Chapitre 21.

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"J'aurais aimé que tout soit différent..."

PDV VAÏNATEA

J'ai relu et relu le message. J'étais bloquée. C'était trop tard. Il était arrivé trop tard. Comment? Pourquoi?

Je me demandais s'il était déjà devant mon frère, si tout se passait bien.

Mais au fond, vous le savez autant que moi, rien ne pourrait bien se passer, et l'avouer me tuait alors je préfère espérer le voir traverser la porte pour dire qu'il est revenu pour moi.

Des larmes coulent le long de mon visage et en une fraction de seconde je me retrouve écroulée au sol. Je vois le visage apeuré de mon fils, et je peux voir qu'il pleure et sûrement pousse des cris mais je ne l'entends pas. Je n'entends que la douleur qui se propage. J'ai du mal à respirer.

J'ai besoin d'air, je manque d'air.

Je manque d'air? Ou je manque de bonheur?

Kenolan fait son apparition dans la cuisine, sans doute alerté par les cris de Faress, je vois dans son regard de la peur? De la surprise?

Il me parle mais je n'entends pas, je ne suis même pas sûre que je m'entendrais moi-même parler. Mais j'essaie.

- J'AI BESOIN DE LUI KENOLAN. J'AI BESOIN DE NAHIL POUR ME SENTIR VIVANTE. S'IL TE PLAÎT, JE T'EN SUPPLIE J'AI BESOIN DE LUI!

Je ne m'entends même pas. Ça fait trop mal. Rien que le fait d'imaginer le visage de Nahil face à mon frère lui annonçant que je suis mariée, me détruit.

Kenolan me prend dans ses bras, et me sert contre lui aussi fort qu'il peut. Aussi intensément qu'il espère pouvoir changer quelque chose.

J'ai besoin de Nahil. Je n'ai besoin que de lui. Juste lui.

Certains disent qu'à force on s'y fait mais je ne veux pas m'y faire, je ne veux pas être heureuse avec quelqu'un d'autre que celui que j'aime. Si j'abandonne, alors ça voudrait dire qu'ils ont gagnés, qu'ils ont réussi à avoir le dessus sur ma propre définition de l'amour et du bonheur.

J'ai beaucoup trop souffert, j'ai besoin d'une bouffée de bonheur.

Je finis par me relever, je prends Faress, et me dirige vers ma chambre sans prêter attention à Kenolan.

J'habille mon fils, je m'habille et travers la porte d'entrée sous le regard incompréhensif de l'homme qui partage ma vie.

Je vais rejoindre celui que j'ai toujours aimée et que j'aimerais éternellement.

PDV NAHIL

"Le temps est long sans elle. Il semble si long que j'ai l'impression que je vis depuis des décennies. J'ai besoin d'elle dans ma vie, j'ai besoin d'elle pour me sentir vivant. Elle est ma source même, ma fontaine de jouvence. Ne me l'enlevez pas. Ne m'arrachez pas le coeur."

J'étais en costard, je m'étais fait le plus beau possible, du gel, du parfum, on aurait dit un homme d'affaire.

Ses frères me regardaient d'un air à me faire sentir ridicule.

Vaïnatea - Un amour qui n'aurait jamais dû naître.Where stories live. Discover now