Chapitre 51 (4)

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08/03/2018 à 20:04


De Yann :

Je suis devant chez toi.

De Lilas :

Oh, mais il est ponctuel ce Yann. 😇

De Yann :

Ouais. 😌

De Lilas :

Monte, on se croise dans les escaliers.

De Yann :

Okay.

——— ∞ ———

     Ils se croisent effectivement dans les escaliers. Lilas porte une robe droite qui lui sied comme un gant avec des Stan. Et Yann, il est comme d'habitude — dans un polo manches longues noir et un jean de la même couleur, avec des Vans — à l'exception que ses cheveux sont peignés. Quand Lilas arrive à sa hauteur, il la prend brièvement dans ses bras en lui claquant une bise. Ils montent tous les deux jusqu'à l'appartement de la jeune fille. La déco très épurée apporte chaleur et lumière à la pièce. Des vases garnis de fleurs embellissent le salon. Les parents de la jeune fille viennent à leur rencontre.

     — Papa, maman, je vous présente Yann, introduit Lilas.

     — On le rencontre enfin ! s'exclame le père de la jeune fille en prenant Yann dans ses bras. Sois le bienvenu.

     Le jeune homme, confus, ne sait comment réagir face à autant de familiarité. Étant très pudique, les démonstrations affectives le rendent anxieux. Il prend néanmoins sur lui, et sourit timidement.

     — Merci… monsieur… bafouille-t-il.

     — Appelle-moi Georges.

     — Adèle, je suis enchantée de rencontrer enfin le fameux Yann.

     — Moi de même.

     — On attendait plus que vous pour passer à table !

     — Allons-y avant que le saumon ne se noie dans la sauce, plaisante Lilas.

     Georges, Adèle et Yann s'esclaffent de concert, suivi pas Lilas. La blague de celle-ci installe une ambiance chaleureuse et le dîner se déroule dans la joie et la bonne humeur. Le jeune homme a apparemment fait bonne impression, à en juger par la conversation animée qui se tient.

     — Ce fut un plaisir ! annonce Georges en serrant la main de Yann, une fois le repas terminé.

     — Reviens nous voir quand tu veux.

     — Merci beaucoup de m'avoir accueilli aussi chaleureusement.

     — C'est normal, voyons.

     — Maman, on s'occupe de la vaisselle. Allez vous reposer tranquillement dans votre chambre.

     — Tu es un amour. Bonsoir Yann, à la prochaine.

     — Bonsoir Adèle. Bonsoir Georges.

     Ce n'est qu'une fois sûre que ses parents ont regagné leur chambre, que Lilas pouffe de rire.

     — Je n'en pouvais plus de me retenir.

     — Toi alors !

     — Aide-moi à débarrasser.

     Après avoir nettoyé les couverts, Lilas entraîne Yann vers sa chambre. Il appréhende, il va en quelque sorte découvrir son espace personnel, l'endroit où elle passe le plus de son temps. Découvrir de nouvelles choses sur elle et l'angoisse lui noue la gorge. Lilas referme la porte derrière eux, puis s'écrit en faisant des gestes : « Tandam ! Voici mon bunker. » Yann sourit tandis que ses yeux mémorisent chaque détail de cette chambre. Elle est décorée dans un style soft et hardcore. Comment concilier deux choses aussi divergentes ensemble ? Cette fille ne cesse de le surprendre. Sur son bureau jonchent des feuilles encrées comme vierges, et des stylos de diverses couleurs.

     — Tu écris beaucoup apparemment ? remarque-t-il.

     — Écrire, c'est toute ma vie.

     — Tu montres tes écrits à des gens ?

     — Non ! C'est beaucoup trop personnel.

     — Je comprends, fait-il, s'asseyant sur le lit.

     — Maintenant tu pourras imaginer ma chambre quand on ne se verra pas, dit-elle, le rejoignant.

     — Ouais, j'aime bien l'idée. Donc t'es gothique, c'est ça ?

     — Tu m'as déjà vu mettre du noir ? répond-elle, hilare.

     — Non, je ne pense pas. Mais ta chambre parle pour toi.

     — En effet, j'aime bien. Mais mes parents, non. Ils disent que le noir représente la négativité.

     — Je comprends. C'est assez subjectif quand même. Ils sont… sympas… tes parents. Ta famille est magnifique.

     — Je savais qu'ils te plairaient ! Je pense qu'ils t'ont adoré, dit-elle en lui bousculant l'épaule.

     — Ah, oui ? C'est tant mieux. On peut dire que j'ai réussi le test !

     — Évidemment !

InsomniesWhere stories live. Discover now