Vaïnatea - Un amour qui n'aurait jamais dû naître.

Chapitre 28.

" Le plus douloureux ce sont les souvenirs qui nous hantent, car ils nous rappellent tout ce qu'on a fait de bien mais aussi tout ce qu'on a pu faire de mal. Ils nous rappellent à quel point nos choix ont pu influencer la vie, notre vie ainsi que celle des autres. Ils nous montrent que même si la loi ne nous puni pas, que même si rien sur terre ne peut nous punir d'avoir semer tant de souffrance, ils sont là pour le faire, ils sont là pour nous rappeler que nous avons fauté. "

🌿 MUSIQUE EN MÉDIA MES PERLES 🌿

🦉 N'oubliez jamais que si cette histoire continue d'exister, c'est grâce à vous et je vous en remercie! 🦉

🥀🥀🥀 PDV AMINE 🥀🥀🥀

J'avais fait un choix. J'avais fait le choix de l'unir à un homme qu'elle n'aimait pas et mon choix s'est avéré être le mauvais.

Je n'ai aucunes excuses.

J'ai mal agit, je n'ai pensé qu'à moi. J'étais trop fier pour en faire autrement.

Mais maintenant? Qu'est-ce qu'il me reste à part du regret, de la honte, de la tristesse?

Je me souviens de ce jour où j'ai posé mes yeux sur son visage, il était si petit, si innocent, si beau. C'était un mélange magnifique. J'aurai voulu lui dire que je voulais le prendre dans mes bras, lui dire que malgré ma colère, son fils arrivait à m'adoucir. Mais je n'ai pas pu, ça ne voulait pas sortir alors j'ai fuis comme je l'ai toujours fait. Je pense que c'est toujours plus facile de prendre l'issue la moins compliqué.

Mais pour une fois, je pense que j'aurai dû choisir la plus compliqué, si je l'avais fait, tout aurait été différent. Vous ne pensez pas?

Pas mal de monde doivent me haïr, j'en suis conscient. Mais sur le moment, je pensais faire les bons choix pour elle. Je pensais qu'en étant distant, froid, sans pitié alors elle s'endurcirait et se dirait qu'elle doit être plus forte pendant que je faisais en sorte que sa vie soit mieux.

Et ce soir, je suis là, au bord de ce toit d'immeuble qui nous a tous abrité. Mon regard est plongé dans le vide. Je sens mes joues s'humidifier.

Je me dis que je n'étais plus un frère mais aussi un oncle et que j'ai de moi-même décidé de ne plus l'être.

Mes parents, s'ils avaient été là, auraient eu honte de mon comportement.

Je sais qu'ils nous regardent, qu'ils veillent sur nous, alors j'arrive à ressentir leur colère à mon égard.

Malgré tout ce que j'ai pu faire, dire ou penser, j'aime ma soeur. Je l'aime réellement, au fond de moi, je l'aime mais je ne saurai trouver d'excuse pour me justifier, peut-être qu'il n'y en a pas? Que j'ai tout simplement un mauvais fond.

Si je reste, elle devra me croiser, et si elle me croise, tout ce qu'elle verra en moi, c'est l'homme qui a ruiné sa vie, qui a tué son fils. Et sans mentir, rien que d'y penser me serre le coeur à tel point que je veux qu'il cesse de battre.

Mais c'est ce que font les souvenirs, ils nous hantent. Ils nous torturent surtout quand ils ne sont fait que de mauvais choix, surtout quand il n'y a que des mauvais souvenirs.

Je balance mes pieds et je me demande si je dois sauter ou juste faire demi-tour et redescendre continuer ma vie comme si de rien était, comme si ça ne me touchait pas, comme si je n'avais rien fait, comme si j'étais aussi innocent que...

Je n'arrive même pas à prononcer son prénom. D'abord mon père, puis lui. J'ai l'impression de ne plus savoir le prononcer.

Je vois les gens se rassembler en bas en me regardant. Je les entends me dire de descendre. J'entends mon prénom résonner dans cette cité où tout a commencé. Je vois le visage de mes deux frères.