Manoir Mayfair

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Les marais étaient dangereux en tout temps, mais la nuit ! Ils accueillaient toutes sortes de créatures. Louis sourit, il était la créature la plus effrayante des marais. Il était un immonde monstre qui se nourrissait du sang de toute créature sur terre. Il avait parcourut une petite trotte à pied. Il avait sentit l’air frais à plein poumon. A présent il s’enfonçait dans les marais à l’odeur nauséabonde. Curieusement il se sentait à sa place parmi ces créatures rejetées, obligées de se terrer là où on ne pouvait les voir. Il avançait d’un pas lent mais résolu. Il faisait attention à ne pas chuter. Il parvint sans encombre au manoir.

Il était magnifique, un peu en ruine mais décidément toujours aussi beau. Il avait admiré ce manoir lorsqu’il venait d’être construit. Il débarquait alors avec sa famille en Louisiane à la recherche d’une vie meilleure. Il avait arrêté son  regard sur, son corps s’était tourné vers le manoir. Il s’était demandé qui y habitait, la raison lui soufflait que c’était impossible qu’on habite là tant les marais étaient dangereux. Une fois vampire il y avait été assez souvent dès que Lestat le laissait seul. Il en connaissait l’habitant –habitante. Elle était à l’image de son habitation, belle, sauvage ayant un peu vieillit comme tout ici.

Il entra. La porte ne grinça pas autant qu’il s’y était attendu. Finalement Mary utilisait de l’huile sur ses portes. L’entrée était toujours aussi impressionnante avec sa taille démesurée : son escalier géant il aurait pu être en pierre tant il était grand ; il y avait aussi le lustre qui était aussi grand qu’une table de salle à manger dans une maison ordinaire sans parler de tous les détails baroques qui devaient peser très lourds ; et lorsqu’on était entré, on pouvait voir que l’entrée était très grande, même immense avec ses lourds rideau de velours imposant sur les centaines de fenêtre sans parler des cinquantaines de portes qui s’étalaient devant ses yeux. Le sol lui-même était merveilleusement beau et impressionnant. Il avait toujours cru impossible de faire de la marqueterie sur un parquet. Il sourit lorsqu’il vit Mary descendre l’escalier poussiéreux.

Elle portait une longue robe noire, neutre et classe. Elle était toujours aussi belle, ne portant aucun maquillage qui aurait pu gâcher ou tromper sa beauté. Elle était maigre et son teint était blanc. Il eut peur un instant qu’elle soit malade et puis il s’était dit que c’était normal, elle vivait dans l’obscurité et ne s’était jamais beaucoup nourrit. Si elle était malade il l’aurait vu immédiatement comme peut le voir n’importe quel vampire. Il sourit. Elle était si belle ! Elle n’avait pas changé, toujours aussi charmante avec ses gestes pures, innocents, plein de grâce céleste. Elle se déplaçait lentement comme si elle mesurait ses gestes. Sa chevelure noire de jais était plus longue que la dernière fois qu’il l’avait vu. Elle avait de grands yeux bleus foncés troublant. Il la rejoignit au milieu de l’escalier. Elle l’accueillit chaleureusement avec des grands gestes. Il sentit son odeur parfaite et si douce. Il l’embrassa dans le cou alors qu’elle lui parlait de la toiture qu’elle avait dû refaire à cause de la tempête d’il y a trois ans.

« Mary je suis heureux de te revoir. »

Elle baissa ses paupières. Il était si troublé en sa présence. La jeune sorcière le savait. Peut-être même recherchait-elle à le charmer. Il devait avouer que si c’était le cas elle avait réussit. Il était complètement charmé. Il avait toujours admiré Mary et elle avait été si gentille avec lui. Elle avait été la seule humaine à ne pas le repousser. Il ne pouvait s’empêcher de penser à Babette qui avait eu si peur de lui. Mais Mary était différente. Elle était une sorcière et elle savait ce qu’il était avant même qu’il ne vienne la voir.

« Toujours un plaisir de te voir. Qu’est-ce qui t’amène mon ange ténébreux ? »

Il baissa les yeux à son tour. Il se sentait idiot de lui demander ça. Il allait lui demander de prendre des risques pour ses erreurs à lui. Mais s’il n’essayait pas aujourd’hui combien encore de pauvres malheureux allaient mourir juste pour le plaisir de Lestat ? Louis ne pouvait l’admettre. Il fallait qu’il agisse. Il n’avait pas le choix. Il aurait aimé l’avoir. Mary avait déjà tant fait pour lui. Elle n’était pas une Mayfair comme les autres.

Claudia Chroniclesحيث تعيش القصص. اكتشف الآن