Fille de lune T2: Lune de sang

33 Avis de recherche

Il est là, il est chaud, c'est les nouveau chapiiiiitre ! Bonne lecture :D

Plusieurs voitures étaient garées devant chez nous lorsque mon père s'arrêta. J'avais gardé le silence durant le trajet par peur de provoquer un accident mais à présent je regrettais de ne pas avoir craché le morceau, à l'abri des griffes de mon géniteur et de celles de la meute. Pressée de vérifier mon hypothèse je ne prêtais aucune attention lorsqu'on m'appela et me précipitais chez moi. Je manquais de peu la chute dans les escaliers en me précipitant, mais arrivais indemne dans ma chambre. Je balayais rapidement les affaires qui jonchaient le sol pour libérer l'accès à ma cachette. Je me hâtais tellement que je faillis arracher le parquet avant d'arriver à ouvrir a trappe. Mon père ne fit aucun commentaire en me voyant sortir ma panoplie de couteaux mais nul doute que j'en entendrais parler plus tard. Mes doigts finirent par rencontrer le morceau de tissu mais en l'attrapant il se déroula et laissa tombe.... rien. Je me laissais tomber en arrière et en déglutissant péniblement.

-Il n'est plus là, murmurais-je.

Si notre voleur de peau n'avait pas ma peau (sans mauvais jeu de mots), dans ce cas mon père l'aura à sa place.

-Que-ce qui n'est plus là, demanda mon père, à la fois troublé par mon état et au bord de la crise de nerfs.

Je me contentais de fixer le tissu vide dans l'espoir d'obtenir une réponse tout en secouant la tête. Je sentis une forte pression s'exercer sur mon bras et fus soulever du sol en une micro seconde. Je me retrouvais nez à nez avec mon géniteur. Ses yeux étaient teintés de paillettes dorées.

-Que-ce qui n'est plus là !

-Will arrête, s'écria ma mère en posant la main sur son épaule.

Il tourna la tête en grognant et elle recula en courbant le dos. Il n'était plus le père ou le mari, seulement l'Alpha. Ma louve s'agita en moi alors que sa pression s'intensifiait. Au lieu de courber l'échine comme ma mère, je me surpris à reprendre vie et me dégageais en poussant un long grognement menaçant. Ma mère écarquilla les yeux en voyant ma réaction et mon père s'énerva un peu plus. Il fit un pas dans ma direction, les yeux plus lupins qu'humains et je m'approchais également.

-Dis-moi ce que tu caches, c'est un ordre.

Sa voix était roque et son loup se faisait plus présent.

-Regan, répond à ton père s'il te plait, tenta ma mère dans l'espoir de désarmer la situation.

Sa voix tremblait, avait-elle peur ? Un regard dans sa direction me le confirma et suffit pour que je reprenne mes esprits. Je fis donc un pas en arrière pour détendre l'atmosphère dans la pièce. Mon père sentit mon changement et se détendit également. Son regard disait clairement que nous règlerions cette histoire plus tard.

-Ma chérie, nous devons savoir, tenta ma mère en glissant sa main dans la mienne.

Son regard se fit suppliant. Je connaissais parfaitement ce regard, mes sœurs et moi-même en avions hérité. C'était LE regard, celui qui faisait craquer n'importe qui.

-La dague, dis-je la bouche sèche.

Elle se tourna vers mon père en fronçant les sourcils. Celui-ci haussa les épaules avant de reporter son regard sur moi.

-Quelle dague ?

-La dague de Loïc.

La pièce se rafraîchit instantanément et je m'entourais de mes bras. Devant l'absence de réponse je me sentis obligée de m'expliquer.

-Je l'ai trouvé quelques jours après...

-Tu es retournée sur place, demanda mon père, effaré, mais quand ?