Chapitre 3

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PDV Harley

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PDV Harley

Nous avançons dans ce centre bondé à la recherche d'une salopette en jean pour Aya. Celia elle a l'air ailleurs et ne prête pas trop attention aux magasins plus occupée par son téléphone. Tandis qu'Aya entre dans une énième boutique, je me penche vers le téléphone de Celia.

- Tu caches quelque chose ? Demandais-je en riant légèrement.

- Oh non, j'allais vous en parler, je parle à un garçon en ce moment, il est très sympa et me fait rire...

- C'est du sérieux ?

- Il n'est pas sérieux, les mecs ne sont pas sérieux Harley, ils sont drôles et une fois qu'ils ont ce qu'ils voulaient, ils te lâchent et t'oublient comme ci tu n'étais qu'un mauvais souvenir.

- Ils ne sont pas tous comme ça, Celia, il y en a forcément un de bon pour toi dans le monde.

- Le monde est remplie de cons, Harley, ton monde est celui des bisounours.

- Au contraire, le monde est remplie de belles personnes. Crois-moi, il faut trouver le bon.

- Tu l'as trouvé ? Je veux dire es-tu déjà tombée que quelqu'un de bien ?

- Mon ancien petit copain, Charlie, on est resté ensemble 1 an.

- Pourquoi ça s'est terminé ? Il t'a trompé ?

Non, il a appris que j'étais malade. Il m'a lâché prétextant cela trop dur pour lui, mais dans l'histoire qui souffre le plus ?

- Non, on ne s'aimait plus ça s'est fait naturellement.

Elle soupire rêveuse. Je sens mon téléphone portable vibrer dans ma poche et décroche voyant le numéro de ma tendre mère s'afficher.

- Allo maman ?

Je m'éloigne de Celia sachant que ma mère évoquera ma maladie.

- Ma chérie, où es-tu c'est très bruyant ?

- Au centre commercial maman désolée. Ça va ?

- AU CENTRE COMMERCIAL ? S'écrie t-elle. Mais tu es folle, tu sais que c'est interdit, enfin non mais tu vas être fatiguée comment vas tu faire si jamais tu as un soucis ? Il faut te ménager...

- Maman ça va, je suis avec mes amies et tout va bien pour le moment. Dès que je me sentirai fatiguée je ferai une pause.

- Bien, tu as rendez-vous avec un très bon médecin à Chicago demain, je n'ai trouvé que cette plage horaire, à 19h. Je dois te laisser ma chérie, je t'aime énormément tu me manques beaucoup.

- Je t'aime aussi maman, vous me manquez aussi. Papa va bien ?

- Oui, un peu fatigué mais ça va. Tes amis l'ont pris comment ta maladie ?

Oui j'avais omis de dire à ma mère que je souhaitais rester " anonyme ".

- Bien, ils m'apprécient comme je suis. Je dois y aller, on va aller m'acheter des habits.

- Je te virerai de l'argent en plus alors. Je t'embrasse ma chérie.

Je raccroche et me dirige vers Celia et Aya en train de discuter devant une paire de chaussures, enfin la vitrine quoi.

- Tu les trouves pas magnifiques ces chaussures Harley ? Me demande Aya en désignant une paire de mocassins noirs vernis.

- Si j'aime beaucoup. On y entre ?

Qui aurait cru que j'allais moi même proposer d'entrer dans une boutique. Pas moi en tout cas. On y entre et Aya me fait essayer les chaussures avant de m'inciter à les acheter. Je paie mon achat et sort du magasins. Mes pieds et mes jambes me font affreusement souffrir et je vais devoir reporter la séance shopping.

- Les filles, je vais m'en aller moi, je suis crevée et je dois installer encore quelques petites affaires dans ma chambre. Bisous.

Je les quitte rapidement et trouve un bus qui fort heureusement me ramène sur le campus. Arrivée là-bas, je marche quelque mètres avant de reconnaître Lucy avec une fille sur un banc. Je m'approche d'elles mais elles ne m'ont pas vu. J'intercepte une discussion.

- La nouvelle fait fantasmer tous les garçons. Moi elle m'énerve Harley, trop niaise, dit Lucy.

- On va lui pourrir son existence, ça commence dès à présent.

Je ne comprend rien mais je sais qu'on parle de moi, je décide d'aller dans ma chambre sans lui parler. Je suis déçue moi qui pensait me faire que des amis.

Je me douche en entrant et prends mes médicaments. Je me passe une pommade sur mes mollets et me couche dans mon lit ce qui sonne pour moi comme une délivrance. Aya entre en furie une heure après dans la chambre.

- Je vais tuer Lucy, et Helena c'est des vraies salopes !!

Je la regarde un peu interloqué, je pense qu'Helena était la fille à côté de Lucy.

- Harley chérie promets moi que tu ne vas pas te mettre à pleurer ou être triste.

- Pourquoi ?

- Helena a lancé une rumeur sur toi... Tu es belle et elle souhaite te pourrir l'existence.

- Comment ça ? Quelle rumeur ? Je la connais même pas ?!

Je me demande ce qu'elle a pu raconter, connaissant ma vie monotone j'ai peur, et si elle déclarait ma maladie ?

- Elle a dit qu'avant tu avais fait la pute au lycée et que c'est pour ça que tu as déménagé à Chicago.

- Mais comment ose-t-elle ?

Je commence à avoir les larmes aux yeux, moi qui souhaitait passer un an sympathique me voila au cœur des histoires de peste. Je décide de sortir prendre l'air.

Il fallait bien sûr que je croise Aiden qui me regarde en haussant le sourcil.

- Alors comme ça tu fais la pute ? Tu caches bien ton jeu Harley chérie.

Je suis offusquée, je pars en marchant vite vers un coin isolé et m'effondre par terre en pleur. Je sens une présence à côté de moi, c'est une jeune fille rousse de mon âge à peu près. Elle me prend dans ses bras.

- Harley c'est ça ? Les gens sont cons ici,j'ai entendu ta conversation avec Aiden, tu es une bonne personne, ne le laisse pas gâcher ta vie.

- Je n'ai rien demandé juste un an tranquille...

- Comment ça un an ?

- Non rien, je suis fatiguée je raconte n'importe quoi mais ce n'est qu'une rumeur ! Je n'ai jamais rien fait avec un garçon.

- Cette rumeur vient d'Helena personne ne peut la croire. Tu veux que je te raccompagne dans ta chambre ? Tu es la coloc d'Aya ?

J'hoche la tête et elle m'accompagne vers ma chambre. J'ouvre la porte et voit Aya posée sur son lit, dès qu'elle me voit en pleur elle vient me prendre dans ses bras. La fille part et je suis consciente que malgré tout il y a des bonnes personnes dans ce monde.

Unsteady Where stories live. Discover now