- Donne moi un an maman, juste un an où je pourrai vivre comme une fille normale, respirer normalement je te demande un an... Qu'est ce qu'un an dans une vie ?
- Un an dans ta vie c'est énorme et tu le sais chérie.
- Maman cette maladie me pourrie...
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PDV Harley
Je fais mine de ne pas m'intéresser à lui alors que c'est évidemment faux. Je contemple mon assiette qui devient soudainement intéressante.
- Aiden voici Harley ! La nouvelle du groupe.
Je suis donc obligée de relever ma tête, quand je croise son regard sombre un milliard de sensations se font dans mon ventre et j'espère juste que personne ne peux le sentir.
- Hmm, dit-il.
Pas très expressif le garçon, je décide de sortir de la cafétéria, je vais dans ma chambre. Je me change en enfilant un jogging et un sweat puis je descends voyant un message d'Aya me disant qu'ils sont dehors.
Je les vois tous, même Aiden adossés à un mur en train de fumer. Je déteste la cigarette, car fumer tue et malgré ce que les gens peuvent penser ce n'est pas que sur le packaging non, en réalité je ne souhaite à personne d'être malade.
- Harley chérie, on se disait qu'on allait se promener dans Chicago, me dit Juh.
- Ouais pas de soucis je vous suis.
Je ne sais pas comment ça se fait mais au bout de quelque mètres de marche, je me retrouve à marcher seule à côté d'Aiden. Il fume et je suis heureuse d'être du bon côté pour ne pas me prendre sa fumée dans la tronche.
- Tu ne devrais pas fumer, tu vas te choper des milliers de maladies avec cette merde, dis-je malgré moi faisant ressortir mon côté rabat-joie.
- Qu'est ce que t'y connais aux maladies toi ?
Un rayon mon garçon, enfin surtout sur la mienne mais je m'y connais et je sais que personne n'aimerait être malade.
- Rien tu as raison. Soupirais-je.
On marche en silence comme ça et je suis heureuse car quand il me parle j'arrive à ne pas rougir, car il faut se le dire Aiden est un garçon magnifique. On arrive au bord d'une falaise et nous nous posons. Ils sortent quelque bouteilles d'alcool mais à cause de mon traitement je n'ai pas le droit d'en prendre.
- On fait tourner, annonce Celia en prenant une gorgée.
Ils font tourner la bouteille et quand c'est mon tour je la passe directement à Aya à mes côtés.
- Ça te décoincerai un peu Harley, grogne Aiden.
Ok ce mec est beau mais qu'est ce qu'il est con. Mais cette année j'ai décidé de ne pas jouer avec ma maladie et de ne pas en profiter car malgré ce qu'on pourrait penser, il faut bien y trouver quelques avantages.
- Pas besoin d'être décoincer je t'en assure Aiden.
Il me regarde en souriant, non pas un sourire sincère, un de ces sourires narquois que je déteste. On passe une très bonne soirée à rire, discuter chanter pour Juh et Jeff un peu bourrés. Puis on rentre et à nouveau je me retrouve derrière avec Aiden. Je pense avoir compris pourquoi, Aiden traine des pieds et moi je ne peux pas marcher vite.
- Bon les tourtereaux, vous avancez plus vite ou c'est comment ? Balance Lucy.
Je fais semblant de vomir à l'évocation du terme tourtereaux et cela fait bien rire tout le monde sauf Aiden.
- Allez Harley assume que tu kifferais me baiser et être ma tourterelle, chuchote-t-il à mon oreille.
Je m'étouffe, est ce qu'il est sérieusement sérieux ? Je préfère ne pas répondre et essaie d'avancer un peu plus vite ce qui pour moi revient à courir...
- Tu as mal quelque part Harley tu marches hyper lentement, me demande Celia.
- Non enfin un peu au pied.
Et c'est vrai mon pied me fait souffrir énormément, je ne suis pas censée marcher autant normalement. On arrive fort heureusement sur le campus et avec Celia, Lucy et Aya nous quittons les garçons pour se rendre dans nos chambre respectives.
Je vais prendre une douche rapide et de la salle de bain j'avale mes dix cachets sans que Aya ne le remarque. Puis je pars avec mon ordi regarder un épisode de ma série Riverdale et m'endors très vite après.
- Harley réveille toi, aujourd'hui je t'emmène faire du shopping.
Je déteste le shopping, non enfin c'est un peu vrai quand même mais piétiner sur place pendant trente heures très peu pour moi. Si je veux paraître normale, je dois m'amuser comme eux le font et aller vaincre ma peur des magasins et de la foule.
Je me lève donc à contre cœur et part me changer, l'avantage de Chicago est qu'il y fait très chaud à cette période, une combishort fera donc entièrement l'affaire. Après avoir avalé mes remèdes et pris un petit déjeuner consistant, nous partons en direction du centre commercial pour une journée qui s'annonce fatigante.
