Chapitre 5:

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Corrigé 

Hayden :

            Le reste de la semaine c'est passée normalement, sans grand changement. Je n'ai pas eu les couilles de parler à Gabriel. Mary et Dani ont bien essayé de me forcer mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas. J'aurais pu avoir des occasions, comme pendant le tutorat mais je n'ai rien tenté. Je me dis que s'il voulait parler avec moi, il l'aurait déjà fait depuis le temps, mais il n'a jamais cherché à ce que nous faisions connaissance. J'en ai donc déduis qu'il s'en fichait pas mal de moi. Je ne l'intéresse tout simplement pas.

            Cette année devait être celle où je fais en sorte de changer les choses. Je l'ai promis à ma mère, à mes amis et à moi-même mais je perds tout espoir au fur et à mesure que les jours passent. Je suis lâche.

             Je tape dans mon sac de boxe avec toute la haine et la frustration que je ressens. Ce sport est mon seul échappatoire et défouloir. Je le pratique depuis la quatrième. Ma mère m'a inscrit pour je puisse extérioriser ma colère. À l'époque, j'étais sanguin, colérique et j'en voulais à la terre entière. Je ne supportais pas ce que vivais Gabriel mais je ne savais pas comment le défendre. Ma sœur est née et nous avions découvert son handicap en même temps.

             J'enchaine les coups de points sur le sac et j'adore les sensations que cela me procure. Mon entraineur me répète constamment d'apprendre à gérer ma force, que je ne dois pas laisser mes émotions me submerger. Je ne réussis pas à me canaliser aujourd'hui. J'ai l'image de Simon en train de regarder Gabriel avec les yeux brillants, encore plein d'amour. Ils se parlent tous les deux, leurs échanges ne va pas plus loin que des « salut» mais c'est toujours plus qu'avec moi. Je déteste être jaloux.

            À la fin de l'entrainement, je rejoins les vestiaires pour prendre une douche. Je récupère ma serviette dans mon casier et part dans une cabine. L'eau me fait du bien, je sens que j'ai un peu trop forcé cette après-midi. Je me lave en vitesse. Je n'aime pas le samedi, il y a trop de monde dans la salle de sport alors je ne m'éternise pas.

             Je m'habille vite fait aussi, trop de gens sont en train de se changer et je hais me sentir observé. Je récupère mes affaires et sort sans adresser un mot aux autres personnes. Je jette mon sac dans le coffre de ma voiture, je suis fatigué. Avant de démarrer je regarde mon téléphone, j'ai plusieurs messages :

<Dani>
« Yo !
N'oublies pas la fête de ce soir !
Je te connais trop bien pour
savoir que tu as pensé à
nous faire une feinte ! »

<Mary>
« Rappelle : ce soir à lieu la fête
et tu as intérêt à venir,
n'essaye même pas de te défiler
ou je viendrais te chercher
par la peau des c...... »

            J'ai un léger frisson en lisant son message, le pire c'est qu'elle en est capable. Je n'ai pas oublié la fête, loin de là. C'est juste que j'avais espéré pouvoir trouver une excuse de dernière minute avant ce soir pour ne pas y aller. Mais c'est sans compter sur Mary qui en a parlé à ma mère mercredi. Ma génitrice a sauté de joie et m'a fait promettre de m'y rendre avec mes amis. Elle s'est même arrangée pour finir le plus tôt possible, pour que je puisse avoir le temps de me préparer.

<Dani>
« Pour être sûr que
tu ne nous plante pas,
je viendrais chez toi à 19h »

         Ils me prennent pour qui enfin ? Je suis un peu de mauvaise foi là tout de suite, puisque c'est exactement ce que je comptais faire mais je suis un peu vexé qu'ils pensent ça de moi. Je suis également hypocrite, ce sont mes meilleurs amis, ils me connaissent et ils savaient très bien que j'allais leur faire ça. 

It's time for us  {BxB} En CorrectionWhere stories live. Discover now