Chap 35

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pdv Dylan

Douleur.

Soif.

Ma gorge me brule atrocement et chaque goulée d'air que j'inspire ou expire irrite ma gorge comme du papier de verre. Cela fait maintenant deux semaines que je n'ai pas bu de sang ou presque et mes forces ont terriblement diminués. Le pire n'est pas là, car plus ma soif se fait importante et plus mes principes s'effacent dans ma mémoire comme de doux rêves. Ma seule pensée est maintenant de boire du sang. C'est une obsession. Un désir terrible quand je vois les images qui défilent dans ma tête. Plus le temps passe et plus mes pulsions sauvages gagnent en importance supplantant mon humanité. Les rares moments où je suis lucide je prends peur de ce que je pourrai faire si j'arrive a sortir d'ici. Car il FAUT que je sorte d'ici.

Il faut que je retrouve Annaëlle et que je la secoure. Je ne sais pas ce qui lui arrive, seulement qu'elle est encore en vie. De temps en temps je ressens dans mon cœur une émotion plus forte qui surpasse les autres et me fait devenir lucide. Je pense à elle et la peur de la perdre pour toujours me fait suer à grosses gouttes. Puis mes pulsions sauvages reprennent le dessus et je m'imagine la retrouver après avoir déchiqueter les vampires qui l'ont enlevée. Des pensées plus plaisante viennent alors s'inscrire dans ma tête car je lui fais alors l'amour passionnément mais là encore, tout mes gestes sont emplis de sauvagerie comme si elle représentait ma bouffée d'air pour survivre et que je devais la dévorer pour y parvenir.

Un soir que je réussis à m'endormir quelques heures d'un sommeil agité, cette vision s'imprima de nouveau dans ma tête de façon très précise mais pris alors un tournant cauchemardesque quand alors que je tenais Annaëlle dans mes bras et que je l'embrassais dans le cou, je me vis reculer légèrement pour admirer sa peau veloutée et matte. Ainsi que plus précisément, les pulsations de sang dans ses veines sous sa peau si fine. Elles étaient tellement vivantes, presque joyeuses, poussées par ces pulsations légères et naturelles qui entrainent le sang à travers le corps humain. D'un geste simple et normal je me pencha alors et entrouvris mes lèvres pour dévoiler mes crocs. Mmm l'odeur était exquise, je ne peux absolument pas m'arrêter quand je finis par percer cette peau si fine et que je sens le gout du sang emplir ma bouche. Alors la faim dévorante et réelle que je ressens influença mon rêve de façon incroyable car le gout du sang dans ma bouche et le fait d'apaiser cette faim si douloureuse me produis une jouissance infinie. Là je sentis un mouvement sous moi comme si ma proie voulait se dégager mais qu'importe. Après tout elle ne pourra jamais m'échapper. Et pourtant elle réussit a produire des mots à mon égard dont je ne compris même pas le sens tant je me focalisais sur ce liquide délicieux qui coulait à grand flot dans ma gorge.

- Dylan! Arrête... Arrête je t'en prie.. Tu me fais mal!

Mais ignorant la supplique, ma bestialité ayant pris le contrôle total de moi, je continuais pendant de longues minutes de boire son sang. Quand enfin il n'en resta que moins d'un litre, trop peu important pour être aspiré facilement, je la lâchai enfin et son corps s'écroulait a mes pieds comme une poupée de chiffon.

Sans vie.

A ce moment là j'hurlai autant physiquement que dans ma tête pour chasser la bête en moi et reprendre le contrôle de mes pensées. Hélas ça ne pouvait pas durer plus d'une heure. Et alors l'enfer se déchainait à nouveau en moi. C'est comme si on était atteint d'amnésie et que de temps en temps on sortait de cette torpeur et qu'on devait se rappeler qui on était, où on était etc.

Ca ne pouvait pas continuer comme cela, il FALLAIT que je sorte. Petit a petit un plan se mit en place dans ma tête afin que je quitte cette prison mise en place par mon père. Mon père... Je le hais tellement après tout ce qu'il a fait. Mais heureusement un de ses humains hypnotisés venait une fois par jour  pour me procurer un dé a coudre de sang d'animal ( oui mon père est allé jusqu'à me donner du sang d'animal plutôt qu'humain simplement pour continuer à m'affaiblir ) mais la plupart du temps je ne suis pas vraiment là car ma partie sauvage me domine aussitôt sentant l'odeur du sang. A chaque fois j'ai le souvenir d'avoir essayé de l'attraper sans succès sachant pertinemment ce qu'y ce serait alors passé... Cette fois-ci je le forcerai à rentrer et alors je partirai d'ici pour rechercher Annaëlle. Rien que d'y penser j'en ai des frissons. Je sais très bien par contre que je devrai faire un effort surhumain pour rester lucide malgré l'odeur du sang et ne pas réagir.

Particulière * EN PAUSE*Where stories live. Discover now