Vaïnatea - Un amour qui n'aurait jamais dû naître.

Partie 20

" Je ne le portais pas dans mon esprit, je ne le portais pas dans mon coeur, je ne le portais pas dans ma tête, et il n'était pas celui qui hantait mes nuits. Mais il était celui avec qui j'allais finir ma vie. "

🌿 PDV VAÏNATEA 🌿

J'étais face à cet homme religieux, des larmes inondaient mon visaage, je ne savais quoi dire ou quoi faire. Il n'était pas l'homme que je voulais épouser. Ce n'était pas lui.

Mes pensées se bousculent, j'ai envie d'hurler mais je n'y arrive pas. Mon fils est à mes côtés et observe la scène avec tellement d'inocence. Il ne sait pas ce qu'il se passe, il ne voit pas encore, il ne comprend rien pourtant mon regard se pose sur lui.

Qu'est-il arriver? Qu'a-t-il pu se passer pour que j'en arrive ici?

Les prières, l'union, plusieurs sons effleurent mes tympans mais rien ne me fait réagir.

J'étais unis à Kenolan.

J'étais comme ce supporter parisien à qui on avait obligé à porter le maillot de l'OM. Comparaison assez drôle vu la situation, mais c'est une des premières qui m'est venu à l'esprit.

Son regard s'est posé sur moi, ses dents blanches illuminées son visage, il semblait heureux, il semblait bien. J'avais l'impression que peu importe ce que je pouvais ressentir, tant que pour lui, tout allait bien alors c'était l'essentiel. Nous venions juste d'être unis que mon coeur se remplissait de douleur. Je pense même qu'elle m'a envahi bien avant.

Mes frères riaient, comme si ce qui venait d'arriver était ce que je voulais, comme si je l'avais voulu. Je me sentais sale, je me sentais humiliée.

Je vous passe le mariage à la mairie ainsi que tout le reste car je n'ai pas le coeur joyeux pour en parler.

Il m'a emmené dans un appartement, le nôtre d'après ses indications.

Il était beau, il était grand. Murs blanc, meuble noir ou gris. Une décoration assez sobre qui rendait tout ça très beau.

Mais qu'est-ce que je dis? Tout ça est horrible si je ne le partage avec l'homme que j'aime.

Un silence c'était installé, un silence pesant. Un silence qui voulait tout dire.

" Ce n'est pas toi que j'aime, pourquoi as-tu forcer? "

Mon fils dans les bras, je décide d'aller m'installer avec lui dans une chambre sans tenir compte de la présence de Kenolan.

🕜🕜🕜

Je pleurais aux côtés de mon fils qui dormait paisiblement. S'il n'était pas là, j'aurais sûrement sauter de la voiture lorsqu'on roulait comme si tout était normal. Qu'Allah me pardonne ces pensées sombre.

Je n'avais plus la force de rien. J'étais impuissante.

Tout aurait été différent si je n'avais pas essayé de renouer un quelconque lien avec mes frères. Je le sais au fond de moi. Je sais que tout ce qui m'arrive, j'en suis la seule responsable mais Dieu que je regrette. Je regrette tellement.

Je regrette les chemins que j'ai emprunté, je regrette les choix que j'ai fait, je regrette tellement de choses à la fois que mon cerveau s'en retrouve noyé.

- Qu'est-ce que tu fais?

Je me tourne et apperçois Kenolan dans l'encadrement de la porte.

- Je dors.

- Je t'attends pour dormir dans notre chambre.

- Pas ce soir.

- Pourquoi?