.
— Caroline...Caroline...tu n'as pas envie d'aller faire des courses au lieu de te mêler, ou non ! J'ai mieux pourquoi ne pas coucher avec Graïyos ? Après tout, tu n'attends que ça non ?
Elle serra les lèvres, inspirant, rouge comme une pivoine.
Grace baissa un instant les yeux, puis les releva. Elle croisa le regard de John à son plus grand désarroi, un sentiment amer lui prit la gorge.
— Comme ça vous pourriez me prêter miss Lynnshe, j'ai un fantasme qui nécessite....
Avant qu'il n'ait eu le temps de finir sa phrase, Roderik lui avait sauté dessus, sous les cris des invités.

Un troublant milliardaireWhere stories live. Discover now