Un troublant milliardaire

Chapitre 28

Deux semaines s'écoulèrent...beaucoup trop vite. Deux semaines parfaites...
Roderik l'avait emmené dans plusieurs endroits magnifiques, elle avait souvent dormi chez lui, mais il ne l'avait pas retouché depuis sa première fois. Grace n'avait même pas osé lui demander pourquoi. Son ventre s'était simplement noué d'inquiétude.
Aujourd'hui, alors que le soleil rougeâtre se couchait lentement, Grace était allongée sur son lit un coussin serré contre elle, les larmes sur le point de tomber comme un flot interminable.
Voilà maintenant deux jours qu'elle n'avait plus nouvelle.
Il n'était ni à son bureau, ni chez lui.
Comme s'il avait disparu en la laissant derrière lui.
Elle avait d'abord supposait qu'il était assailli par le travail, qu'il était débordé de travail.
Une illusion de courte durée.
Grace expira en serrant ses doigts contre son oreiller, les yeux rivés sur son téléphone portable.
Elle l'imaginait s'allumer, avoir ne serait-ce qu'un message....
Rien.
Était-ce sa manière de quitter une femme ?
Avait-elle était trop timide pour lui ? L'avait-elle assez satisfait ?
Trop de questions taraudaient son esprit.
Une douleur lancinante tiraillait son cœur, elle grimaça, pour retenir ses larmes. Ses lèvres se mirent à trembler au moment où Savana passa la porte avec une tasse de thé.
— Tu devrais boire ça Grace ça va te faire du bien.
Elle s'y refusa et cacha son visage dans l'oreiller.
— Oh Grace...Murmura-t-elle en venant s'asseoir près d'elle.
— Je suis sûre qu'il a une bonne explication.
— Non, il a juste mis un terme à cette histoire, de la plus horrible des manières, ou non ! C'est mieux de se faire quitter dans le silence...Crois-moi c'est mieux.
En effet c'était le cas, Grace n'aurait sans doute pas supporté d'être quittée de vives voix.
Son cœur ne l'aurait sans doute pas supporté.
— Non, attends Grace c'est impossible, il n'aurait pas fait ça...
Grace aurait préféré, qu'elle se taise.
— Je me suis moi aussi mise à lui trouver des excuses mais il n'est pas à son travail, commença-t-elle d'une voix enrouée, son horrible secrétaire a refusé de me dire où il était, alors j'en conclus qu'il est probablement quelque part dans le monde avec une femme plus mûre sachant le satisfaire.
Elle marqua une pause en essuyant son visage.
— Il doit bien se moquer de moi...
— Je t'interdis de dire une chose pareille !
Savana se leva et se passa les mains dans les cheveux.
— Il doit y avoir une explication, mardi il te dévorait du regard comme s'il allait te bouffer ! Il n'a pas la tête d'un homme qui agit de la sorte...même s'il me fait froid dans le dos par moment.
Grace replongea son visage dans l'oreiller.
Mais le releva aussitôt quand la sonnette avait retenti.
Elles se regardèrent l'une l'autre, puis Savana accourut à la porte. Grace crispa ses doigts contre l'oreiller, elle espérait que ce soit lui. Mais à son plus grand désespoir, Savana revint et lui fit signe d'essuyer ses yeux rapidement.
Grace comprit que sa mère était ici.
Elle essuya rapidement son visage et se redressa. Sa mère entra dans sa chambre.
— Grace ! Dit-elle en soufflant soulagée.
— Maman ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
— Mais tu ne réponds plus au téléphone ! Tu es malade ?
Elle se racla la gorge et vint l'éteindre, son odeur qu'elle aimait tant respirer apaisa ses sanglots.
— Juste un petit coup de froid.
Elle lui embrassa la joue et s'éloigna d'elle pour mettre son gilet.
— Madame Lynnshe vous voulez boire quelque chose ?
Sa mère, demeura un instant silencieuse et observa sa fille inquiète.
— Je vous en prie Savana depuis le temps appelle-moi Abbie.
Grace se retourna en souriant et prit les mains de sa mère.
— Ma petite chérie tu es sûre que ça va ?
Il ne fallait pas qu'elle se doute de quelque chose, et pour ça, il fallait réprimer son chagrin qui la dévastait intérieurement.
— Et si on allait faire un tour ? Proposa-t-elle en passant son bras en-dessous du siens.
— Bonne idée ma chérie.
Savana peinait à dissimulé la conversation qu'elles avaient eu avant qu'elle n'arrive. C'est pour ça qu'il fallait sortir au plus vite et ne pas prendre de risque.
— Maman tu veux bien aller chercher deux cafés juste en bas je te rejoins dans deux minutes.
Elle acquiesça de la tête et quitta l'appartement tout en la regardant du coin de l'œil.
Quand elle fut partie, Grace inspira profondément et se retourna vers Savana.
— Quand on va revenir, je t'en supplie ne fait pas cette tête, tu l'inquiètes davantage.
— Je suis désolée, c'est juste que j'essaye de comprendre, je...
— N'essaye pas de comprendre Savana ! C'est terminé tout simplement. Dit-elle d'une voix brisée en s'en allant.
Elle referma la porte de l'appartement et posa le bout de ses doigts sur ses paupières. Elle inspira et expira plusieurs fois en refusant catégoriquement de craquer devant sa mère.                   Elle descendit lesmarches et la vit déjà de retour avec les cafés.                                                                   Elle lui adressa un sourire en coin et la rejoignit, prête à subir un lourdinterrogatoire.